10 octobre 2013 - 00:00
Candidate à La Providence
Sylvie Norris dans le fief de Barré
Par: Le Courrier
Sylvie Norris, candidate dans le district La Providence aux élections du 3 novembre.

Sylvie Norris, candidate dans le district La Providence aux élections du 3 novembre.

Sylvie Norris, candidate dans le district La Providence aux élections du 3 novembre.

Sylvie Norris, candidate dans le district La Providence aux élections du 3 novembre.

Se sentant bien armée pour entrer en politique municipale, Sylvie Norris va batailler dans son quartier contre le conseiller sortant Bernard Barré, celui qui représente le district La Providence depuis 1988.

Bien que personne n’ait encore incarné pour lui une réelle menace aux élections, la candidate Norris ne croit pas que le fief de M. Barré soit une forteresse imprenable. « M. Barré est là depuis longtemps. Je n’ai pas de critiques sévères à émettre à son endroit, mais il a connu plusieurs élections sans avoir d’opposition et je veux laisser aux gens la chance d’exercer leur droit et de choisir une autre option », explique-t-elle.

Âgée de 38 ans et mère de quatre enfants, Mme Norris a suivi des cours en gestion locale et régionale à l’École nationale d’administration publique et est en train d’y terminer une maîtrise.Résidente du quartier La Providence depuis 1998, elle a oeuvré auprès de plusieurs organismes communautaires de Saint-Hyacinthe, notamment comme directrice générale des Grands Frères et Grande Soeurs de 2004 à 2010. Depuis trois ans, elle occupe le poste de directrice adjointe du Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec (ROCAJQ), et siège depuis deux ans au conseil d’administration de la corporation de loisirs Saint-Sacrement.Sylvie Norris connaît bien son adversaire, puisqu’elle a pris place durant presque sept ans à sa « table de quartier », qu’il convoquait jusqu’ici trois fois par année. « C’est un comité de consultation des organismes, mais pour moi, il s’agissait plus de séances d’information qu’autre chose. Je préférerais une consultation : c’est la différence majeure entre lui et moi. Bernard, c’est un boxeur, mais je ne suis pas en guerre avec lui. »Face au projet de La Métairie, si cher à Bernard Barré, elle exprime des réserves. « Je suis partagée dans ce dossier. Je suis d’accord avec la conservation de La Métairie, c’est un beau projet, mais j’ai l’impression qu’on est train d’en perdre le contrôle. Il y a un danger à toujours vouloir bonifier un projet. S’il y a quelque chose, on rapetisse, mais on ne grossit pas, c’est ce qu’on apprend dans les cours. J’ai fait un travail d’université sur ce projet et mon constat, c’est qu’il n’a pas été évalué dans son ensemble aux plans des coûts et de la gestion », soutient-elle.Pour Saint-Hyacinthe, Sylvie Norris voit l’immense potentiel que recèle le secteur agroalimentaire, mais craint les effets d’un certain immobilisme. « Mon intuition, c’est que Saint-Hyacinthe est rendue à un carrefour. Soit elle devient une banlieue, soit elle s’affirme davantage. On ne fait pas bien la promotion de notre ville; il n’y a pas beaucoup de villes qui ont une piscine dans chaque quartier. Les gens ne sont pas conscients de tous les services qu’il y a ici. »

image