6 octobre 2011 - 00:00
Exposition à Expression
Toucher l’instant d’un regard
Par: Le Courrier
L'exposition « Toucher l'instant » de Luce Pelletier est présentée à Expression jusqu'au 23 octobre.

L'exposition « Toucher l'instant » de Luce Pelletier est présentée à Expression jusqu'au 23 octobre.

L'exposition « Toucher l'instant » de Luce Pelletier est présentée à Expression jusqu'au 23 octobre.

L'exposition « Toucher l'instant » de Luce Pelletier est présentée à Expression jusqu'au 23 octobre.

C'est ce que propose Luce Pelletier à travers son exposition « Toucher l'instant » présentée à Expression jusqu'au 23 octobre. Grandement inspirée par la nature, l'artiste sensibilise le spectateur à la relation d'interdépendance entre l'homme et la nature et au temps qui passe.

Fragilité, douceur, légèreté et transparence. Voilà ce que dégagent principalement les oeuvres de cette artiste qui, en un an, s’est laissée saisir par le moment présent.

L’exposition de Mme Pelletier se veut une réelle manifestation de la vie et une prise de conscience de l’impermanence des choses. « Le but de mon exposition est d’amener les gens à être à l’écoute de l’instant présent. Les amener à s’arrêter et profiter du moment. Mais aussi, les amener à développer leur sensibilité face aux signes de la vie qui passe », explique l’artiste. Ayant vécu une dizaine d’années à Saint-Denis-sur-Richelieu, en milieu agricole, Luce Pelletier est devenue une contemplative de la nature et voit en celle-ci une véritable source d’inspiration. Récemment déménagée dans la ville de Québec, l’artiste ne savait plus par quoi s’inspirer. Elle s’est mise à observer jour après jour l’évolution d’une plante d’intérieur qui lui a été donnée.« Ma mère m’a apporté des géraniums dont elle voulait se défaire. Je les ai mises sur le bord de la fenêtre et elles ont fini par atteindre cinq pieds de haut. Elles se sont approprié l’espace de manière démesurée », explique l’artiste. Étonnée, Mme Pelletier s’est faite spectatrice de l’évolution de ces plantes se voulant à priori domestiquées. Elle les a photographiées jour après jour et à différents moments de la journée afin de scruter la manière dont les plantes réagissaient à la luminosité.« Il y avait là une vie qui dépendait de la lumière et des jeux d’ombres. J’ai été littéralement captée par ce moment passant de la lumière à l’ombre sur le rideau de la fenêtre et les feuilles des géraniums.» Toucher l’instant signifie d’une part de parvenir à saisir l’instant. Mais cela signifie aussi d’être sensiblement atteint devant la manifestation de la vie. « C’est aussi être attendri par la profondeur de la vie. Apprendre à abandonner devant ses manifestations devant lesquelles nous n’avons aucun pouvoir comme la mort. » À travers ses oeuvres, Mme Pelletier laisse une place prépondérante aux contrastes. Elle exploite, entre autres, la sculpture contemporaine et les textiles, les découpes et les images numériques, l’opacité et la transparence de même que le vivant et l’inerte.L’artiste y voit un choix esthétique, mais aussi symbolique. « J’aime utiliser les contraires. Tous les contraires permettent de mieux voir l’autre. Ils se valorisent entre eux et permettent un équibilibre. » L’exposition de Luce Pelletier ne se veut aucunement un positionnement sur le rapport entre l’homme et la nature. L’artiste soutient que son exposition se veut plutôt une observation et une interrogation sur la manière dont l’homme vit avec la nature.« Ces oeuvres constituent une véritable célébration de la nature, de la vie, de ses mutations et de sa régénérescence. Elles suscitent aussi un questionnement sur l’interdépendance de l’homme et de la nature », écrit la commissaire de l’exposition, Danielle Lord.

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