« J’ai presque toujours eu de l’opposition. Je suis habituée à ça », confie la conseillère sortante. En fait, elle n’a été réélue sans opposition qu’une seule fois, et c’est arrivé en 2002, à l’élection qui a suivi le dernier regroupement municipal.
Âgée de 54 ans, Sylvie Adam tient maintenant boutique dans son quartier. Avec sa partenaire d’affaires, Johanne Lafontaine, elle vient d’ouvrir un magasin sur la rue des Cascades, l’Univers de la Cuisine. « Le quartier, je le connais, et les gens du quartier me connaissent. Le quartier Christ-Roi, c’est ma vie », sourit-elle.Elle est heureuse de la mise en place du nouveau comité Chantier centre-ville, où des idées de projets ont déjà commencé à germer. En tête de liste de ses priorités, il y a le rehaussement du palier supérieur de la promenade Gérard-Côté, pour la rendre plus sécuritaire tout en améliorant le coup d’oeil sur la rivière. « Mais c’est un gros projet. Il faudra que les gouvernements s’impliquent », estime-t-elle.Au cours des derniers mois, elle s’est souvent levée au conseil municipal pour s’opposer au projet de regroupement des organismes culturels dans l’ancien couvent La Métairie, dans La Providence. Elle assure qu’à son retour au conseil, elle continuera de se battre pour que la dimension culturelle du centre-ville soit renforcée. Elle voit donc d’un très bon oeil l’acquisition, par la Ville, du monastère des Soeurs adoratrices du Précieux-Sang, de la rue Girouard Ouest. « Il y a un projet de musée dans l’air, mais il ne faudrait pas que ça retombe au Séminaire. Le communautaire et le culturel, ça doit demeurer ici. Les gens du centre-ville ont besoin de ces services-là », prévient-elle.Au centre-ville toujours, il y a une vieille question qui la fatigue et c’est celle du terrain vacant à l’angle des rues des Cascades et Saint-Denis, devant le marché public. Un projet de construction le concernant a été annoncé il y a deux ans, mais il ne s’est toujours rien passé. « C’est trop long. Dès que je suis réélue, je vais relancer ce dossier-là. À la Société de développement commercial, Simon Cusson travaille là-dessus. » Selon elle, la Ville pourrait mettre la main sur cet emplacement afin qu’il devienne un lieu d’animation stratégique au centre-ville, notamment durant le Rendez-vous des Papilles.Pour Sylvie Adam, la rareté du stationnement au centre-ville est un autre dossier préoccupant. « Ce n’est pas seulement un problème pour les commerçants. Ça en est un aussi pour les résidants. »Mme Adam a laissé son adversaire, Jeannot Caron, gagner la bataille des affiches. Elle n’en installera pas. « Dans mon porte-à-porte, je distribue mon dépliant et des poignées de main franches. C’est ma façon de faire campagne », a-t-elle conclu.
