16 août 2012 - 00:00
Tout le monde à l’eau
Par: Le Courrier
Dans l’article de la plume verte du mois de juin, il était question de ce qu’est un bassin versant et du rôle des divers comités qui ont été créés dans la région en collaboration avec la MRC et l’Union des producteurs agricoles. La Ville de Saint-Hyacinthe et l’Organisme de bassin versant de la rivière Yamaska offrent un soutien dans le fonctionnement de ces comités.

Dans l’article de la plume verte du mois de juin, il était question de ce qu’est un bassin versant et du rôle des divers comités qui ont été créés dans la région en collaboration avec la MRC et l’Union des producteurs agricoles. La Ville de Saint-Hyacinthe et l’Organisme de bassin versant de la rivière Yamaska offrent un soutien dans le fonctionnement de ces comités.

En ce qui concerne le comité du Bassin des Douze et de la Métairie, il est constitué principalement par des agriculteurs propriétaires des terres en bordure des ruisseaux. À cela s’ajoutent un représentant de la Ville, du milieu industriel, du milieu institutionnel et un ou deux citoyens. Cette composition peut varier d’un comité à l’autre selon la décision de l’assemblée générale de fondation. Cependant, il est important que les autres citoyens soient au courant de l’existence de ces comités parce que l’usage de l’eau est universel. Donc, en réalité, nous sommes tous concernés.Dans la MRC des Maskoutains comme ailleurs, le transport excessif de sédiments et de nutriments dans les ruisseaux est un problème important. Ce problème est causé en bonne partie par l’érosion en bordure des ruisseaux qui arrivent dans la Yamaska. Chaque année, plusieurs de ces petits cours d’eau sont déblayés pour faciliter le drainage des terres. Dans les conditions actuelles, cette action a trop souvent pour conséquence d’accentuer l’érosion.À cet effet, l’établissement de bandes riveraines couvertes d’arbustes et autres végétaux est une étape importante à réaliser pour corriger le problème. La bande végétale en retour assure une biodiversité écologique. Or on sait que la présence d’une grande variété de plantes et d’animaux, dont les oiseaux et les grenouilles, est un bon indicateur de la qualité de l’eau qui circule au milieu des terres.En ce qui concerne le bassin des Douze et de la Métairie, plusieurs actions ont déjà été réalisées : dans l’embouchure du ruisseau de la Métairie, l’initiative du Collège Saint-Maurice a permis d’élargir la bande riveraine en plantant plus de 1500 arbres et arbustes tout en éliminant la tonte sur une plus large bande augmentant ainsi la biodiversité. Les propriétaires des immeubles en face du terrain des Sœurs de la Charité ont donné leur accord pour que les plantations soient effectuées.Certains agriculteurs ont adopté la méthode du semis direct pour diminuer le lessivage causé par le labourage. D’autres producteurs agricoles s’inquiètent avec raison du creusage récurrent et excessif des fossés et ruisseaux ce qui entraîne l’affaissement des berges tout en détruisant les plantes qui normalement font office de filtre pour réduire les polluants dans les cours d’eau. D’autres propriétaires, comme la Carrière St-Dominique, réalisent la richesse écologique des boisés et des terres humides autour d’une zone du bassin versant et sont impliqués dans des actions de conservation de ce riche patrimoine collectif. Au niveau de la ville, des vérifications sont en cours concernant la présence d’installations sanitaires adéquates le long de l’avenue Saint-Louis. De plus, les corrections effectuées dans le cadre du règlement sur les raccordements au réseau apporteront aussi des bienfaits.Des plans d’action ont été élaborés par certains des comités mentionnés, qu’on pense au comité du ruisseau Corbin et également au Boisé des Douze dans le secteur Saint-Joseph. D’autres sont à venir.Pour continuer dans cette voie, une action concertée de tous est nécessaire pour que des plans d’action aboutissent vers des actions efficaces pour l’amélioration de la Yamaska. Qu’on soit agriculteur, propriétaire riverain ou simple visiteur amateur de nature, les cours d’eau font partie de notre héritage écologique tout comme l’ensemble des espèces de plantes et d’animaux qui vivent autour.Tout le monde voudrait que les rivières soient limpides. Il y a quelques décennies, on pouvait se baigner dans la Yamaska. Il est permis de rêver qu’un jour ce sera de nouveau possible. En attendant, pour tout un chacun, il faudra se mouiller.

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