10 octobre 2013 - 00:00
Un bon bulletin
Par: Martin Bourassa

Même s’il faut toujours se méfier un peu des classements et des palmarès des pires et des meilleurs, qui font parfois parler les chiffres à tort et à travers, on ne peut passer sous silence l’excellente performance de Saint-Hyacinthe au récent Palmarès des municipalités du Québec.

Saint-Hyacinthe y fait belle figure dans à peu près tous les domaines au niveau de la performance et du coût moyen des services municipaux. Attention, il ne s’agit pas d’un sondage d’opinion ou d’appréciation, mais du résultat d’une analyse comparative exécutée par le Centre sur la productivité et la prospérité de HEC Montréal.Quand on compare Saint-Hyacinthe aux autres municipalités du Québec de taille comparable — de 50 000 à 99 999 habitants — au chapitre des dépenses de services, il y a tout lieu de se réjouir. Saint-Hyacinthe est la plupart du temps dans le peloton de tête des neuf municipalités, avec bon nombre de troisième et de quatrième place.Rarement première de sa classe, mais jamais bonne dernière.Presque toujours dans la partie supérieure des classements, ce qui est tout à l’honneur des élus municipaux, des cadres et des fonctionnaires qui travaillent souvent dans l’ombre. J’ai comme l’impression qu’ils seront quelques-uns à l’Hôtel de Ville à vouloir faire laminer ce palmarès et à en faire la promotion. Pourquoi pas.L’élément qui retient toutefois l’attention et dont vous risquez d’entendre parler pas mal au cours des prochains jours, semaines et mois, c’est la première place obtenue au niveau de l’endettement total net à long terme. Notre ville se classe en effet loin devant Granby, Drummondville et Saint-Jean en pareille matière.Est-ce que le portrait sera aussi reluisant dans deux ou cinq ans quand les projets d’immobilisations sur la table seront complétés et le tunnel sur Casavant en marche, il est permis d’en douter. Mais pour l’instant, notre niveau d’endettement ferait des envieux, c’est toujours ça de pris. Mais reste à savoir si les auteurs de l’étude ont pris en considération la dette cachée. Par dette cachée, je parle de la dette à long terme que traîne quelque part dans ses livres la Cité de la biotechnologie. Une dette qui était d’environ 10 M$ il y a deux ans et qui de toute évidence pourrait avoir doublé depuis.Comme la Ville ne tient presque jamais compte de cette dette qu’elle cautionne, il serait surprenant qu’elle en fasse la promotion quand vient le temps d’alimenter les experts de HEC. Je n’ai pas eu de réponse encore à cette question auprès de HEC.Ce bémol étant dit, le portrait global est intéressant. D’autant plus qu’il permet de constater qu’il y a place à amélioration dans quelques départements, dont le coût de traitement d’un mètre cube d’eau et les égouts. Autre élément intéressant du palmarès, on constate que le coût du service de police par habitant est inférieur à Saint-Hyacinthe (SQ) qu’à Granby où la police municipale opère toujours. On en prend note.Et le maire Bernier aussi, lui qui, somme toute, pourra se retirer avec un bulletin reluisant en laissant derrière lui une ville aux services efficaces et performants.

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