29 novembre 2012 - 00:00
Affichage et collectes de sang
Un appel au gros bon sens
Par: Le Courrier
Réjean Laramée estime que la Ville devrait être plus souple dans l'application de sa réglementation sur l'affichage.

Réjean Laramée estime que la Ville devrait être plus souple dans l'application de sa réglementation sur l'affichage.

Réjean Laramée estime que la Ville devrait être plus souple dans l'application de sa réglementation sur l'affichage.

Réjean Laramée estime que la Ville devrait être plus souple dans l'application de sa réglementation sur l'affichage.

Après les agents d’immeubles et les citoyens qui tiennent des ventes-débarras, voilà que les organisateurs de collectes de sang sont victimes à leur tour de la rigidité de la réglementation sur l’affichage de la Ville de Saint-Hyacinthe.

Réjean Laramée, qui coordonne les collectes de sang des Chevaliers de Colomb de Sainte-Rosalie depuis plus de dix ans, doit se prêter à toute une gymnastique pour faire approuver ses affiches depuis quelque temps.

« On organise les campagnes avec Héma-Québec à titre bénévole, pour la cause. On est rendu qu’il faut aller se mettre à genou devant la Ville pour qu’elle accepte nos affiches. Pourtant pour l’affichage de la collecte de sang du maire, l’an passé, les règlements qui nous sont imposés en ce moment n’ont même pas été respectés. On travaille tous pour la même cause, une bonne cause, dont l’importance n’est plus à démontrer », a expliqué M. Laramée. « Il est devenu si compliqué d’obtenir la permission d’afficher dans nos rues que le Club Optimiste a carrément jeté l’éponge cette année. Ils n’ont tout simplement pas posé leurs affiches pour leur collecte de sang. »

Bon jugement demandé

Pour annoncer les collectes, Héma-Québec fournit à ses organisateurs deux types d’affiches, les unes annonçant le lieu, la date et l’heure de la collecte, les autres étant de simples flèches directionnelles facilitant l’orientation des donneurs vers le centre de collecte.

M. Laramée a poussé ses premiers soupirs l’an dernier, lorsque les règlements de la Ville ne lui ont plus permis d’installer les affiches d’informations, puisqu’elles étaient trop grandes. « J’ai donc fait faire des bandes qu’on a ajoutées sous les flèches. Elles mentionnaient la date et le lieu, soit le Centre Rosalie-Papineau. » Or, la Ville refuse désormais que cette bande soit apposée, arguant que l’indication du lieu constitue une « forme de promotion », qui contrevient au règlement. « Je ne sais pas quel genre de définition ils ont de la promotion, mais nous, on veut juste amasser le plus de dons de sang pour sauver des vies. On ne fait pas d’argent avec ça. Indiquer aux gens où se trouve la collecte, c’est une information de base. »Même la dimension des flèches a été remise en question par les autorités municipales qui ont suggéré de les couper de quelques pouces afin qu’elles correspondent aux dimensions permises par le règlement. Heureusement, au terme de négociations, les flèches ont été installées intactes. « Héma-Québec ne va pas produire des affiches exclusivement pour notre ville et on n’ira pas non plus couper dans leur logo. Que la flèche soit trois pouces plus longs, ça ne change pas grand-chose. Il me semble que nos moyens d’affichage sont raisonnables. Ils ne sortent pas de l’ordinaire. »Car M. Laramée n’est pas contre le règlement en tant que tel. Au contraire, il croit que ce genre de règle est nécessaire. « J’en ai contre la façon dont on les applique. Ceux à qui l’on a donné ce pouvoir le font sans utiliser leur bon jugement. Ils reviennent toujours avec leur menace de constat d’infraction si on ne respecte pas les conditions. »Cette année, la Ville a aussi limité les endroits où les affiches peuvent être apposées, proscrivant les terre-pleins, les coins de rue, mais aussi tous les lampadaires, arrêts et autres poteaux de signalisation. « Ça limite le nombre d’espaces bien en vue, note M. Laramée. Pour cette collecte, c’est mon employeur qui a fourni des piquets qu’on a plantés sur les terrains de citoyens qui nous ont donné l’autorisation. Pour la collecte prévue en février, quand le sol sera gelé, on fera quoi? Il faut compter sur les bancs de neige? Pas de neige, pas d’affiche? »Réjean Laramée en appelle donc au gros bon sens, tout simplement.« Les dons de sang, ça peut sauver la vie de chacun d’entre nous, conclut-il. Je pense que de voir une affiche le jour de la collecte peut être un rappel important, ça peut vouloir dire des dons de plus en fin de compte. Le règlement est rendu si pointu que bientôt, il sera impossible de le suivre. »

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