16 mai 2019 - 14:03
Deux Coupes du Président consécutives avec deux équipes différentes
Un autre exploit signé Mario Pouliot
Par: Maxime Prévost Durand
À sa première saison à la barre des Huskies de Rouyn-Noranda, Mario Pouliot a soulevé la Coupe du Président, répétant l’exploit qu’il avait accompli avec le Titan d’Acadie-Bathurst l’an dernier. Photo Vincent Éthier - LHJMQ

À sa première saison à la barre des Huskies de Rouyn-Noranda, Mario Pouliot a soulevé la Coupe du Président, répétant l’exploit qu’il avait accompli avec le Titan d’Acadie-Bathurst l’an dernier. Photo Vincent Éthier - LHJMQ

Photo Vincent Éthier - LHJMQ

Photo Vincent Éthier - LHJMQ

L’entraîneur maskoutain Mario Pouliot a signé un accomplissement plutôt rarissime, samedi, en soulevant la Coupe du Président, remise à l’équipe championne des séries dans la LHJMQ, pour une deuxième année consécutive. L’exploit est d’autant plus grand puisqu’il l’a fait avec deux équipes différentes.

Champion avec le Titan d’Acadie-Bathurst l’an dernier, il a cette fois conduit les Huskies de Rouyn-Noranda jusqu’au titre, défaisant le Moosehead d’Halifax en six matchs en finale. Cela lui permettra de retourner à nouveau au tournoi de la Coupe Memorial en tant que représentant de la LHJMQ.

Par le passé, seulement deux autres entraîneurs ont réussi à soulever la Coupe du Président deux années consécutives avec des équipes différentes, soit Orval Tessier dans les années 1970 et Jean Bégin dans les années 1980.

« Je me sens chanceux et privilégié de pouvoir vivre ça, a lancé Mario Pouliot lorsque joint par LE COURRIER, lundi. Tout le mérite revient aux joueurs. Je suis aussi entouré d’un excellent personnel d’entraîneurs et de recruteurs. »

Cet exploit s’ajoute au fait qu’il est devenu l’an dernier le tout premier entraîneur de l’histoire à remporter au cours de sa carrière la Coupe Jimmy-Ferrari (midget AAA), la Coupe du Président (LHJMQ) et la Coupe Memorial (LCH).

Arrivé à la barre des Huskies l’été dernier, en plus d’assurer pour la première fois le rôle de directeur général d’une équipe, le Maskoutain a mené l’organisation vers une saison record, battant les marques pour le plus grand nombre de victoires (59) et pour le moins de buts alloués (138) en une saison au sein de la LHJMQ. Son équipe a aussi égalé le record pour la plus longue série de victoires consécutives (25). Avec des chiffres pareils, la formation de l’Abitibi-Témiscamingue a trôné au sommet du classement de la LHJMQ.

« Je ne pense pas que les experts nous voyaient là. En début de saison, ça parlait plus de Drummondville, de Baie-Comeau et d’Halifax », a soutenu celui qui a fait ses premières armes avec les Gaulois du Collège Antoine-Girouard au début des années 2000.

Malgré le talent indéniable que l’on retrouvait au sein de l’alignement des Huskies, avec des joueurs comme Rafaël Harvey-Pinard et Joël Teasdale, la clé du succès aura été l’humilité selon lui.

« Les joueurs sont restés humbles dans les succès. On voulait être meilleurs de jour en jour, on se fixait des objectifs précis à court terme. Dans ma tête, j’avais le portrait global pour aller jusqu’au bout, mais il fallait bien faire les choses pour ne pas se tromper de chemin. »

L’arrivée du défenseur vedette Noah Dobson, que Mario Pouliot est allé chercher chez son ancienne équipe durant la période des transactions, a également aidé à propulser les Huskies jusqu’à la conquête de la Coupe du Président. Le numéro 53 a d’ailleurs été le récipiendaire du trophée Guy-Lafleur remis au joueur le plus utile des séries.

« On avait identifié un besoin en défensive et on voulait avoir le meilleur. Noah est un joueur d’exception. Je connaissais déjà le type de joueur et d’individu qu’il est et ce qu’il peut amener à une équipe. C’était primordial pour moi d’aller le chercher. »

Un travail amorcé par son fils

Bien qu’il y ait eu cette transaction, la majeure partie des joueurs des Huskies étaient issus du repêchage des dernières années. Et, comme le hasard fait bien les choses, un certain Raphaël Pouliot a longtemps été le dépisteur en chef du club de Rouyn-Noranda, avant de faire le saut dans la LNH avec les Golden Knights de Las Vegas.

« Les trois quarts des gars de l’équipe, c’est Raph qui les a repêchés avec son équipe de recruteurs, a souligné Mario Pouliot. C’est spécial de venir finir le travail qu’il avait commencé. Ça doit être assez rare de voir un fils sélectionner des joueurs que son propre père entraîne plus tard et qu’en plus, ça se termine avec une Coupe du Président. »

Cette conquête est d’autant plus spéciale à ses yeux considérant le fort lien qui l’unit à l’organisation des Huskies, là où il a fait ses débuts dans la LHJMQ à titre d’entraîneur adjoint.

« J’étais vraiment content de revenir à Rouyn, dans un environnement que je connais déjà. J’ai une belle relation avec le président de l’équipe, Jacques Blais. C’est ici que j’ai fait mes premiers pas dans le junior majeur et j’ai toujours eu un sentiment d’appartenance fort envers l’équipe. Beaucoup de choses que j’ai apprises ici à mes débuts, je les ai amenées avec moi par la suite. »

Âgé de 55 ans, Mario Pouliot semble au sommet de son art et il visera dans les prochains jours une deuxième conquête de la Coupe Memorial. Le tournoi sera lancé demain soir à Halifax. Les Huskies y retrouveront le Moosehead, qui agit comme équipe hôte, ainsi que les Raiders de Prince Albert (WHL) et le Storm de Guelph (OHL).

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