8 janvier 2015 - 00:00
Mercedes-Benz Classe C 2015
Tout confort
Par: Marc Bouchard

La Mercedes-Benz C400 est nouvelle, toute nouvelle. Même si on l’avait déjà conduit sous d’autres cieux pour le lancement mondial, il fallait aussi la mettre à l’épreuve chez nous.

Sous le capot de notre modèle d’essai, le moteur V6 3,0 litres, donnant à la voiture le nom évocateur de C400 4MATIC. Car Mercedes-Benz a depuis longtemps oublié le lien entre la motorisation elle-même et la nomenclature de ses véhicules. La C400 est donc la plus imposante des voitures régulières de sa famille, si on excepte une version AMG qui n’a rien de régulière. Mentionnons quand même que toutes les versions ont été totalement remaniées pour 2015.

Alors qu’un premier contact avait donné une impression de lourdeur dans la conduite de la C400, un séjour plus prolongé sur la route l’a littéralement fait oublier. Il est vrai que la voiture n’est pas aussi vive qu’on pourrait le supposer, mais elle compense largement par une tenue de route spectaculairement améliorée et une conduite d’une précision chirurgicale.

Dans les faits, les accélérations sont étonnantes, mais on a parfois la sensation d’un court, ô tellement court, délai dans les temps de réaction. Cette minuscule hésitation n’est cependant pas liée à la présence d’une boîte automatique 7G Tronic dont l’efficacité n’est plus à prouver.

Cette transmission automatique, qui équipe aussi nombre d’autres modèles Mercedes-Benz, a fait la preuve depuis longtemps de sa capacité de réaction ultrarapide. Elle enchaîne les changements de rapports avec aisance, tant en accélération qu’en périodes, beaucoup trop longues, de trafic et d’heures de pointe. Ce court délai n’est en fait qu’un état de l’esprit, et peut-être un peu du turbo qui donne un léger décalage dans l’accélération. Mais si léger…

J’avoue cependant que je suis un peu exigeant; le conducteur normal qui n’aura pas mon sale caractère d’évaluateur ne percevra rien du délai de réponse et accueillera au contraire avec plaisir l’accélération vive qui résulte d’une poussée sur l’accélérateur.

Un bon mot aussi pour la direction, d’une remarquable précision. Je l’avais déjà remarqué sur les routes de la Provence, j’ai cette fois confirmé le tout sur les routes du Québec : la voiture répond à la moindre sollicitation.

Quant aux suspensions, elles disposent, en option, d’un mode appelé Air Matic qui, en choisissant l’un ou l’autre des cinq modes de conduite allant de Eco à Sport +, permettent de modifier le débattement et de garantir une tenue de route sans défaut. Vérification faite, les nuances sont aisément ressenties, mais la performance s’en trouve grandement améliorée.

Difficile enfin de ne pas parler aussi de sécurité, puisque la Classe C est un modèle du genre. Aux nombreux systèmes électroniques embarqués plus traditionnels, la berline ajoute un Collision Prevention Assist qui détecte littéralement l’imminence d’une collision, et qui vous en avertit de façon, avouons-le, assez évidente. La mauvaise manoeuvre d’un chauffard en pleine heure de pointe a fait réagir l’alerte lors de mon essai, et sachez que je n’aurais jamais pu ne pas l’entendre. Que de la peur et aucun mal, finalement, mais le système a fait sentir sa présence.

Habitacle grand luxe

L’espace habitable de la Mercedes-Benz Classe C est impressionnant, rien de moins. Alors que ses rivaux tentent par tous les moyens de devenir la référence sportive, la Classe C prend la direction du confort. Confort de roulement, comme il se doit, mais confort intérieur aussi.

Les sièges, par exemple, procurent un soutien sans équivalent dans ce créneau. Le design même de l’habitacle ajoute à la qualité des matériaux un petit je ne sais quoi de raffinement. Les buses arrondies de ventilation, qui entourent l’écran d’information logée au centre de la planche de bord, viennent confirmer la mission : donner au conducteur et à son passager la sensation de se retrouver dans un salon privé, presque intime.

On peut certes reprocher l’ergonomie de quelques commandes, le pavé tactile demandant quelques périodes d’adaptation avant d’être totalement maîtrisé, mais dans l’ensemble le tout est simple et surtout, d’un charme indéniable.

Avec son prix de base de 51 400 $ et sa liste d’équipements qui donne l’impression de ne jamais se terminer, la Mercedes-Benz C400 n’est pas la plus abordable de son créneau. Mais elle en domine sans équivoque le classement en matière de confort et d’atmosphère.

Fiche techniqueFiche technique :Moteur : V6 3,0 litres Puissance : 329 ch @ 5 250 tr/min Couple : 354 lb·pi @ 1 600 – 4 000 tr/min Alimentation : Turbocompressé Transmission : Automatique, 7 rapports Rouage : Intégral Prix : 51 400 $ de base

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