1 décembre 2011 - 00:00
Le corps de Diane Grégoire a été retrouvé
Surprise et espoir
Par: Le Courrier
Les membres du Comité de recherche de Diane Grégoire ont le sentiment du devoir accompli.

Les membres du Comité de recherche de Diane Grégoire ont le sentiment du devoir accompli.

Les membres du Comité de recherche de Diane Grégoire ont le sentiment du devoir accompli.

Les membres du Comité de recherche de Diane Grégoire ont le sentiment du devoir accompli.

Après un mois de recherche sur une ferme de Saint-Valérien-de-Milton et le dépôt d'un dossier auprès du Directeur des poursuites criminelles et pénales, la Police de Longueuil et la Sûreté du Québec ont annoncé mardi avoir retrouvé la dépouille de la Maskoutaine Diane Grégoire à Coteau-du-Lac, près de Salaberry-de-Valleyfield.

Les ossements et les vêtements auraient été retrouvés « par hasard » dans un secteur boisé à la limite de la municipalité de Les Cèdres.

Le corps n’aurait pas été enterré et portait des marques de violence, ont précisé les policiers en point de presse. Par ailleurs, le squelette serait incomplet.La découverte des ossements avait mené les policiers à passer au peigne fin le boisé et les environs, à la recherche d’indices permettant d’identifier l’auteur de l’homicide.Cette annonce survient alors que la Police de Longueuil avait pourtant laissé entendre, début novembre, que leurs recherches à Saint-Valérien avaient permis de mettre la main sur des « éléments pertinents à l’enquête », notamment des bijoux pouvant avoir appartenu à une femme et des bouts d’os.Pas plus tard qu’à la mi-novembre, la Police de Longueuil avait aussi remis son dossier d’enquête entre les mains du Directeur des poursuites criminelles et pénales, afin qu’il détermine si la preuve amassée était suffisante pour déposer des accusations contre un présumé meurtrier. Ainsi, il est permis de croire qu’avant même la découverte du corps à Coteau-du-Lac, les enquêteurs détenaient des indices pointant vers un suspect.« Quand on a appris la nouvelle, les deux bras nous sont tombés », a raconté Chantal Morin, du Comité de recherche de Diane Grégoire. Pour l’heure, le travail du Comité s’arrête ici, l’objectif de retrouver la disparue ayant été atteint. « Avec les informations qui circulaient au cours des dernières semaines, on croyait comme tout le monde que les indices retrouvés à Saint-Valérien allaient permettre de résoudre cette affaire. Mais l’important, c’est qu’on l’ait retrouvée. L’espoir est là de comprendre un jour ce qui s’est passé », a-t-elle ajouté en offrant au nom du groupe ses plus sincères condoléances à la famille et aux amis de la victime.Puisque le corps de Diane Grégoire a été découvert sur le territoire de la police provinciale, c’est maintenant la Sûreté du Québec qui prend pleinement charge de l’enquête. « Nous ne retournons pas à la case départ, a assuré le lieutenant Guy Lapointe, de la SQ. Le dossier de la Police de Longueuil pourra être bonifié. » Ce dernier s’est dit confiant de mettre la main au collet du responsable de ce crime odieux dans les plus brefs délais. « Tout ce que nous faisons, nous le faisons dans le but d’arrêter le coupable », a-t-il dit à quelques reprises, tout en taisant certaines informations afin de ne pas nuire à l’enquête.

Visite à Vaudreuil-Soulanges

La petite municipalité de Coteau-du-Lac se situe à une dizaine de kilomètres de Vaudreuil-Soulanges, où le conjoint de Diane Grégoire avait raconté s’être rendu le jour de la mystérieuse disparition.

Selon la version rapportée au cours des premiers jours de l’enquête par la Police de Longueuil, Paul Laplante s’était rendu à Vaudreuil-Soulanges en compagnie de sa femme le 31 janvier 2008 afin d’y visiter des terrains résidentiels dans le but de s’y construire une maison. Toujours selon cette version des faits, le couple se serait ensuite rendu aux Promenades Saint-Bruno, où M. Laplante aurait laissé sa femme terminer un Sudoku dans la voiture, vers 10 h, alors qu’il se rendait déjeuner dans le centre commercial. Il était alors le dernier témoin à voir sa femme en vie.Or, rien n’y personne n’a jamais permis de confirmer que la disparue s’était bien rendue à Saint-Bruno ce jour-là. À partir de ce moment et malgré certaines fouilles exhaustives menées par les policiers, l’enquête était demeurée au beau fixe jusqu’en septembre. Les policiers ont alors annoncé qu’ils traitaient désormais la disparition comme un homicide et ont déployé une vaste opération de tamisage d’un terrain agricole de Saint-Valérien. C’est finalement à l’autre extrémité du territoire de la Montérégie que le corps de Diane Grégoire aura été retrouvé.

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