31 octobre 2013 - 00:00
Une économie en péril : un cri du coeur
Par: Le Courrier


Le conflit de travail qui perdure depuis douze mois entre la direction et les employés de l’Hôtel des Seigneurs pourrait bien prendre une tournure dramatique pour la communauté maskoutaine si l’établissement devait fermer ses portes en décembre, tel qu’annoncé. Cette possibilité soulève de vives inquiétudes à la Corporation de développement commercial de Saint-Hyacinthe quant à l’avenir du développement économique de la région.

La fermeture de l’Hôtel des Seigneurs et du Centre des congrès pourrait s’avérer être le plus grand péril économique que la région ait connu depuis fort longtemps. Dans les circonstances, il est urgent que les parties mènent des négociations soutenues pour dégager une solution qui puisse les satisfaire et sauver l’économie locale. Car c’est aussi de cela qu’il s’agit : sauver notre économie. La grande tour qui était pour plusieurs le symbole d’une ville dynamique pourrait bientôt n’être plus qu’une immense pierre tombale, un signe de morosité économique découlant d’une guerre de principes. La région maskoutaine ne peut se passer des 300 000 visiteurs et des 20 millions de dollars en retombées que génèrent annuellement l’Hôtel des Seigneurs et son Centre des congrès. Un tel scénario se traduirait par la disparition de 200 emplois directs et par la perte d’autant d’emplois indirects en l’espace de quelques mois. Nous avons été informés que plusieurs entreprises locales ont déjà vu leurs revenus baisser de façon drastique. Des Maskoutains ont perdu leur emploi. Les projets de développement de certains de nos commerçants sont au ralenti. Des entrepreneurs et des promoteurs de l’extérieur qui voyaient un potentiel économique important chez nous remettent carrément en question leurs projets d’investissements.  La réalité, c’est que ce conflit de travail a déjà frappé durement notre économie locale. À l’heure actuelle, nous avons tous un ami, un membre de la famille ou une connaissance qui travaille dans une station-service, dans une boutique, dans un restaurant ou dans une épicerie et qui subit les conséquences du conflit à l’Hôtel des Seigneurs. Bientôt, tous ces gens pourraient aussi écoper de sa fermeture, provoquant un ralentissement économique encore plus prononcé. Nous n’osons pas imaginer la catastrophe que pourrait provoquer la fermeture de notre plus imposante vitrine maskoutaine. Chose certaine, il n’y a pas meilleur moyen pour s’attirer une mauvaise presse qu’en affichant un géant noir et inerte en bordure de l’autoroute.  Heureusement, nous n’en sommes pas encore là, mais il reste très peu de temps. Le souhait de tous les intervenants, organismes et citoyens demeure de voir les deux parties mettre tout en oeuvre pour qu’un règlement « de la dernière chance » survienne. Notre cri du coeur fait appel à la conscience sociale de la direction et des syndiqués : faites les choses différemment, osez innover, prenez un virage inattendu qui provoquera une vague positive, un vent bénéfique et salvateur sur toute votre communauté. Vos décisions sont déterminantes pour le paysage économique maskoutain.

Bernard Forget, président Sylvain Gervais, directeur général Corporation de développement commercial de Saint-Hyacinthe

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