3 octobre 2013 - 00:00
Un autre départ pour Douze hommes en colère
Par: Le Courrier
Après avoir passé l'été en représentation au Théâtre de Rougemont, <em>Douze hommes en colère</em> s'arrête à Saint-Hyacinthe le 5 octobre. La pièce sera aussi présentée aux jeunes des écoles secondaires et du collégial.

Après avoir passé l'été en représentation au Théâtre de Rougemont, <em>Douze hommes en colère</em> s'arrête à Saint-Hyacinthe le 5 octobre. La pièce sera aussi présentée aux jeunes des écoles secondaires et du collégial.

Après avoir passé l'été en représentation au Théâtre de Rougemont, <em>Douze hommes en colère</em> s'arrête à Saint-Hyacinthe le 5 octobre. La pièce sera aussi présentée aux jeunes des écoles secondaires et du collégial.

Après avoir passé l'été en représentation au Théâtre de Rougemont, <em>Douze hommes en colère</em> s'arrête à Saint-Hyacinthe le 5 octobre. La pièce sera aussi présentée aux jeunes des écoles secondaires et du collégial.

Les productions Jean-Bernard Hébert en collaboration avec le metteur en scène Jacques Rossi ont reparti la machine de Douze hommes en colère. La production a entamé en septembre une autre série de représentations à travers la province. Parmi ces 44 spectacles en 62 soirs, la troupe s'arrête au Centre des arts Juliette-Lassonde ce samedi 5 octobre à 20 h. Rencontre avec quelques hommes assez passifs à l’aube de cette tournée.

La production reprend la route avec une brochette de comédiens rodés, installant ainsi une complicité remarquable entre les artistes qui facilite forcément l’interprétation de ce huis clos; les douze membres d’un jury sont séquestrés pour délibérer du sort d’un jeune latino-américain de 18 ans accusé de parricide.

« L’histoire se déroule au milieu des années 50, explique Jean-Bernard Hébert, producteur et comédien. Les preuves accumulées contre le jeune homme semblent évidentes, voire accablantes. Inévitablement le verdict se dirige vers la culpabilité, mais parmi les douze membres du jury, le numéro 8 interprété par Jacques Baril depuis le tout début de l’aventure, décide d’aller au-delà des apparences et au-delà des préjugés et se dit que le procès a peut-être été bâclé. C’est là que s’installe l’intrigue qui tient le public en haleine jusqu’au bout. »Ce suspense judiciaire écrit en 1953 par l’auteur Réginald Rose et adapté au cinéma en 1957 aura été un beau défi pour la troupe, selon Sylvio Archambault qui interprète le président du jury. « C’est une pièce difficile puisque pendant 2 h 30 nous sommes douze comédiens sur la scène, il n’y a jamais d’interruption. C’est une pièce qui travaille l’écoute et les déplacements. Au fil des années, on a vu évoluer les personnages et les gens nous disent aujourd’hui : « on n’a pas l’impression que vous jouez tellement c’est rodé, a confié le comédien. C’est rare qu’au Québec on puisse tellement jouer une pièce que le jeu disparaît tellement ça nous est rendu naturel. »

Encore dans l’actualité

Soixante ans après son écriture, Douze hommes en colère demeure d’actualité alors que les ratés et la complexité du système judiciaire font toujours l’objet de critiques, constate Jean-Bernard Hébert.

« Le message est d’abord la prise de conscience de l’énorme responsabilité à laquelle fait face un individu sélectionné dans un jury. Cette oeuvre met en valeur l’humanité, la grandeur d’âme, autant que le racisme, la cupidité ainsi que la bêtise humaine dans ce qu’elle a de plus beau et de plus laid. »

La sagesse dans les rangs

Les douze comédiens supervisés par Jacques Rossi ont accueilli il y a trois ans le comédien Edgar Fruitier qui ne fait qu’un avec le personnage qu’il incarne sans perdre sa passion et son humour.

« Je trouve mon personnage trop vieux! Je devrais encore jouer des jeunes! Farce à part, je suis très près de partager les mêmes idées que l’homme que j’incarne dans la pièce. Je suis d’accord avec son opinion, cependant, c’est dommage puisque ce sont souvent les personnages avec lesquels nous ne sommes pas d’accord que nous sommes le plus à l’aise de jouer. » Le comédien de 83 ans a terminé à la blague : « Comme je dis toujours, vive les personnages qui ont de grands vices parce qu’ils sont spectaculaires, mais moi, je ne suis pas assez grand pour ça! »

image