28 août 2014 - 00:00
Comité d’investissement FLI-FLS
Un fauteuil réservé à Desjardins?
Par: Jean-Luc Lorry
Robert Giasson, directeur général de la Caisse Desjardins de Val-Maska, a siégé de 2005 à 2011 sur le comité FLI-SOLIDE du CLD Les Maskoutains. Photothèque | Le Courrier ©

Robert Giasson, directeur général de la Caisse Desjardins de Val-Maska, a siégé de 2005 à 2011 sur le comité FLI-SOLIDE du CLD Les Maskoutains. Photothèque | Le Courrier ©

Robert Giasson, directeur général de la Caisse Desjardins de Val-Maska, a siégé de 2005 à 2011 sur le comité FLI-SOLIDE du CLD Les Maskoutains. Photothèque | Le Courrier ©

Robert Giasson, directeur général de la Caisse Desjardins de Val-Maska, a siégé de 2005 à 2011 sur le comité FLI-SOLIDE du CLD Les Maskoutains. Photothèque | Le Courrier ©

Les Caisses Desjardins ont-elles un siège assuré et permanent sur le comité d’investissement chargé de répondre aux demandes de financement en capital de risque des entreprises manufacturières de la région? Si en théorie ce n’est pas le cas nous dit-on, en pratique ce comité a toujours compté parmi ses membres un représentant de la grande famille de Desjardins, a constaté LE COURRIER.

Lors de sa création en 1998, ce comité qui relève directement du CLD Les Maskoutains disposait de deux fonds bien distincts, à savoir le FLI (Fonds local d’investissement) et la SOLIDE (Société locale d’investissement dans le développement de l’emploi) pour répondre aux demandes de prêts servant au démarrage ou au développement des entreprises d’ici.

Comme Desjardins était impliquée à hauteur de 50 000 $, un siège lui étaitréservé au conseil d’administration de la SOLIDE. Ce fauteuil fut occupé par Roland Benoit, qui était alors directeur général de la Caisse Desjardins de Saint-Damase. Puis, en 2005, M. Benoit a proposé à Robert Giasson, employé de la même institution financière, de lui succéder sur ce comité.

« En 2011, j’ai remis ma démission en raison de la fusion (le fonds FLI-SOLIDE est devenu le fonds FLI-FLS). À partir de ce moment, Desjardins n’était plus partenaire (financier) », a indiqué au COURRIER Robert Giasson, directeur général de la Caisse Desjardins de Val-Maska.

Malaise

La succession de M. Giasson semble avoir créé certains remous au sein même du comité.

« Il y a un malaise du fait que des approches ont déjà été faites auprès d’une personne de Desjardins afin de remplacer M. Robert Giasson », peut-on lire au procès-verbal de la rencontre du 11 mars 2011 et à laquelle M. Giasson assistait.

Celui-ci assure ne jamais avoir été informé de la teneur de ce procès-verbal. « Le CLD souhaitait à ma connaissance avoir sur le comité une personne issue du secteur financier. Je ne pense pas qu’un siège soit exclusif pour Desjardins », estime-t-il.

C’est pourtant Linda Bergeron, alors directrice principale au Centre financier aux Entreprises Desjardins Vallée du Richelieu-Yamaska à Saint-Hyacinthe, qui a repris le fauteuil de Robert Giasson. Selon nos informations, Mme Bergeron n’est plus à l’emploi de ce centre financier depuis quelques mois déjà.

En décembre 2013, c’est encore une personne travaillant dans les mêmes bureaux que Mme Bergeron qui a pris la relève sur le siège devenu vacant. Guy Normandin, directeur principal Marchés commercial, industriel et immobilier, siège toujours au comité FLI-FLS.

Le COURRIER n’a pas réussi à savoir auprès de M. Normandin pourquoi des cadres de cette institution financière se succédaient au comité FLI-FLS et si l’institution tire un quelconque avantage stratégique de sa participation à ce comité. « Je ne ferais aucun commentaire. Je ne vous répondrais pas sur le sujet. Adressez-vous au CLD », nous a répondu M. Normandin avant de mettre un terme à la conversation.

Selon les règles du comité d’investissement commun (CIC), il doit être composé de sept personnes, dont notamment un représentant désigné par la MRC, un représentant désigné par le CLD et un représentant désigné par le Fonds de solidarité FTQ.

Un représentant doit aussi être désigné par les investisseurs locaux et les trois derniers doivent provenir du milieu socioéconomique. Un de ceux-ci doit y représenter une entreprise privée. Une règle précise toutefois que les membres du CIC pourraient aussi être désignés, en tout ou en partie, à même les administrateurs du CLD.

À noter que le mandat d’un membre bénévole du CIC prend seulement fin lors de sa démission, de sa destitution ou de son décès.

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