25 février 2016 - 00:00
Un Français choisit le Cégep de Saint-Hyacinthe pour jouer au football
Par: Maxime Prévost Durand
Un Français choisit le Cégep de Saint-Hyacinthe pour jouer au football

Un Français choisit le Cégep de Saint-Hyacinthe pour jouer au football

Un Français choisit le Cégep de Saint-Hyacinthe pour jouer au football

Un Français choisit le Cégep de Saint-Hyacinthe pour jouer au football

William André est arrivé au Cégep de Saint-Hyacinthe au début janvier pour rejoindre la famille des Lauréats. Photo François Larivière | Le Courrier ©

William André est arrivé au Cégep de Saint-Hyacinthe au début janvier pour rejoindre la famille des Lauréats. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Pour la première fois de sa jeune histoire, l’équipe de football des Lauréats du Cégep de Saint-Hyacinthe a accueilli au cours des dernières semaines un étudiant ­étranger. Son programme est tombé dans l’oeil de William André, un jeune Français de 18 ans désireux d’améliorer son niveau de jeu dans la discipline qui le passionne.

William pratique le football depuis cinq ans en France. Après avoir vu un ami rejoindre l’équipe du Cégep de Saint-Jérôme l’an ­dernier, il s’est intéressé à la ligue collégiale québécoise, où il a remarqué le programme des Lauréats.

Quelques échanges avec l’entraîneur-chef Jean-Philippe Morin ont suivi avant que William ne soumette une vidéo relatant ses faits marquants au pilote des Lauréats afin de lui montrer ce dont il est capable. Il n’en fallait pas plus pour que des démarches soient entamées afin qu’il puisse venir ­étudier au Québec.

« Le programme de Saint-Hyacinthe m’a marqué parce que c’est une équipe qui commençait, a mentionné le Français ­originaire d’Arpajon, une ville au sud de ­Paris, lorsque rencontré par LE COURRIER. Après avoir discuté avec l’entraîneur ­Jean-Philippe Morin, j’ai constaté que les Lauréats avaient quasiment le même ­système de jeu que celui que je pratiquais en France. Je me suis dit que, forcément, je devrai adapter mon niveau de jeu, mais le système de jeu ne sera pas inconnu. »

Un processus d’une durée de six mois a été nécessaire avant qu’il reçoive l’autorisation d’étudier à Saint-Hyacinthe à titre d’étudiant étranger. Arrivé au début janvier pour la session hivernale, il a joint le programme de sciences humaines.

Le jeune homme a été séduit par les ­infrastructures du cégep, loin de ce qu’il retrouvait dans les institutions ­scolaires en France. « Le terrain de football est super et il y a une salle de musculation et une piscine au Cégep. Je n’avais pas ça en France. »

Même s’il n’est plus l’entraîneur-chef des Lauréats, à la suite de sa démission à la fin novembre, Jean-Philippe Morin est allé ­accueillir la nouvelle recrue lors de son arrivée en sol québécois.

Un joueur polyvalent

Bien que le football ne soit pas le sport le plus populaire en France, il connaîtrait une émergence depuis les dernières années, notamment en raison de la diffusion du ­Super Bowl, soutient William.

Celui qui suit assidument les exploits des Patriotes de la Nouvelle-Angleterre a fait ses débuts vers l’âge de 14 ans comme quart-­arrière. Au fil des années, il a été appelé à jouer comme receveur et comme ­maraudeur, lui permettant d’approfondir sa polyvalence sur le terrain.

Même si le poste de quart-arrière reste son poste de prédilection, l’athlète de 18 ans est bien conscient du contexte dans lequel il arrive avec les Lauréats. « Il y a déjà deux très bons quarts-arrière dans l’équipe. Je suis venu pour jouer au football et je jouerai là où ils auront besoin de moi. Ce serait bête de me borner sur un poste », lance-t-il.

William ne jouera toutefois pas sous la gouverne de l’entraîneur avec qui il a ­échangé au cours des derniers mois. Il avoue d’ailleurs avoir été déçu d’apprendre la ­démission de l’entraîneur Morin. « On se parlait pratiquement chaque semaine. Ça a été difficile d’apprendre ça, mais je suis venu ici pour jouer au football et c’est ce que je ferai, peu importe qui sera l’entraîneur. »

image