18 juin 2020 - 13:43
Trois départs à la SDC
Par: Rémi Léonard
La SDC centre-ville vient de perdre la moitié de ses administrateurs et tiendra une assemblée générale à la fin du mois pour pourvoir les trois postes vacants. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La SDC centre-ville vient de perdre la moitié de ses administrateurs et tiendra une assemblée générale à la fin du mois pour pourvoir les trois postes vacants. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le conseil d’administration de la Société de développement commercial (SDC) du centre-ville se retrouvera passablement transformé cet été puisque trois des six administrateurs viennent de remettre leur démission, dont la présidente Jausée Carrier.

Les deux autres administrateurs sont Richard Marquis et Patrick Roger. Leur départ a été confirmé le 11 juin, en même temps que la convocation à l’assemblée générale annuelle qui permettra de pourvoir les trois postes devenus vacants. Fixée au 30 juin, l’assemblée se fera exceptionnellement en formule virtuelle compte tenu du contexte actuel.

Joints par LE COURRIER, les trois entrepreneurs maskoutains ont tous expliqué vouloir prendre un pas de recul afin de se concentrer sur leurs activités professionnelles. Ils comptaient chacun plusieurs années d’engagement au sein de la SDC, mais veulent maintenant passer le flambeau à d’autres. Dans l’immédiat, Richard Marquis est en pleine réouverture de son restaurant, L’Espiègle, amorcée le 15 juin, Patrick Roger s’efforce de diversifier les activités de son studio de photographie après l’annulation de bon nombre d’événements estivaux et Jausée Carrier se prépare à célébrer les 10 ans de son entreprise, Colorada chef traiteur.

Son engagement à la SDC devenait tout simplement de plus en plus prenant, a rapporté Mme Carrier pour expliquer son départ. Il faut par ailleurs mentionner que l’organisme fonctionne depuis quelques mois sans sa directrice générale, Laurie Breault, présentement en congé de maternité, ce qui a augmenté la charge de travail des administrateurs. Elle reconnaît aussi qu’il y a eu « beaucoup de controverse » en lien avec le projet pilote de piétonnisation de la rue des Cascades, un autre facteur qui a pu jouer dans sa décision. « J’y crois toujours », assure-t-elle en parlant du projet, autant dans sa forme initiale que dans le compromis finalement obtenu.

Un raisonnement similaire à celui de Richard Marquis, qui donnait « beaucoup de temps » à cet engagement et veut maintenant « donner la chance à d’autres » de s’impliquer, a-t-il mentionné. Même devant la tournure qu’a prise le débat sur la rue piétonne, il assure ne pas partir amer. « Je l’étais peut-être un peu au début, a-t-il tout de même avoué, mais j’ai tourné la page », a assuré Richard Marquis.

Dans le cas de Patrick Roger, il identifie surtout la pandémie comme l’élément déclencheur dans son départ. La COVID-19 a remis beaucoup de choses en question, notamment où l’on met son temps et son énergie, a-t-il indiqué. Ses années d’implication à la SDC auront tout de même été « une partie de plaisir » pour lui, a-t-il rapporté. S’efforçant de « ne pas tourner en rond », il s’est dit fier d’avoir amené le centre-ville ailleurs, et ce, tout en maintenant une certaine continuité. Patrick Roger s’est montré confiant pour l’avenir de la SDC et du centre-ville. Après tout, il reste « une bonne base » au sein du conseil d’administration, a-t-il affirmé.

L’une des administratrices restantes, Annie Vaskuthy, de Pika Design, a d’ailleurs hâte de voir s’il y aura des volontaires pour prendre la relève. « C’est le moment de s’impliquer pour dynamiser le centre-ville », a-t-elle lancé. Avec une équipe transformée, elle croit que la SDC pourra contribuer cet été à créer une « atmosphère conviviale » au centre-ville et, à plus long terme, d’en assurer la vitalité et de « perpétuer son rayonnement positif ».

À la personne qui la remplacera comme présidente du conseil d’administration de la SDC, Jausée Carrier recommande de « garder une bonne entente avec la Ville, la Chambre de commerce et Saint-Hyacinthe Technopole », les principaux partenaires de l’organisme. « Il faut travailler tous ensemble », a-t-elle affirmé avec conviction.

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