29 décembre 2011 - 00:00
Leur fils Marc-André dispute un premier match à Montréal
Un cadeau de Noël à l’avance pour la famille Bourdon
Par: Maxime Desroches
Marc-André Bourdon a joué son hockey mineur à Saint-Hyacinthe. Déjà en 1994, il semblait destiné à porter le gilet orange.

Marc-André Bourdon a joué son hockey mineur à Saint-Hyacinthe. Déjà en 1994, il semblait destiné à porter le gilet orange.

Marc-André Bourdon a joué son hockey mineur à Saint-Hyacinthe. Déjà en 1994, il semblait destiné à porter le gilet orange.

Marc-André Bourdon a joué son hockey mineur à Saint-Hyacinthe. Déjà en 1994, il semblait destiné à porter le gilet orange.

Luc Bourdon n'a jamais douté de la capacité de son fils Marc-André d'évoluer dans la LNH et d'y connaître du succès. Jusqu'à tout récemment, le Maskoutain de 22 ans attendait patiemment son tour avec le club-école des Flyers de Philadelphie, les Phantoms d'Adirondack.

Quand le coup de téléphone tant souhaité a retenti, le 20 novembre, confirmant le rappel du défenseur dans les grandes ligues, famille et amis se sont empressés d’encercler la date du 15 décembre, date de la deuxième et dernière visite des BroadStreet Bullies au Centre Bell.

« Au moment de son rappel à Philadelphie, le match contre le Canadien était encore trop loin pour planifier quoi que ce soit. On y a songé, c’est sûr, mais on savait pertinemment que la durée de son passage dans la LNH dépendrait autant du retour au jeu des joueurs blessés que des performances de Marc-André », a confié Luc Bourdon au COURRIER, à quelques minutes d’assister pour la première fois à un match de son fils dans le circuit Bettman.L’ancien des Gaulois du CAG a mérité un temps de glace plutôt limité (10:48, soit son deuxième plus bas total depuis son rappel) et n’a pas participé à la feuille de pointage, mais il fallait voir le sourire de sa mère, Sophie, pour comprendre que cela importait peu.« Pour nous, sa famille et ses amis, c’est le plus beau cadeau de Noël qu’il pouvait nous offrir. Après tout, le Canadien, c’est l’équipe de son enfance. Il y a deux semaines (lorsque le Canadien affrontait les Flyers au Wells Fargo Center), c’était un moment spécial pour lui. Ce soir (jeudi), c’est encore mieux. »Marc-André a non seulement joué tout son hockey mineur, à commencer par le M.A.G.H., à Saint-Hyacinthe, mais c’est son père, de surcroît, qui le dirigeait jusqu’à l’âge bantam.« Je l’ai vu évoluer sous mes yeux. À sa première année midget, l’instructeur Mario Pouliot l’avait cédé en classe Espoir pour lui passer le message qu’il devait se mettre en forme et prendre le hockey plus au sérieux. Il en a fait du chemin depuis », se remémore-t-il.Le paternel a suivi attentivement les progrès de fiston avec les Flyers au cours des 12 dernières rencontres, s’étant même procuré le forfait NHL Centre Ice lui donnant accès à tous les matchs, question de ne manquer aucune de ses présences sur la glace. Il s’est dit impressionné, mais pas le moindrement surpris, de voir à quel point Marc-André s’est comporté avec calme et confiance pour un joueur inexpérimenté dans un marché scruté à la loupe.« Son calme peu importe la situation, c’est justement sa qualité principale. Il excelle aussi dans la relance de l’attaque avec de bonnes passes précises », estime Luc Bourdon, qui croit qu’en raison de frictions avec l’entraîneur-chef des Phantoms, le travail de son fils n’était pas reconnu à sa juste valeur dans la LAH.

Plus de responsabilités

« Sans dire qu’ils lui ont mis des bâtons dans les roues, disons qu’il n’était pas toujours perçu comme l’un des beaux espoirs de l’organisation à Adirondack », déplore-t-il.

Heureusement, le numéro 43 est apprécié de la haute direction du grand club. On reconnaît dans l’environnement de l’équipe et dans les médias locaux la stabilité de son jeu défensif et son intelligence lorsqu’il est en possession de la rondelle.« C’est encourageant pour lui de recevoir le vote de confiance de son instructeur, Peter Laviolette. L’un des vétérans de l’équipe, (Kimmo) Timonen a aussi souligné son excellent travail dans un article publié par le Philadelphia Inquirer. La preuve est faite qu’il peut suivre le rythme, et j’estime qu’il est prêt à recevoir encore plus de responsabilités. »Maintenant que le personnel médical de l’équipe a confirmé l’absence du vétéran défenseur Chris Pronger jusqu’à la fin de la saison, Bourdon pourrait avoir grimpé de façon définitive, à moins d’une transaction, dans la hiérarchie des arrières de l’équipe.

image