25 mai 2017 - 00:00
Entre les lignes
Un bloc de mépris
Par: Le Courrier

Dans une intervention récente sur les réseaux sociaux, Michel Filion, candidat défait du Bloc québécois aux dernières élections fédérales dans le comté, s’est permis un commentaire plutôt mesquin sur LE COURRIER.

Son sourire (voire son indignation) de la journée soulignait que LE COURRIER exigeait la somme de 375 $ pour l’annonce de la prochaine assemblée générale du Bloc dans le comté. Il s’agit en effet d’une politique en place depuis deux ans et qui s’applique à tous les organismes sans but lucratif sans exception. Le coût de ces publicités varie cependant en fonction du format désiré. Et voilà notre aspirant politicien de vanter tout de go les mérites d’une publicité de 375 $ sur Facebook qui lui permettrait de rejoindre 8 millions de personnes ou 70 000 comptes dans un rayon de 40 km autour de Saint-Hyacinthe. Il ajoutait même l’insulte à l’injure en résumant le lectorat du COURRIER aux 55 ans et plus qui n’ont pas Facebook ou le consulte peu. 

De la part d’un homme qui aspire à être député d’une formation politique qui dit défendre l’identité et la culture québécoises, on aurait pu s’attendre à autre chose que ces louanges à la gloire d’une multinationale américaine. Un géant du web qui ne paie pas de taxes ou d’impôts au Québec et qui contribue à fragiliser les médias d’ici, en détournant pour son unique profit une part importante du marché publicitaire. 

J’aimerais rappeler à M. Filion que LE COURRIER, contrairement aux Facebook ou Google de ce monde, emploie une bonne centaine de personnes à travers le comté de Saint-Hyacinthe/Bagot, en plus de soutenir, en bon citoyen corporatif qu’il est, un nombre considérable de causes, d’organismes et de fondations.

Il peut le faire grâce au support financier de ses fidèles abonnés et annonceurs qui croient en la valeur d’une information de proximité et de qualité. Des gens qui voient leur journal local comme un agent de progrès social et économique et comme un outil indispensable et pertinent pour assurer la vitalité démocratique du milieu maskoutain. En méprisant LE COURRIER, ce sont tous ces gens qu’il méprise par la même occasion. Et autant d’électeurs potentiels.

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