4 juin 2015 - 00:00
Guillaume Beauregard
Un trip de groupe en solo
Par: Maxime Prévost Durand
Guillaume Beauregard présentera D’étoiles, de pluie et de cendres au Zaricot le 12 juin.

Guillaume Beauregard présentera D’étoiles, de pluie et de cendres au Zaricot le 12 juin.

Guillaume Beauregard présentera D’étoiles, de pluie et de cendres au Zaricot le 12 juin.

Guillaume Beauregard présentera D’étoiles, de pluie et de cendres au Zaricot le 12 juin.

Guillaume Beauregard a profité de la pause du groupe Les Vulgaires Machins, dont il est le chanteur, afin de lancer son projet solo l’automne dernier. Mais même en solo, le Granbyen se paie « un trip de groupe » sur scène dans le cadre de sa tournée

Sur cet effort solo, la sonorité très brute, punk-rock et rentre-dedans des Vulgaires Machines est laissée au profit d’un produit plus intimiste et introspectif. Même la voix de Beauregard est plus posée, presque ­apaisante.

« Plusieurs personnes pensent que puisque c’est un projet solo, je monte seul avec une guitare sur scène, mais ça reste un trip de groupe. On est cinq sur scène, raconte le chanteur, dans un entretien téléphonique avec LE COURRIER. L’approche est différente. C’est plus intime, plus doux. C’est un tout autre univers. »

En lançant ce projet, il était clair dès le ­départ pour Guillaume Beauregard qu’il ne voulait pas répéter la même formule qu’avec les Vulgaires Machins. « Je trouvais ­important de repartir à zéro, avec une ­démarche fraîche. Je ne voulais pas me servir de matériel qui n’avait pas servi aux ­Vulgaires Machins. »

Dans cette optique, le résultat a donné une touche beaucoup plus personnelle que les discours sociétaux auxquels il nous avait ­habitués dans son écriture. « Le défi a été de trouver ma voie. Tout ça a demandé du temps. Ça a pris près d’un an et demi ­d’écriture. Les arrangements sont venus plus naturellement par la suite. »

Changer les perspectives

Longtemps, il a été perçu uniquement comme un chanteur punk-rock, qui dénonçait tout se qui l’écoeurait de la société dans laquelle on vit. Mais avec D’étoiles, de pluie et de cendres, Guillaume Beauregard change les perspectives à son égard.

« C’est un album qui permet de montrer que je suis capable d’écrire avec une touche de sensibilité. C’est plus dans la veine de la chanson francophone que dans le rock. Ça ajoute une corde de plus à mon arc », dit-il.

Depuis la sortie de l’album, des opportunités qu’il n’avait jamais eues auparavant se présentent à lui. Et cela découle directement de cette nouvelle approche face à la musique, croit-il.

« Je viens tout juste d’être juge au Festival de la chanson de Granby », donne-t-il en exemple. « Après la sortie de l’album, j’ai ­reçu plusieurs coups de fil et plusieurs ­opportunités se sont présentées. J’ai ­l’impression que c’est une forme de reconnaissance et de respect envers ce que je fais. »

L’avenir nébuleux des Vulgaires Machins

À quand le retour des Vulgaires Machins? La pause du groupe soulève encore aujourd’hui des questions de la part des médias et des fans. Mais Guillaume Beauregard ne se tanne pas de devoir répondre à ces interrogations.

« Ça démontre que les Vulgaires Machins sont encore pertinents et que quelque part, le retour du groupe est souhaité. »

À court terme, rien ne semble indiquer que la formation qui a marqué toute une ­génération mette un terme à cette pause. « On ne s’est pas donné d’objectif. On veut prendre un vrai recul par rapport au groupe. On reste très nébuleux », avoue Beauregard.

Pour les nostalgiques du groupe, peut-être que certaines chansons des Vulgaires ­Machins se faufileront parmi les pièces que présentera le chanteur lors de son passage à Saint-Hyacinthe. « Il faut se garder des ­surprises », s’est-il contenté de répondre en riant.

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