10 mai 2012 - 00:00
Service de caissiers mobiles
Trouver l’équilibre
Par: Le Courrier
En assemblée générale, le 17 avril, le conseil d'administration de la Caisse Desjardins de Saint-Hyacinthe a longuement détaillé les démarches menées en 2011 pour évaluer les besoins en matière de services financiers dans les résidences pour personnes âgées.

Au final, les résidences L’Eau Vive et Les Jardins de la gare recouvreront ce printemps le service de caissiers mobiles retiré en février 2011. Pour les autres, ils semblent que les résidents devront se résoudre à trouver de nouvelles alternatives.

Car si c’est en raison des risques liés à la sécurité de ses employés que le service de caissiers mobiles avait été retiré par la Caisse, ce sont des motifs financiers qui ont permis d’établir dans quelles résidences il serait rétabli.Une tournée des résidences du territoire a d’abord mené à la nomination de représentants pour participer aux échanges avec la Caisse, dès l’été dernier. Un questionnaire, auquel près de 300 personnes ont répondu, a ensuite permis de cerner les besoins et les attentes des utilisateurs potentiels de ce service.Puis, le conseil d’administration a établi quatre conditions permettant selon lui d’opérer de façon sécuritaire des transactions financières dans les résidences : l’accès à un local muni d’un système d’alarme, l’installation d’un coffre-fort, la livraison de l’argent par la firme spécialisée Garda et l’utilisation – dès qu’il sera disponible – d’un portail informatique pour effectuer les transactions sur place. Auparavant, les caissiers mobiles prenaient en note les retraits et les effectuaient une fois de retour en succursale.Le coût annuel pour offrir et maintenir le service a ��té estimé à plus de 10 000 $ par résidence. En fonction du volume de transactions enregistré au cours de la dernière année d’opération, la Caisse a donc été en mesure d’évaluer un coût par transaction dans chaque résidence. « Dans les résidences où le service sera rétabli, le coût par transaction a été estimé à 4,14 $ et à 4,82 $, ce qui se compare raisonnablement au coût d’un retrait au comptoir en succursale, qui est de 3,30 $ », a expliqué le directeur général Jean-René Pelletier. Le coût par transaction dans les autres résidences va de 14,06 $ à 73,83 $. « C’est là que le modèle a ses limites. Même si nous souhaitons investir pour maintenir les services, il faut trouver un équilibre et une équité pour tous nos membres. Ce sont eux qui paient au bout du compte. Il a fallu tracer la ligne », a fait remarquer M. Pelletier.Il est à noter que tous les travaux d’installation du service, liés au coffre-fort ou au système d’alarme par exemple, sont à la charge de Desjardins. La coopérative souhaite toutefois que le local lui soit prêté gratuitement. « La résidence peut ajouter ce service à la liste des avantages qu’elle offre pour se démarquer de la concurrence. Pour nous, il était clair qu’on ne paierait pas pour l’espace », a dit M. Pelletier.Les décisions du conseil d’administration ont aussi tenu compte de la disponibilité d’un service de transport adapté dans la MRC. D’autres résidences offrent aussi leur propre service de navette. « D’autres encore ont ouvert la porte à absorber une partie des coûts pour pouvoir offrir avec nous le service de caissiers mobiles à leurs locataires. Nous sommes en discussion avec au moins une résidence à ce sujet », a ajouté M. Pelletier.Les informations obtenues des quelque 300 membres de la caisse qui ont répondu aux sondages auront aussi permis d’identifier un problème beaucoup plus large que celui mis à jour par le retrait des caissiers mobiles. « La presque totalité des répondants n’a pas de procuration pour désigner une personne habiletée à s’occuper de leurs affaires personnelles en cas d’invalidité, a souligné M. Pelletier. Plusieurs n’ont pas d’enfant dans la région. C’est une problématique qui peut avoir des conséquences importantes et qu’il faut adresser, à l’échelle de la société. »-30-

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