Dans son édition du 10 octobre, LE COURRIER soulevait les nombreux obstacles auxquels la Ville devait faire face avant de pouvoir relancer le projet. Depuis, elle a fait les vérifications juridiques qui s’imposaient et va maintenant de l’avant avec un plan conforme à la règlementation municipale.
Si la finition est le propre de presque tous les travaux restants, quelques tâches dans les domaines électrique, de la ventilation, du chauffage et de la plomberie subsistent toujours et requièrent les services d’un entrepreneur général. C’est donc l’entreprise LeProhon, un sous-traitant et entrepreneur général présent au dossier depuis le début du projet, qui complètera l’ensemble des travaux lourds. Pour les tâches de finition, la Ville remettra des bons de commande de moins de 25 000 $ aux autres sous-traitants, qui ont tous accepté de réintégrer le chantier.« La Régie du bâtiment confirme que les licences sont suffisantes, que ce soit celle que détient la Ville en électricité ou celle d’entrepreneur général du sous-traitant puisque c’est majoritairement de la finition qu’il reste à faire », a affirmé le directeur général de la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau. Pour sa part, le directeur du service des travaux publics, Yvan De Lachevrotière, a assuré qu’aucun bon de commande n’excèderait le montant maximal permis par la loi [25 000 $] et que la Ville n’aurait pas recours au fractionnement de contrat. « Il faut comprendre que cela ne fait pas partie de notre culture [le fractionnement] et que nous avons une politique de gestion contractuelle respectée par l’ensemble des services. Nous ne l’avons jamais transgressée et nous ne commencerons pas aujourd’hui », a renchéri M. Bilodeau.
Un ancien de l’équipe Cordev
Si le contrat de l’entrepreneur général fautif, l’entreprise Cordev, est résilié depuis le 30 septembre en raison de pratiques de gestion douteuses aux yeux de la Ville, il en va autrement pour celui de son responsable de chantier.
Après maintes vérifications, la Ville a choisi de réembaucher le surintendant Sylvain Rogers afin de coordonner la fin du projet. « M. Rogers pourrait être qualifié de pigiste, car il avait déposé sa candidature pour le poste de surintendant sans avoir de lien avec Cordev. Nous sommes forcés d’admettre qu’il a fait un excellent travail alors qu’il était en poste et nous croyons qu’il représente la meilleure personne pour faire le lien avec les sous-traitants et l’état des travaux », a expliqué M. De Lachevrotière. Depuis une semaine, M. Rogers travaille de concert avec le chargé de projet de la Ville, André Faessler, pour « remettre les travaux sur les rails ». Malgré les problèmes occasionnés par la résiliation du contrat et le retard accumulé, aucun dépassement des coûts n’est à prévoir. « Nous respecterons l’enveloppe budgétaire prévue », a indiqué M. De Lachevrotière. Le centre communautaire Douville devrait être prêt pour le 13 décembre.
