18 juin 2015 - 00:00
Après-bals
Un règlement met un frein aux festivités à Saint-Pie
Par: Sarah Daoust Braun
Il n’y aura plus d’après-bals au Camping Saint-Pie. Le camping est touché par l’adoption du ­règlement 219 qui encadre les événements musicaux ou sonores tenus en plein air sur des sites privés. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Il n’y aura plus d’après-bals au Camping Saint-Pie. Le camping est touché par l’adoption du ­règlement 219 qui encadre les événements musicaux ou sonores tenus en plein air sur des sites privés. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Il n’y aura plus d’après-bals au Camping Saint-Pie. Le camping est touché par l’adoption du ­règlement 219 qui encadre les événements musicaux ou sonores tenus en plein air sur des sites privés. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Il n’y aura plus d’après-bals au Camping Saint-Pie. Le camping est touché par l’adoption du ­règlement 219 qui encadre les événements musicaux ou sonores tenus en plein air sur des sites privés. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Le règlement 219, adopté le 6 mai par le conseil municipal de la Ville de Saint-Pie, encadre maintenant les ­événements ­tenus en plein air sur des sites privés. Il touche directement les traditionnels après-bals au Camping Saint-Pie où chaque année des ­centaines de jeunes ont l’habitude de se réunir pour célébrer la fin de leur secondaire.

Marc Grenon, le propriétaire du Camping Saint-Pie, n’accueillera plus jamais les après-bals sur son terrain. Bien qu’il ­signale ne pas être au courant du règlement, celui-ci lui compliquerait la tâche.

Le règlement 219 « relatif aux ­événements spéciaux à caractère musical ou sonore » spécifie que tout rassemblement fait en plein air comptant plus de 50 personnes sur un site privé et diffusant de la musique ou présentant des ­spectacles musicaux doit être autorisé par un permis. Si le titulaire du permis, qui coûte 200 $, ne respecte pas les ­conditions du règlement, il est passible d’une amende d’au minimum 1000 $. L’article 8 du règlement stipule d’ailleurs que tout « spectacle, diffusion de ­musique ou autre source de bruit ­susceptible de nuire au voisinage doit cesser au plus tard à 23 h ». Une mesure qui compromet les après-bals puisque c’est généralement vers cette heure que les célébrations commencent.

« En principe, à 23 h, la radio devrait s’éteindre, la musique devrait baisser pour avoir plus de tranquillité », estime le maire de Saint-Pie, Mario Saint-Pierre.

Celui-ci soutient que le règlement 219 ne vise pas seulement le terrain de ­camping, mais que des dérapages aux alentours du site les années précédentes, comme des actes de vandalisme, ont ­influencé son adoption.

« On est déjà intervenu à cet endroit-là à la suite d’appels de citoyens pour ­nuisance », indique la porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ), Joyce Kemp, ne pouvant préciser à quelle fréquence, ni pour quels motifs, les forces policières sont intervenues.

L’application du règlement 219 vient du désir d’assurer la tranquillité et la ­sécurité du secteur. « Un terrain de ­camping, c’est supposé être un terrain de camping, pas de festivités, explique ­Mario Saint-Pierre. On veut savoir ce qu’il se passe sur le terrain, on ne l’a pas fait pour rien. »

Le maire de Saint-Pie fait état d’une ­rencontre avec des membres de la SQ pour discuter de la situation. « Ils nous ont dit : Donnez-nous un règlement et on pourra agir. »

De son côté, Marc Grenon déclare que l’événement a été annulé puisqu’il ­n’aurait plus l’appui des policiers de la ­Sûreté du Québec. « Ils ne veulent plus s’impliquer. Ils ne m’ont pas donné de précisions. S’ils recevaient des plaintes, ils devraient appliquer la loi », fait-il savoir.

La fin des après-bals au Camping ­Saint-Pie ne mettra pas un terme à ce ­phénomène de fin d’études. Les jeunes de la région maskoutaine devront se ­trouver un autre lieu où faire la fête cette année, ce qui n’exclut pas d’autres ­possibles dérapages.

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