17 juin 2021 - 07:00
Municipales 2021
Trois nouvelles candidatures pour Saint-Hyacinthe unie sur fond de culture
Par: Olivier Dénommée
Avec l’annonce lundi des candidatures de Hernan Restrepo (Sainte-Rosalie), Marc Bisaillon (Saint-Sacrement) et Julie Marcotte (La Providence), il ne reste que trois candidats à dévoiler pour l’équipe de Saint-Hyacinthe unie, dirigée par Marijo Demers (à l’avant), qui briguera la mairie. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Avec l’annonce lundi des candidatures de Hernan Restrepo (Sainte-Rosalie), Marc Bisaillon (Saint-Sacrement) et Julie Marcotte (La Providence), il ne reste que trois candidats à dévoiler pour l’équipe de Saint-Hyacinthe unie, dirigée par Marijo Demers (à l’avant), qui briguera la mairie. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le nouveau parti municipal Saint-Hyacinthe unie (SHU) n’est pas encore à l’étape de dévoiler son programme, mais sa cheffe Marijo Demers a beaucoup insisté sur l’importance de la culture pour son équipe et particulièrement pour les trois nouvelles candidatures qu’elle a dévoilées, lundi avant-midi, au parc Casimir-Dessaulles.

Julie Marcotte se présente dans La Providence, Marc Bisaillon, dans Saint-Sacrement, et Hernan Restrepo tente sa chance dans Sainte-Rosalie. Marijo Demers a souligné la « variété » et la « complémentarité » des talents de ses candidats et n’a pas tari d’éloges à leur égard.

Julie Marcotte

Julie Marcotte, enseignante en langue et littérature au Cégep de Saint-Hyacinthe et mère de trois enfants bien enracinée dans La Providence, a comparé son saut en politique municipale avec l’histoire de Bilbo le Hobbit.

« Au début, il est confortable et tranquille chez lui, puis Gandalf vient le convaincre de partir à l’aventure avec lui. Il se demande pourquoi se donner ce trouble, mais on réalise qu’aider les autres peut apporter beaucoup en retour et c’est ce qui m’a attirée. » Gandalf, c’est sa collègue Marijo Demers qui l’a convaincue de la pertinence de se présenter dans le fief de Bernard Barré, indélogeable depuis 33 ans. « Julie Marcotte est une femme qui analyse, documente, puis qui fonce et qui passe à l’action », note sa cheffe.

« Je ne peux m’empêcher de souligner le travail de M. Barré et je veux prendre le relais et poursuivre la mission, mais accompagnée d’une équipe », soutient Mme Marcotte, qui se fait un point d’honneur de rencontrer les citoyens de La Providence pour connaître leurs priorités. « Je ne manque pas d’idées, mais si je me présente, c’est pour porter les idées de mes concitoyens et bâtir des choses ensemble. » Elle promet tout de même de garder un œil sur le développement immobilier dans le district, la conservation du patrimoine bâti et un meilleur raccordement du réseau cyclable dans le quartier.

Marc Bisaillon

Fier résident du district Saint-Sacrement depuis une vingtaine d’années, Marc Bisaillon « personnifie la culture », aux dires de Marijo Demers. Il faut dire qu’il s’est démarqué comme scénariste et réalisateur dans le monde cinématographique et qu’il a aussi eu une carrière comme musicien. Il a été décrit comme étant un homme « franc, affable, direct et avec un bon sens de l’humour ».

Marc Bisaillon est déjà très impliqué, notamment comme président de l’école secondaire Casavant depuis sept ans, mais l’arrivée de ses enfants à l’âge où ils s’apprêtent à quitter la maison et le fait qu’il passe le plus clair de son temps chez lui à travailler sur ses scénarios lui ont donné envie de s’impliquer en politique municipale, dans l’équipe de Saint- Hyacinthe unie.

Il ne se cache pas pour critiquer le manque de transparence des élus quant aux différents dossiers de la Ville. « Je m’informe toutes les semaines et pourtant, je ne sais pas ce qui se passe dans Saint-Sacrement! On dirait que c’est un district dortoir où l’avis des citoyens ne compte pas. Ma première grande promesse, c’est de rencontrer les gens au centre communautaire au moins une fois par mois pour leur expliquer où les projets s’en vont et répondre à leurs questions. »

Il a salué la vitalité culturelle de Saint-Hyacinthe, mais trouve dommage que tout soit concentré dans le secteur du centre-ville. Il espère pouvoir organiser davantage d’activités rassembleuses dans les parcs de son quartier. « La culture, c’est un liant social. J’ai vu la manifestation de la communauté colombienne il y a quelques semaines, pourquoi on ne pourrait pas organiser des petits événements avec de la musique qui pourraient éventuellement grossir? », lance-t-il.

Le centre communautaire pourrait aussi occuper une plus grande place dans la vitalité de Saint-Sacrement, croit-il. Son autre dossier prioritaire est celui de la mobilité, que ce soit la question du transport en commun, du réseau des pistes cyclables et de la vitesse dans certaines rues.

Hernan Restrepo

C’est avec fierté que Marijo Demers a présenté le parcours de Hernan Restrepo, qui se présente dans le district Sainte-Rosalie. Néo-Maskoutain immigré de Colombie à l’âge de 16 ans pour fuir la guerre civile avec ses parents, il ne parlait pas un mot de français, mais s’est rapidement établi, a fondé une famille et est devenu entrepreneur ici.

« C’est un véritable succès d’intégration. Hernan est une grande richesse qu’on découvre : il a le cœur sur la main et est toujours prêt à s’investir », louange-t-elle. C’est aussi un des tout premiers candidats municipaux issus de la diversité dans une ville qui compte un pourcentage de plus en plus élevé de résidents issus de l’immigration.

Même s’il avoue avoir rêvé d’un jour se lancer en politique, Hernan Restrepo n’avait pas prévu le faire aussi tôt. Mais il s’est lancé avec le soutien de sa conjointe, qui était d’ailleurs présente lors de l’annonce de sa candidature. « Ma famille est ma source d’inspiration et de motivation. C’est la raison pour laquelle je m’implique politiquement et parce que je veux laisser un meilleur endroit où vivre à mes enfants », a-t-il expliqué.

Le candidat dans Sainte-Rosalie reconnaît avoir « beaucoup à apprendre », mais se sent bien épaulé par les autres candidats de SHU. Il a bien hâte d’aller à la rencontre des citoyens de son quartier pour les convaincre qu’il est l’homme de la situation au conseil municipal. « Je sais que pour moi, ça sera plus difficile parce que je ne suis pas originaire d’ici. Je me suis bien intégré et je n’ai pas vécu de racisme, mais je sais que certains électeurs seront peut-être réticents. Je les invite à prendre le temps de me connaître avant de faire leur choix. » Il espère aussi avoir la chance d’échanger avec le conseiller sortant, Donald Côté, quelle que soit l’issue du scrutin dans Sainte-Rosalie.

Jeune père de famille, le candidat s’intéresse au dossier de la sécurité dans le district, mais aussi à celui de Sanimax qui revient sporadiquement dans l’actualité.

Avant-goût culturel

Sans trop en dévoiler sur le programme de Saint-Hyacinthe unie, Marijo Demers a assuré que « notre culture peut rayonner encore plus que maintenant » et que son parti avait comme projet de « faire briller ce joyau culturel qu’est Saint-Hyacinthe », citant des municipalités comme Eastman, Repentigny, Joliette et Trois-Rivières qui « ont fait de leur pôle culturel un véritable moteur économique ».

Avec les trois nouvelles annonces de candidatures, il ne reste maintenant que trois noms à dévoiler pour SHU. Ils seront annoncés à une date ultérieure en ce qui concerne les districts Douville, Yamaska et Sacré-Cœur. Rappelons que Marijo Demers, aspirante mairesse, s’est déjà entourée d’Annabelle T.Palardy (Hertel–Notre-Dame), Chantal Goulet (Cascades), Carl Vaillancourt (Saint-Joseph), Anne-Marie St-Germain (Bois-Joli) et Mathieu Désy (Saint-Thomas-d’Aquin). Les élections municipales auront lieu le 7 novembre.

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