31 janvier 2013 - 00:00
Train de banlieue et gare intermodale
Une échéance approche
Par: Le Courrier

Le temps qui passe rapproche la Ville de Saint-Hyacinthe d'une échéance qui la forcera avant l'été à prendre une décision dans le dossier de la gare intermodale et du train de banlieue.

Il y a quatre ans, plus précisément le 5 juin 2009, le conseil municipal a décrété la création d’une réserve foncière à même des propriétés situées tout au bout du boulevard Laframboise, à l’angle de la rue Delorme. C’était dans le but d’y aménager un stationnement incitatif pour les usagers du train de banlieue, si un jour la gare de Saint-Hyacinthe en devenait un nouveau point d’embarquement. Les immeubles concernés sont ceux des anciennes usines E.T. Corset, Goodyear et Les Orgues canadiennes, qui se trouvent du côté nord des voies ferrées, non loin du tunnel pour piétons qui franchit les voies vis-à-vis la gare.

Mais une réserve pour fins publiques, ce n’est pas éternel, pas plus que l’effet de gel qu’elle produit sur la valeur des propriétés visées. D’une durée initiale de deux ans, elle ne peut être renouvelée qu’une seule fois pour deux autres années, ce qui a été fait dans ce cas-ci le 16 mai 2011, à la majorité des voix; le conseiller David Bousquet avait voté contre cette reconduction. C’est donc dire qu’en juin 2013, cette réserve foncière deviendra chose du passé, d’une manière ou d’une autre.En vertu de la Loi sur l’expropriation, les immeubles qui ont fait l’objet d’une réserve foncière durant quatre années consécutives ne peuvent être à nouveau destinés à cette fin qu’après un délai de deux ans. Le conseil municipal doit donc déterminer s’il expropriera les immeubles en question avant la levée de la réserve, ou s’il se désintéressera de ce site, du moins pour un temps.« Nous allons prendre une décision dans les prochaines semaines », a confirmé le maire de Saint-Hyacinthe, Claude Bernier, à la séance du conseil du 21 janvier. Il répondait aux questions de Stéphane Arès, propriétaire de l’ancienne Goodyear, qui s’estime lésé par la Ville depuis l’imposition de la réserve pour fins publiques.Le maire Bernier lui a expliqué que la Ville allait obtenir incessamment les conclusions d’une étude du Groupe-conseil Roche portant sur la création du stationnement incitatif et de la gare intermodale au centre-ville.« Les gens s’impatientent dans le quartier Sacré-Coeur », a affirmé le conseiller du district, David Bousquet, soutenant que plusieurs ne voyaient pas d’un bon oeil l’aménagement d’un stationnement incitatif dans le cul-de-sac du boulevard Laframboise.La présence sur ce site de bâtiments industriels chargés d’histoire complique aussi le dossier. En janvier 2010, une citoyenne, Élizabeth Gauthier, s’était présentée devant le conseil pour déposer une pétition portant la signature de 536 citoyens opposés à la démolition de ces vieilles usines en raison de leur valeur patrimoniale. Mme Gauthier avait souligné que l’une d’elles, la fabrique Les Orgues canadiennes (1910), avait d’ailleurs été « magnifiquement rénovée ».

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