8 février 2018 - 00:00
Cité de la biotechnologie
Une faillite de 8,4 M$ pour Zénith Lab
Par: Jean-Luc Lorry
À la suite de la faillite de Zénith Lab, Saint-Hyacinthe Technopole cherche depuis quelques mois un locataire ou un acheteur pour occuper un bâtiment industriel flambant neuf dont l’organisme est propriétaire. Photothèque | Le Courrier ©

À la suite de la faillite de Zénith Lab, Saint-Hyacinthe Technopole cherche depuis quelques mois un locataire ou un acheteur pour occuper un bâtiment industriel flambant neuf dont l’organisme est propriétaire. Photothèque | Le Courrier ©

À la suite de la faillite de Zénith Lab, Saint-Hyacinthe Technopole cherche depuis quelques mois un locataire ou un acheteur pour occuper un bâtiment industriel flambant neuf dont l’organisme est propriétaire. Photothèque | Le Courrier ©

À la suite de la faillite de Zénith Lab, Saint-Hyacinthe Technopole cherche depuis quelques mois un locataire ou un acheteur pour occuper un bâtiment industriel flambant neuf dont l’organisme est propriétaire. Photothèque | Le Courrier ©

L’aventure industrielle de Zénith Lab aura été de courte durée. Locataire d’un bâtiment construit quasi sur mesure dans la Cité de la biotechnologie, cette jeune entreprise qui visait la fabrication générique de produits pharmaceutiques et de produits de santé naturels a finalement déclaré en septembre dernier une faillite de 8 407 881 $.


Fondée en 2012, Zénith Lab n’a jamais été en mesure de prendre son envol en raison de problèmes de financement.
Début avril 2017, cette entreprise s’était mise à l’abri de ses créanciers en déposant un avis d’intention, une procédure en vertu de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité qui permet aux sociétés en difficultés financières de restructurer leurs activités.
Une trentaine de créanciers non garantis avaient déclaré au syndic Raymond Chabot des sommes totalisant 2 965 114 $. En raison de la faillite, tous ces montants ont été perdus.
Quant aux six créanciers garantis, le montant des réclamations se chiffrait à 3 442 767 $. Les trois principaux sont la Caisse Desjardins de Saint-Hyacinthe (1,7 M$), Investissement Québec (735 000 $) et le Group Nicos du New Jersey (410 000 $).
Ce dernier a déposé un préavis de vente sous contrôle de justice de l’immeuble en vue de récupérer la somme de 430 319 $ pour des travaux effectués à la demande de Zénith Lab, mais non payés par celle-ci.
Selon le syndic, Investissement Québec ne reverra pas la couleur de son argent.
Une réclamation litigieuse de 2 M$ d’une compagnie à numéro de Montréal figure également au dossier.
Édifice neuf vacant
Zénith Lab logeait dans une bâtisse industrielle ultramoderne qui appartient à Saint-Hyacinthe Technopole, une corporation privée dédiée au développement économique de Saint-Hyacinthe.
Saint-Hyacinthe Technopole a investi 8 M$ dans la construction de cet édifice d’une superficie de 25 000 pieds carrés grâce à un cautionnement municipal de 4 M$.
Aujourd’hui, cet organisme se retrouve avec un édifice vacant sur les bras.
En plus de devoir trouver un nouveau locataire, plusieurs travaux complémentaires qui avaient été demandés par les dirigeants de Zénith Lab resteront impayés ainsi que des loyers.
Soutien financier de DEC
Développement économique Canada (DEC), une institution gouvernementale qui soutient financièrement le milieu entrepreneurial, a perdu plusieurs milliers de dollars dans la déconfiture de Zénith Lab.
En mars 2015, Développement économique Canada (DEC) avait consenti un prêt de 700 000 $. Cette contribution devait être utilisée pour acquérir de l’équipement et devait ainsi contribuer à un investissement de 3 750 000 $ par Zénith Lab. À titre de créancier non garanti, DEC a dû faire l’impasse sur 630 000 $.
Le président-directeur général de Zénith Lab, François Roberge, n’a pas retourné nos appels.

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