22 juillet 2021 - 07:00
États financiers 2020
Un surplus modeste en année pandémique
Par: Rémi Léonard
La Ville de Saint-Hyacinthe a terminé l’année 2020 avec un surplus d’environ 1,7 M$, mais a procédé en cours d’année à de nombreuses affectations pour arriver à cet excédent. Photothèque | Le Courrier ©

La Ville de Saint-Hyacinthe a terminé l’année 2020 avec un surplus d’environ 1,7 M$, mais a procédé en cours d’année à de nombreuses affectations pour arriver à cet excédent. Photothèque | Le Courrier ©

La Ville de Saint-Hyacinthe a enregistré un surplus d’environ 1,74 M$ l’an dernier, ce qui représente 1,55 % du budget initial. L’excédent 2020 se situe légèrement en deçà de celui réalisé à l’exercice précédent, qui frôlait plutôt les 2 M$.Revenus Il ressort toutefois que la pandémie n’a pas trop miné les finances de la Municipalité, dont les revenus issus de la taxation et des droits de mutation (taxe de bienvenue) ont continué de croître substantiellement en raison de la vigueur du marché immobilier et des nouvelles constructions réalisées sur le territoire. En rapportant 5,7 M$ de plus que prévu, ces deux sources de financement expliquent à elles seules l’essentiel des revenus supplémentaires apportés aux coffres de la Ville.

La subvention spéciale venue de Québec pour faire face à la COVID-19 (2,7 M$) aura effectivement permis de compenser en bonne partie les pertes de revenus (3,8 M$), attribuables notamment à la faible utilisation des horodateurs en 2020 et à une baisse des amendes et pénalités, des locations de services du côté des Loisirs et de la Corporation aquatique maskoutaine ou enfin des opérations commerciales à la baisse du Centre des arts Juliette- Lassonde.

Du côté de l’usine de biométhanisation, sa performance financière continue de s’améliorer d’année en année… sans toutefois rencontrer la rentabilité pour le moment. Le bilan net, à 278 800 $ dans le rouge, résulte en partie de l’effet du remboursement de la dette contractée pour ce projet puisque les opérations ont pour la première fois généré un excédent, chiffré à 570 400 $. « Tout indique qu’on enregistrera enfin des surplus nets de cette filière en 2021 », a avancé le maire Claude Corbeil.

Dépenses

Les dépenses municipales se sont quant à elles révélées inférieures aux prévisions de plus de 10 M$, principalement en raison des impacts de la COVID-19 sur les activités en culture et en loisirs puisque la plupart de celles prévues en 2020 n’ont pu avoir lieu. Un règlement survenu avec l’Autorité régionale de transport métropolitain en lien avec le financement du train de banlieue et des économies générées dans les frais de financement ont également contribué à cette situation.

Quelques dépenses se sont au contraire avérées supérieures à ce qui était prévu au budget, pour un dépassement de 3,9 M$, encore une fois en large partie attribuable aux effets de la pandémie, par exemple dans le poste budgétaire « Sécurité civile ». L’effort financier déployé pour la réalisation de logement social et abordable a aussi entraîné une dépense de 600 000 $ de plus que prévu au budget.

Affectations

Il en résulte toutefois une impressionnante marge de manœuvre dégagée en cours d’année, qui a principalement été utilisée pour rembourser par anticipation des travaux en attente de financement, comme la construction de la nouvelle conduite d’aqueduc sur le Grand rang Saint-François (2,3 M$) ou des travaux de réfection de pavages, trottoirs et bordures ainsi que d’aménagements cyclables (3,4 M$). La Ville a également prévu des affectations pour les projets de construction du tunnel Casavant (2,4 M$), de la nouvelle bibliothèque (3,9 M$) et la mise à niveau de la station de pompage Girouard (0,6 M$), entre autres, en plus de garder 1 M$ en réserve dans l’attente d’un règlement avec le ministère des Transports dans le dossier du ponceau qui a cédé sous l’autoroute 20 en 2019.

Ce n’est qu’après avoir déduit toutes ces affectations qu’on arrive au surplus annoncé, à un peu plus de 1,7 M$. Comme c’est le cas depuis plusieurs années maintenant, le conseil a convenu de verser 1 M$ supplémentaires au fonds de roulement, le portant ainsi à 24 M$, une réserve importante que la Ville peut utiliser comme mode de financement en évitant de payer des intérêts.

Enfin, la dette à long terme à l’ensemble des contribuables s’est établie en fin d’année 2020 à 44,8 M$, en recul de 3,3 M$ par rapport à l’année précédente puisqu’aucun nouveau financement à long terme n’a été ajouté en 2020. Le maire a toutefois averti qu’il ne faut pas s’attendre à ce que cette tendance se maintienne dans les prochaines années puisque le financement du tunnel Casavant et de la nouvelle bibliothèque va commencer à se faire sentir.

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