30 août 2012 - 00:00
Gel des périmètres urbains
TITRE:L’UPA de Saint-Hyacinthe approuve
Par: Le Courrier
L'Union des producteurs agricoles de Saint-Hyacinthe (UPA) n'est pas du tout sur la même longueur d'onde que les municipalités face à la volonté du gouvernement de geler les périmètres urbains dans 15 MRC encerclant la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

« Je sais que ça grogne au niveau municipal, mais il faut absolument enlever de la pression sur nos plus belles terres », a commenté le président de l’UPA de Saint-Hyacinthe, Réjean Bessette.

Tout récemment, les maires de la MRC Les Maskoutains se sont insurgés contre la décision du ministre des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, Laurent Lessard, de bloquer un projet de lotissement à Saint-Damase sur 30 hectares de terre agricole dont la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) avait autorisé le dézonage. Le ministre a agi de la sorte parce que le projet de Saint-Damase va à l’encontre d’une nouvelle orientation gouvernementale visant à favoriser le développement de la CMM avant celui des 15 MRC périmétropolitaines, dont Les Maskoutains. Réjean Bessette est parfaitement d’accord avec cette orientation. Selon lui, il est logique et nécessaire de compléter le développement urbain de la CMM, c’est-à-dire de Montréal et des municipalités de sa première couronne, avant de permettre l’expansion des municipalités de la deuxième couronne à même le territoire agricole. Cette deuxième couronne est constituée des 15 MRC périmétropolitaines, un territoire pour lequel l’UPA, comme le gouvernement, prône la densification des zones urbanisées existantes. « Les lots de 30 000 pieds carrés, c’est révolu. Il faut ramener ça à 5 000 pieds carrés, et il faut aussi densifier les zones industrielles. Pour assurer la pérennité de l’agriculture, il y a des phénomènes à enrayer », affirme M. Bessette.Il estime que dans le contexte des changements climatiques, il est devenu impératif d’assurer la meilleure protection possible au territoire agricole québécois. « Regardez ce qui se passe avec la sécheresse aux États-Unis : il y a 26 États sinistrés. C’est une situation sans précédent. La sécheresse s’étend aussi à l’Ontario et à d’autres provinces. Du grain, il n’y en a plus nulle part, sauf au Québec », s’inquiète-t-il.Selon lui, la CPTAQ va progressivement s’ajuster aux nouvelles orientations gouvernementales en ce qui concerne les MRC périmétropolitaines et se faire moins permissive qu’elle ne l’était vis-à-vis les demandes de dézonage provenant de ces secteurs. « Certains aménagements (dans le développement) seront peut-être possibles, mais il faudra densifier les périmètres urbains et les parcs industriels, c’est sûr », a-t-il conclu.

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