4 février 2016 - 00:00
Site E.T. Corset - Goodyear
Un projet qui passe mieux
Par: Benoit Lapierre
Un projet qui passe mieux

Un projet qui passe mieux

Un projet qui passe mieux

Un projet qui passe mieux

La nouvelle version du projet immobilier de Bellus Développement a paru satisfaire les citoyens qui ont asisté à la séance d’information du 28 janvier, au Centre aquatique.  Photo François Larivière | Le Courrier ©

La nouvelle version du projet immobilier de Bellus Développement a paru satisfaire les citoyens qui ont asisté à la séance d’information du 28 janvier, au Centre aquatique. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Obligés de refaire leurs devoirs pour rendre leur proposition plus ­acceptable aux yeux des gens du quartier, les promoteurs du projet ­immobilier visant le site E.T. Corset - Goodyear, dans le district Sacré-Coeur, pourraient bien avoir gagné leur pari.

Le concept qu’ils ont rendu public le 27 janvier, au Centre aquatique ­Desjardins, a été plutôt bien accueilli par la trentaine de citoyens qui ont assisté à cette soirée d’information. La Ville avait convié les résidents des zones ­contigües au site en question, propriété des Maskoutains Stéphane Arès et ­Fernand Mathieu.

Le projet lui-même est toujours celui de la firme Bellus Développement, dont le président, Gilles Lépine, est l’oncle du maire de Saint-Hyacinthe, Claude ­Corbeil. On se rappellera que les modifications ­règlementaires que nécessitait la première version du projet avaient été ­bloquées par les citoyens concernés lors du registredu 2 septembre 2015. Le conseil avait réagi à ce résultat en retirant le projet de règlement de zonage, mais en autorisant, en revanche, la démolition de l’ancienne usine E.T. Corset, que les promoteurs ­refusaient d’intégrer à leur projet. Les élus, à l’exception de Brigitte Sansoucy (vote du 29 juin 2015) et David Bousquet (vote du 21 septembre 2015), avaient ainsi renié leur promesse de ne délivrer le permis ­de démolir que lorsque les promoteurs obtiendraient les modifications ­règlementaires requises. La ­démolition de la E.T. Corset a complètement changé la donne dans le dossier, comme en ­témoigne l’absence – ou le ­silence – de ­défenseurs du patrimoine à la réunion d’information de mercredi soir dernier. Un seul citoyen, André ­Brodeur, a osé avouer que cette démolition l’avait ­attristé.

Le maire Corbeil, qui n’avait pas assisté à la première séance publique d’information dans le dossier, celle du 30 juin 2015, était présent cette fois-ci, avec quelques conseillers : Sylvie Adam, Johanne ­Delage, David Bousquet, Jacques Denis.

M. Corbeil s’est même brièvement adressé aux citoyens pour leur souhaiter la bienvenue. « Comme vous allez le voir, c’est un projet qui a été bonifié ­suivant vos recommandations. Ce sera très intéressant, j’en suis sûr », a-t-il dit avant de céder la parole aux ­présentateurs.

Agissant aussi comme directrice par intérim du service d’urbanisme, la directrice générale adjointe de la Ville, Chantal Frigon, a d’abord dressé un historique du dossier en partant de 2013 et de la demande pour une première démolition, celle de la manufacture Goodyear, disparue en janvier 2014. Elle a rappelé que la Ville, en autorisant ensuite la démolition de la E.T. Corset, avait exigé que la ­tourelle vitrée qui l’ornait soit réinstallée sur le bâtiment de remplacement, à l’angle des rues Delorme et Laframboise, avec ses tuiles d’ardoise originales, ­datant de 1892.

« Je trouve ça très beau. Ça donne une signature au projet, ça vient rechercher l’histoire du site. Nous n’étions pas du tout ­opposés à ça », a confié au ­COURRIER Daniel ­Lussier, du groupe Bellus, à l’issue de la séance.

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