7 novembre 2013 - 00:00
Biométhanisation
Un projet de 49 millions $, étape par étape
Par: Le Courrier
Pierre Mathieu, conseiller technique en traitement de l'eau à la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau, directeur général, le maire Claude Bernier et le directeur des Travaux publics, Yvan De Lachevrotière (à l'extrême gauche), ont fait le point dans le projet de biométhanisation.

Pierre Mathieu, conseiller technique en traitement de l'eau à la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau, directeur général, le maire Claude Bernier et le directeur des Travaux publics, Yvan De Lachevrotière (à l'extrême gauche), ont fait le point dans le projet de biométhanisation.

Pierre Mathieu, conseiller technique en traitement de l'eau à la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau, directeur général, le maire Claude Bernier et le directeur des Travaux publics, Yvan De Lachevrotière (à l'extrême gauche), ont fait le point dans le projet de biométhanisation.

Pierre Mathieu, conseiller technique en traitement de l'eau à la Ville de Saint-Hyacinthe, Louis Bilodeau, directeur général, le maire Claude Bernier et le directeur des Travaux publics, Yvan De Lachevrotière (à l'extrême gauche), ont fait le point dans le projet de biométhanisation.

La Ville de Saint-Hyacinthe poursuit sa progression à travers le très complexe projet de biométhanisation des résidus organiques, dont le budget global s'établit maintenant à 49 millions $, avec une part de 31,4 millions $ en subventions.

« C’est le plus important investissement jamais réalisé par la Ville de Saint-Hyacinthe au cours de son histoire. Ce n’est pas rien! », a souligné le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Bernier, en passant en revue les travaux prévus en 2013 et 2014 en compagnie des responsables du projet à la Ville.

Une autre importante étape de ce projet – il en est à sa phase II – vient d’être franchie avec la mise en chantier du bâtiment de 3,17 millions $ où seront acheminées les matières organiques provenant des bacs bruns de la collecte à trois voies, de même que des produits alimentaires périmés provenant des commerces et de l’industrie. Construit au 8400, rue Émilien-Letarte, ce bâtiment sera doté d’une plate-forme de maturation du terreau – le digestat – issu de la biométhanisation, ce procédé qui a été mis au point à la station d’épuration des eaux usées, de la rue Girouard Est. Comme les matières traitées transiteront d’un lieu à l’autre, le transport par camion dans les deux sens deviendra un élément clé du système, lorsque sa mise en place sera complétée en avril 2014. Pour l’instant, faute d’endroit où laisser maturer le digestat sans que les mauvaises odeurs créent des désagréments, le produit de la biométhanisation des boues d’épuration doit être acheminé à un site de compostage situé à Bury, dans les Cantons-de-l’Est. Le nouveau centre de réception et de traitement des matières organiques sera muni d’équipements d’une valeur de 2,75 millions $ qui permettront de séparer les matières organiques des emballages et de les liquéfier en vue de leur transport à l’usine d’épuration. À leur retour, elles seront devenues un digestat qui subira une première phase de maturation dans un bâtiment fermé, tout en étant graduellement poussé vers une plateforme extérieure.D’autres importants travaux sont prévus à l’usine d’épuration même, où les résidus liquides provenant de l’industrie agroalimentaire, le lactosérum en particulier, seront envoyés directement pour y être traités par biométhanisation. Les travaux d’agrandissement, estimés à 3 millions $, devraient commencer en avril 2014. Ils comprennent notamment l’ajout de cinq digesteurs anaérobies de 2000 mètres cubes chacun – deux des rois digesteurs existants seront transformés en hydrolyseurs -, de même que la construction d’un bassin de 2000 mètres cubes pour le stockage du lactosérum.Enfin, la Ville prévoit lancer en décembre l’appel d’offres relatif aux équipements de méthanisation, dont le coût est estimé à 21,5 millions $. Ce volet du projet implique Gaz Métro, puisque le distributeur de gaz naturel prévoit toujours introduire dans son propre réseau le biométhane produit par la Ville de Saint-Hyacinthe, et cela malgré les difficultés qu’il rencontre dans ce dossier avec la Régie de l’énergie. La Ville devra aussi trouver preneur, sur le marché, pour les 30 000 tonnes de terreau et de compost qui résulteront ultimement de la biométhanisation. Elle estime que ses nouvelles installations permettront de traiter 225 000 tonnes de résidus organiques par an pour les transformer en biogaz (50 %), en terreau enrichi (30 %) et en un fertilisant sous forme de granules (20 %). Pierre Mathieu, l’un des architectes du projet de biométhanisation à la Ville, a indiqué que le terreau avait été testé avec succès en milieu agricole. « Les agriculteurs se sont dits très satisfaits de ces essais », a-t-il souligné.« La Ville de Saint-Hyacinthe est en train de faire la preuve que d’investir dans l’énergie renouvelable, c’est payant », a conclu le directeur général, Louis Bilodeau.

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