8 décembre 2016 - 00:00
Saint-Hyacinthe perd son chef du Service de sécurité incendie
Une démission inévitable selon Daniel Dubois
Par: Maxime Prévost Durand
Une démission inévitable selon Daniel Dubois

Une démission inévitable selon Daniel Dubois

Une démission inévitable selon Daniel Dubois

Une démission inévitable selon Daniel Dubois

Daniel Dubois quittera ses fonctions à Saint-Hyacinthe le 6 janvier pour joindre le Service de sécurité incendie de Saint-Jean-sur-Richelieu.  Photothèque | Le Courrier ©

Daniel Dubois quittera ses fonctions à Saint-Hyacinthe le 6 janvier pour joindre le Service de sécurité incendie de Saint-Jean-sur-Richelieu. Photothèque | Le Courrier ©

Le chef du Service de sécurité incendie (SSI) de Saint-Hyacinthe, Daniel Dubois, a remis sa démission mardi matin au directeur général de la Ville, Louis Bilodeau. Le mode de gouvernance au sein de l’administration municipale l’a poussé à prendre cette décision, a-t-il indiqué dans une entrevue accordée au COURRIER.


Daniel Dubois poursuivra sa carrière à Saint-Jean-sur-Richelieu à compter de janvier, où il a été recruté au cours des derniers mois pour combler le poste de directeur du Service de sécurité incendie, vacant depuis octobre. Sa nomination aurait été confirmée lundi du côté de Saint-Jean-sur-Richelieu. On ignore pour l’instant qui lui succédera à Saint-Hyacinthe.

M. Dubois explique que les contraintes qui lui étaient imposées en matière de gestion ont fait en sorte qu’il n’était « plus nécessairement heureux » dans ses fonctions. « Quand je suis arrivé il y a neuf ans, j’avais des mandats très intéressants et une latitude de gestion bien établie. Ce qu’on m’offrait à ce moment-là entrait dans mes cordes en matière de gestion », soutient-il. Mais les choses ont changé au cours des dernières années, si bien qu’il ne s’y retrouvait plus totalement. « Le mode de gouvernance a été modifié en cours de route. La patinoire a beaucoup rétréci, je me réalisais moins. Ça devenait inévitable que j’allais quitter. »

Approché par d’autres services au cours des dernières années, il a refusé certaines offres en raison du contexte familial. Sauf qu’avec Saint-Jean-sur-Richelieu, ce fut différent. « Les astres semblaient s’aligner. Je le vois comme un milieu où je vais pouvoir me réaliser, par le mandat et la latitude de gestion. »

Un irritant

Daniel Dubois est le deuxième directeur de service à remettre sa démission à la Ville de Saint-Hyacinthe en un peu plus d’un an. Yvan Gatien, ex-directeur du Service de l’urbanisme, avait fait de même en novembre 2015.

Est-ce là le signe d’une problématique au sein de l’organisation municipale? « Je n’ai pas à qualifier publiquement la pertinence ou non des modes de gestion [de la Ville]. Ce n’est pas de mon ressort, a-t-il laissé tomber lorsque questionné par LE COURRIER. Tout ce que je peux dire, c’est que dans ce cadre-là, je ne me réalisais plus. À ce stade-ci de ma carrière, c’était devenu un irritant. »

Cet irritant ne date pas d’hier, mais l’équipe avec laquelle il travaille au quotidien au sein du SSI a fait en sorte qu’il est resté quelques années de plus. « La qualité de l’équipe, le professionnalisme des pompiers et les défis à l’interne restaient des éléments motivants. Il y a un bel esprit et une belle ambiance. Ce n’est pas à ce niveau-là que ma décision a été prise. »

Bien apprécié dans la communauté, M. Dubois s’est impliqué au fil des années auprès de Leucan, du Grand Partage Maskoutain, de la Marche de l’espoir et des ventes de jonquilles pour la Société canadienne du cancer. « Je me suis toujours fait un devoir de m’impliquer dans la communauté. Ce n’était pas forçant pour moi de le faire et je continuerai de le faire à Saint-Jean. » 

En poste jusqu’en janvier

Même s’il a remis sa démission, Daniel Dubois reste toujours le directeur du SSI de Saint-Hyacinthe jusqu’au 6 janvier. Il pourra ainsi mener à terme le projet de fusion avec le service de Saint-Simon, qui sera effectif à compter du 9 janvier. « C’est un projet qui m’a nourri durant la dernière année. Je sentais que j’avais les rênes d’un beau dossier de développement et c’était motivant. »

Ce projet rejoint le premier mandat qui lui avait été confié par le directeur général de l’époque, Alain Rivard, et le maire Claude Bernier. On lui avait alors demandé de restructurer le service d’incendies pour être prêt à répondre à ce genre de demandes en raison de l’arrivée du schéma de couverture de risque. « C’est le premier mandat que j’ai eu à mon arrivée et je le bouclerai pour mon départ. »

Il croit d’ailleurs que les bases de l’entente conclue avec Saint-Simon pourront servir si d’autres municipalités choisissaient d’emprunter cette avenue. « Je souhaite sincèrement que d’autres municipalités prennent le même genre de décision pour leurs citoyens. On pourra presque faire un copier-coller si d’autres demandes sont déposées, en faisant des ajustements selon la réalité terrain. »

De nouveaux défis l’attendent déjà du côté de Saint-Jean-sur-Richelieu, alors que la convention collective prendra fin le 31 décembre. Le directeur général François Vaillancourt lui a aussi partagé la volonté de la Ville d’évaluer le repositionnement des casernes – il y en a trois – pour assurer un fonctionnement optimal en lien avec le schéma de couverture de risques.Daniel Dubois touchera près de 10 000 $ de plus qu’à Saint-Hyacinthe en joignant le SSI de Saint-Jean-sur-Richelieu, où son salaire oscillera à près de 125 000 $.

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