23 juillet 2020 - 14:20
Une année 2019 occupée à l’OBV Yamaska
Par: Le Courrier
Une des importantes réalisations de l’OBV Yamaska en 2019 a été le contrôle de la châtaigne d’eau sur la rivière Yamaska. Le projet est d’ailleurs de retour pour l’été 2020. Photothèque | Le Courrier ©

Une des importantes réalisations de l’OBV Yamaska en 2019 a été le contrôle de la châtaigne d’eau sur la rivière Yamaska. Le projet est d’ailleurs de retour pour l’été 2020. Photothèque | Le Courrier ©

L’année 2019 s’est avérée très occupée à l’Organisme de bassin versant de la rivière Yamaska. L’équipe, en partenariat avec des organismes de sous-bassins versants, des municipalités et des MRC, a travaillé sur une trentaine de projets au courant de l’année. Tous ces projets visent à améliorer l’état de la rivière Yamaska et de ses affluents.

« L’année 2019 a été la plus grosse année de l’OBV Yamaska depuis sa fondation en 2000. En termes de projets, d’employés et d’agrandissement des locaux, notamment. Mais surtout, l’année 2019 a été la plus grosse année de l’OBV Yamaska grâce à ses nombreux partenaires qui ont fait confiance à son expertise pour les accompagner dans leur projet en gestion de l’eau », souligne Alex Martin, directeur général de l’OBV.

L’OBV est entré dans une nouvelle ère depuis trois ans, estime Stéphane Mailloux, président du conseil d’administration de l’organisation. L’obtention de nouveaux mandats, notamment pour des projets d’accompagnement agricole, d’acquisition de connaissances et d’analyse ainsi que d’intervention sur le terrain, a conduit à l’embauche ces dernières années de plusieurs professionnels de l’environnement. L’équipe qui comptait quatre employés en 2017 en accueille maintenant une quinzaine. Ce nombre monte à 20 durant l’été alors que plusieurs travaux sur le terrain sont réalisés.

L’arrivée d’autant de nouveaux employés a incité le conseil d’administration à revoir le fonctionnement de l’OBV. « Pour bien fonctionner, c’était la chose à faire. L’OBV est en croissance et on veut continuer d’être efficace. On a travaillé sur une planification stratégique pour bien définir notre mission. Ça nous a permis de mettre en place de bonnes balises pour que le travail se fasse bien et pour que nos projets créent un maximum d’impacts positifs », explique M. Mailloux.

Cinq projets marquants de 2019

Contrôle de la châtaigne d’eau dans la rivière Yamaska : une équipe de l’OBV a sillonné l’été dernier la rivière Yamaska entre la descente de bateaux de Saint-Damase et l’embouchure de la rivière dans le grand lac Saint-Pierre, soit plus de 100 kilomètres du cours d’eau, pour arracher des châtaignes d’eau, une espèce exotique envahissante. Un total de 42,3 mètres cubes de châtaigne d’eau, l’équivalent de 1,5 autobus scolaire, ont été retirés des eaux lors des sept semaines de l’opération.

Projet collectif du bassin versant du lac Boivin : il s’agit d’un regroupement d’une cinquantaine de producteurs agricoles du bassin versant du lac Boivin intéressés à revoir leurs pratiques agricoles pour améliorer la qualité de l’eau du lac. Des cahiers de propriétaires, identifiant des choses à améliorer dans les pratiques agricoles, ont été produits et remis aux propriétaires. De nombreux ateliers ont également été organisés.

Caractérisation de 84 kilomètres de bandes riveraines en milieu agricole de la baie Saint-François et de 164 kilomètres de bandes riveraines de la rivière Pot-au-Beurre et de ses affluents : une équipe de l’OBV, à la demande de l’Union des producteurs agricoles de la Montérégie, a procédé à l’inspection des bandes riveraines de quelques affluents de la baie Saint-François dans le secteur de Sorel-Tracy, notamment de la rivière Pot-au-Beurre. L’objectif était de colliger plusieurs données sur l’état des bandes riveraines, la qualité de l’habitat du poisson, les problèmes d’érosion et la présence d’espèces exotiques envahissantes.

Forum sur l’eau de la Yamaska : l’OBV a organisé le 11 octobre 2019 un grand forum sur l’eau de la Yamaska où près de 90 participants ont été invités à identifier de trois à cinq problématiques connues dans le bassin versant pour en faire des priorités d’intervention. Au final, les participants on choisit quatre problématiques : mauvaise qualité de l’eau de surface, la destruction ou la dégradation de la qualité des milieux humides, l’érosion des berges ainsi que la dégradation ou perte d’habitat faunique (autre que les milieux humides). Des ateliers de création de projets pour s’attaquer à ces problématiques, auxquels les citoyens et les organisations municipales, agricoles et environnementales étaient conviés, devaient être organisés ce printemps. Ils ont été reportés à l’automne en raison de la COVID-19.

Analyses de vulnérabilité des prises d’eau potable (AVEP) : une équipe de l’OBV a entrepris d’analyser la vulnérabilité des prises d’eau potable municipales sur son territoire en lien avec les impacts attendus des changements climatiques sur la disponibilité de l’eau dans les prochaines décennies. Un total de six municipalités du bassin versant se sont jointes à l’exercice, soit Acton Vale, Bromont, Cowansville, Farnham, Saint-Damase et Saint-Hyacinthe.

Les projets à surveiller en 2020

Rivière Chibouet : l’OBV Yamaska, en collaboration avec le Comité de revitalisation de la rivière Chibouet, va travailler avec une dizaine de producteurs agricoles dont les terres longent la rivière Chibouet pour qu’ils revoient certaines de leurs pratiques agricoles qui ont des impacts sur la qualité de l’eau de la rivière. Le projet est en plusieurs points similaire à celui de l’OBV dans le bassin versant du lac Boivin.

Contrôle de la châtaigne d’eau dans la rivière Yamaska : une équipe de l’OBV et du Centre québécois des espèces exotiques envahissantes (CQEEE) poursuivra son travail dans la rivière, à partir de Saint-Damase en descendant vers le fleuve, pour arracher les plants de cette espèce exotique envahissante.

Jardins intelligents : l’OBV fait équipe avec les Amis du bassin versant du lac Waterloo pour encourager les citoyens de Waterloo à aménager chez eux un jardin intelligent, appelé aussi jardin de pluie. L’objectif est de mieux contrôler les eaux de ruissellement qui se dirigent vers le lac Waterloo. Ces eaux sont chargées de phosphore et de sédiments qui nuisent à la qualité d’eau du lac.

Plan de protection des habitats de la tortue des bois, une espèce en péril (menacée, selon le fédéral, et en danger de disparition, selon le provincial) : le projet prévoit des travaux de caractérisation des menaces pour la tortue des bois, la rédaction d’un plan de protection et de rétablissement de l’espèce dans le bassin versant de la Yamaska, le suivi de population dans les rivières Yamaska (secteur Bromont) et Yamaska Sud-Est (secteur en amont, des rencontres avec les propriétaires terriens des différents habitats et la remise de cahier du propriétaire pour les aider à protéger les tortues des bois.

De grands défis attendent l’OBV dans les prochaines années, soutient M. Mailloux. « On a de nouveaux talents avec nous, des jeunes qui ont une grande diversité de qualifications et de connaissances. Ça donne une équipe dynamique pour bien mener nos projets et pour répondre aux besoins de tous nos partenaires », insiste-t-il, faisant référence aux municipalités, MRC et aux sous-comités de bassins versants de la région.

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