26 janvier 2012 - 00:00
Complexe aquatique
Tout baigne à Drummondville pour 14,5 M$
Par: Jean-Luc Lorry

Il n'y a pas que la Ville de Saint-Hyacinthe qui peut se vanter d'avoir une piscine flambant neuve. À Drummondville aussi, on a inauguré récemment un nouvel équipement destiné à la pratique des sports aquatiques.

Si les deux projets ne sont pas identiques, ils présentent toutefois certaines similitudes qui ouvrent la porte toute grande à quelques comparaisons, a pu constater LE COURRIER lors d’une visite au Centre-du-Québec.

Ainsi pendant que la Ville de Saint-Hyacinthe réussissait « l’exploit » de réaliser son centre aquatique sur une période de 18 mois, on a conçu et construit quasi simultanément l’Aqua complexe de Drummondville dans un délai de 14 mois.Le tout pour un montant inférieur de près de 5,3 millions $ à l’ambitieux projet maskoutain, selon les chiffres obtenus et compilés par LE COURRIER.Si l’on fait abstraction du calcul des taxes, le centre aquatique de Saint-Hyacinthe représente un coût global provisoire de 19,8 M$ comparativement à 14,5 M$ pour l’Aqua complexe de Drummondville. Claude Proulx, directeur général à la Ville de Drummondville, confirme que l’Aqua complexe a été réalisé à l’intérieur de l’échéancier et du budget initial, sans ajouts ou modifications significatives.« Au départ, les architectes avaient sous-évalué les coûts de construction en annonçant un chiffre de 10,3 M$. Mais rapidement, la société Verreault construction, chargée de la gérance du projet, a réévalué les coûts à 14,5 M$ », précise Claude Proulx.L’implication du consortium formé des firmes d’architecture Bilodeau-Baril de Drummondville et Poirier-Fontaine de Montréal pour concevoir l’Aqua complexe, incluant l’agrandissement et le réaménagement de l’ancien Centre multisport, a engendré des honoraires d’un montant de 521 000 $. Un second consortium composé des firmes EXP, Groupe SM et Nacev a réalisé les travaux d’ingénierie de l’Aqua complexe pour un montant de 515 000 $.Parallèlement, le relevé de compte provisoire du centre aquatique maskoutain indique des honoraires professionnels (architectes et ingénieurs) de l’ordre de 1,3 M$. Fait à souligner, le consortium Bilodeau-Baril-Poirier-Fontaine a soumissionné en vain pour réaliser les plans et devis du Centre aquatique de Saint-Hyacinthe, même s’il avait présenté l’offre la plus avantageuse, avec un écart de 3 % par rapport au deuxième plus bas soumissionnaire le consortium ACDF de Saint-Hyacinthe et TLA de Laval. Ce dernier a finalement obtenu le contrat après un départage par pointage.Sur le plan de la construction, la Ville de Drummondville, à titre de maître d’oeuvre, a privilégié le mode de construction par lots plutôt que de confier le contrat à un seul entrepreneur général comme ce fut le cas à Saint-Hyacinthe avec la firme Pomerleau pour un projet clé en main supervisé par les architectes.À Drummondville, la Ville a procédé par appel d’offres public afin de recruter une quarantaine d’entreprises qui ont collaboré à différentes étapes du projet.Pour gérer le travail de tout ce beau monde, Verreault construction a facturé la Ville pour un montant de 796 000 $. « Cette façon de procéder fut pour nous une expérience concluante pour contrôler les coûts de réalisation », considère M. Proulx.

Une réussite

Au réseau aquatique Drummondville, la corporation responsable de la gestion de l’Aqua complexe, on se dit très fier du résultat final.

« Nous souhaitions ces nouvelles installations depuis longtemps. La conception de ce complexe aquatique est le fruit d’un travail d’équipe, mentionne Lucie Roy, directrice générale du Réseau aquatique Drummondville. Aujourd’hui, nous pouvons proposer 20 activités aquatiques simultanément en utilisant parallèlement la piscine de 25 mètres située à la Maison des arts Desjardins (centre culturel). »À l’instar de Saint-Hyacinthe, la Ville de Drummondville a également pu compter sur la participation financière des deux paliers de gouvernement supérieur, représentant dans le cas de l’Aqua complexe deux contributions de 5,6 M$.

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