7 juin 2012 - 00:00
Pavillon de la piscine Laurier
Trop complexe à retaper?
Par: Le Courrier

Le pavillon de la piscine Laurier, que le conseil municipal se préparait à désigner comme monument historique, pourrait connaître un destin bien différent si le conseil municipal juge que le coût des travaux qui doivent y être réalisés sont trop élevés.

« On est en réflexion. Est-ce qu’on le répare ou est-ce qu’on le jette à terre? C’est ce que nous devrons décider », a confirmé au COURRIER le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Bernier.

Dans son programme triennal d’immobilisations 2012-2013-2014, la Ville a inscrit un montant de 1,2 million $ devant être consacré cette année à la remise en état et la transformation du pavillon de la piscine Laurier, situé au 800, rue Viger. En prévision de la réalisation de ce projet, le conseil municipal a octroyé en décembre 2011 un contrat de 28 481 $ au bureau d’architectes Allaire Courchesne Frappier, de Saint-Hyacinthe, pour la confection des plans et devis, l’estimation des coûts et la surveillance des travaux.Or, en prenant connaissance du rapport des architectes, les autorités municipales ont constaté que les interventions à réaliser sont plus importantes que prévu et que la Ville se dirigerait vers un dépassement du budget si elle décidait d’aller de l’avant.Selon le directeur général de la Ville, Louis Bilodeau, le coût des travaux pourrait facilement atteindre 1,5 million $. « Le problème, c’est que rénover le pavillon nous oblige à un certain nombre de choses. C’est un bâtiment qui avait été conçu pour une utilisation estivale et qui n’est pas isolé. Mais pour l’isoler, il faut enlever le bardeau. Il n’y a pas de fondation non plus : il faudrait installer des pieux, mais si on fait ça, ça risque de faire bouger autre chose. Il faudrait aussi retoucher au toit parce qu’il s’affaisse. Finalement, on se demande ce qui resterait du bâtiment original. Mais une reconstitution complète est tout à fait possible aussi », a expliqué M. Bilodeau.

Monument historique

Tout comme l’hôtel de ville, l’édifice de l’aqueduc municipal et la Porte des anciens maires, le pavillon Laurier et sa piscine devaient être cités comme monument historique en 2012.

L’avis de motion d’un projet de règlement en ce sens avait d’ailleurs été présenté à la séance du conseil du 5 mars. Mais étant donné le nouveau questionnement du conseil quant à l’avenir de ce bâtiment, ce projet de règlement a été mis sur la glace. Son adoption aurait protégé le pavillon d’une démolition, ce que le conseil ne souhaite plus, du moins dans l’immédiat.Le pavillon a été construit en 1929 et 1930 selon les plans de l’architecte maskoutain Gaston-René Richer, lequel s’était inspiré des maisons de villégiature de Nouvelle-Angleterre, un style rare pour ce type de bâtiment. Quant à la piscine, avec sa forme ronde et son fond en pente, elle est probablement unique au Québec.

Maison des Jeunes

Le réaménagement du pavillon Laurier devait permettre à la Ville d’y installer la Maison des Jeunes, laquelle loge au stade L.-P.-Gaucher depuis la démolition du pavillon de l’OTJ Sacré-Coeur dans le cadre du projet du Centre aquatique.

Or, la Maison des Jeunes se retrouve à nouveau dans l’obligation de déménager. Avec l’arrivée du nouveau club de hockey junior AAA Les Lauréats, du cégep de Saint-Hyacinthe, il n’y a plus de place pour elle au stade L.-P.-Gaucher, et si jamais le pavillon Laurier est restauré, il est certain que ce ne sera pas en 2012.Le maire Bernier a fait savoir que dans les circonstances, la Ville allait probablement loger la Maison des Jeunes dans une roulotte qui serait installée non loin de la piscine Laurier d’ici la fin de l’été.

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