13 août 2015 - 00:00
Un potager sur le toit de la rôtisserie St-Hubert
Par: Jennifer Blanchette | Initiative de journalisme local | Le Courrier
C’est sur le toit de la rôtisserie St-Hubert et les mains dans la terre que le copropriétaire du restaurant, Steve Deslauriers, passe son temps depuis le début de l’été. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

C’est sur le toit de la rôtisserie St-Hubert et les mains dans la terre que le copropriétaire du restaurant, Steve Deslauriers, passe son temps depuis le début de l’été. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

C’est sur le toit de la rôtisserie St-Hubert et les mains dans la terre que le copropriétaire du restaurant, Steve Deslauriers, passe son temps depuis le début de l’été. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

C’est sur le toit de la rôtisserie St-Hubert et les mains dans la terre que le copropriétaire du restaurant, Steve Deslauriers, passe son temps depuis le début de l’été. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Il n'y a pas que dans les champs et dans nos cours arrière que la saison des légumes bat son plein. Elle est aussi bien entamée sur le toit de la rôtisserie St-Hubert de Saint-Hyacinthe, où le copropriétaire, Steve Deslauriers, cultive neuf variétés de végétaux.

« J’ai découvert le jardinage et j’avais envie de redonner à mes employés, qu’ils aient envie de jardiner à leur tour et de cuisiner leurs légumes. En plus, ça développe le sentiment d’appartenance envers le resto », souligne M. Deslauriers, qui a recueilli 25 kilos de légumes depuis le début de la saison maraîchère.

Ainsi, menthe, tomate cerise, tomate, salade, laitue romaine, courgette, concombre, poivron et haricot sont remis chaque semaine aux employés qui ne sont pas rémunérés à pourboire.

À peine 20 % de la production est utilisée dans les cuisines du St-Hubert. « C’était une première expérience et je n’ai pas acheté les bonnes sortes de légumes selon les normes de St-Hubert. Mais, j’ai eu des permissions spéciales pour utiliser la laitue romaine avec certaines entrées, par exemple », explique le franchisé maskoutain.

La chaîne de restauration a d’ailleurs supervisé attentivement la mise en place du projet de M. Deslauriers, le second du groupe à se lancer dans une telle initiative verte.

S’assurer de la solidité du toit du bâtiment ainsi que son manque de connaissances horticoles ont été les plus gros enjeux auxquels a fait face le franchisé.

Il y a longtemps que l’idée d’un jardin sur le toit trottait dans la tête de ce passionné d’environnement, mais c’est de se faire devancer par la rôtisserie Express Roland-Therrien qui a « fouetté » M. Deslauriers à concrétiser son potager.

Depuis avril, il n’a pas lésiné sur les efforts, avouant même avoir « monté à bras 92 poches de terre et des palettes de bois » sur la toiture de la rôtisserie. « Disons que j’avais fait mon entraînement pour cette journée-là! », s’exclame-t-il en riant.

Sreve Deslauriers estime avoir déboursé 4 500 $ pour lancer son jardin, qu’il envisage déjà de doubler. Avec huit jardins en bacs emplis de terre et recouverts de paillis de cacao, il aimerait en cultiver dix-huit l’an prochain et éventuellement, posséder un toit entièrement vert.

« Que veux-tu, je suis un green! C’est le genre de projet qui me fait triper et j’aimerais, avec mon toit vert, pouvoir redonner plein de légumes à des banques alimentaires de la région », affirme M. Deslauriers.

Reprise hôtelière

Le restaurateur Steve Deslauriers qualifie de « bonne nouvelle » la construction prochaine d’un centre des congrès et d’un hôtel quatre étoiles de 200 chambres.

« Ça été cinq années pénibles pour les commerces de la MRC, mais au moins il y a une perspective positive », soutient l’ancien président de Tourisme et Congrès Saint-Hyacinthe et ex-membre du comité de relance du tourisme d’affaires.

S’il reconnait que les deux prochaines années risquent d’être encore difficiles – l’ouverture du site a été repoussée à l’automne 2017 -, M. Deslauriers se dit satisfait que le projet soit développé en partenariat avec le privé, en l’occurrence Marc Bibeau, propriétaire des Centres d’achats Beauward.

« C’était un incontournable le partenariat public-privé, car la Ville n’est pas un congressiste ni un hôtelier. Il faut aussi souligner que M. Bibeau a accepté de se prêter au jeu de l’appel d’offres public », note-t-il.

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