2 avril 2020 - 14:45
Un COURRIER délocalisé et sécuritaire
Par: Martin Bourassa
La salle de rédaction du Courrier de Saint-Hyacinthe est désormais bien calme et silencieuse. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

La salle de rédaction du Courrier de Saint-Hyacinthe est désormais bien calme et silencieuse. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le Doyen des journaux français d’Amérique n’en est pas à sa première crise d’envergure. Depuis 1853, il a toujours su perdurer et s’adapter afin de faire ce qu’il sait faire de mieux : rejoindre les Maskoutains et les informer.

Si peu de gens sont en mesure de se souvenir de notre travail durant les pandémies passées, les crises économiques et les grandes guerres, plusieurs se souviennent encore avec admiration des efforts considérables dont nous avons fait preuve durant la crise du verglas pour épauler et soutenir la communauté.

La crise de la COVID-19 est encore plus exigeante. Elle nous force à nous réinventer de façon fulgurante et à puiser dans toutes nos ressources, qu’elles soient humaines, matérielles et bien entendu financières. L’ingéniosité et le professionnalisme de tous nos employés sont mis à contribution dans cet effort collectif qui nous permet de poursuivre notre mission dans des conditions de grande incertitude.

Pour l’instant, il n’y a pas d’interruption prévue de la production et de la livraison de l’édition imprimée du COURRIER de Saint-Hyacinthe. Nous nous engageons à demeurer au rendez-vous le plus longtemps possible, avec la même qualité, la même diversité et la même audace qu’auparavant, avec l’appui de nos annonceurs et de nos abonnés. On vous rappelle qu’acheter local, c’est aussi annoncer localement dans un journal fait par des gens d’ici.

Pour la première fois de sa longue histoire, Le COURRIER a été élaboré à distance par des journalistes œuvrant pour l’essentiel à domicile.

Afin de nous conformer aux directives de la santé publique, nous avons entrepris au cours des derniers jours d’intensifier nos efforts de délocalisation de tous nos départements, incluant la rédaction et la production de nos journaux. L’objectif étant qu’il y ait le moins de personnes possible au siège social de la rue Sainte-Anne, qui a d’ailleurs été fermé au public dans la foulée. Une même consigne a d’ailleurs été donnée à tous les journaux de DBC Communications à travers la Montérégie.

Nos salles de rédaction sont donc devenues virtuelles puisque le travail se fait dorénavant en vase clos à domicile, où le télétravail prend désormais tout son sens. Fort heureusement, la supervision de tous ces efforts individuels peut se faire grâce à la magie de nos téléphones cellulaires et à l’aide de quelques applications fort utiles dans les circonstances. Le produit final a donc la même qualité qu’avant.

L’édition que vous consultez actuellement est la plus belle preuve qui soit de notre capacité d’adaptation et de notre volonté à vous rejoindre coûte que coûte. Cette édition se décline sur toutes nos différentes plateformes que ce soit sur notre site web, sur les réseaux sociaux et sur support papier pour nos fidèles abonnés et ceux qui continuent d’acheter leur exemplaire en kiosque auprès de leur dépositaire favori.

Tous nos reportages et nos nouvelles peuvent donc être consultés à l’aide d’un ordinateur, d’un téléphone cellulaire ou d’une tablette électronique. Et bien entendu dans le journal que vous tenez entre les mains. Nous tenons d’ailleurs à vous rassurer quant à la possible transmission du virus par le papier. C’est une crainte qui ne résiste pas à l’analyse. Comme nos amis du quotidien Le Devoir l’ont fait avant nous, nous croyons utile de mentionner que l’International News Media Association (INMA), qui a pignon sur rue dans 68 pays, est récemment arrivé à la conclusion que la manipulation du journal papier n’était pas un facteur de risque pour la propagation du coronavirus. Les experts indiquent que le virus se dégrade rapidement sur les surfaces inertes, et encore davantage sur celles qui sont poreuses – comme le carton et le papier.

Autre élément non négligeable, aucun incident de transmission liée à la manipulation du support papier n’a été rapporté depuis le début de la pandémie. Les conclusions de l’INMA s’appuient sur de récentes études de l’Organisation mondiale de la santé et du National Institute of Allergy and Infectious Disease basé au Maryland.

Par ailleurs, nous avons aussi donné quelques consignes strictes à nos camelots ainsi qu’à nos distributeurs motorisés. Pour eux aussi, le principe de distanciation sociale s’applique et ils doivent respecter les mesures sanitaires dictées par le gouvernement.

Ce dernier a décrété que les médias, les imprimeries ainsi que la distribution de journaux et de circulaires étaient des services essentiels malgré la pandémie actuelle. Nous prenons donc toutes les mesures nécessaires pour poursuivre nos opérations et vous rejoindre sans lésiner sur la sécurité. La vôtre ainsi que celle de nos dévoués employés.

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