11 août 2011 - 00:00
Incendie à Saint-Dominique
Une grange s’envole en fumée
Par: Le Courrier

Un bâtiment de ferme a été complètement ravagé par les flammes à Saint-Dominique le vendredi 5 août. Un dispositif électrique servant à délimiter les espaces réservés aux animaux est à l'origine de ce brasier. Remplie de foin au moment du sinistre, la grange a brûlé à la vitesse de l'éclair.

Le propriétaire des lieux, Mario Beauregard, est consterné. L’incendie qui a débuté peu après 21 h a tout détruit en l’espace de quelques heures à peine. « Le feu s’est propagé comme une bombe. Encore heureux qu’il ne ventait pas », a affirmé M. Beauregard en constatant les dégâts.

Intrigué par les aboiements incessants de leur chien, les Beauregard ont vite réalisé le drame qui se jouait à proximité quand un voisin a téléphoné pour leur dire qu’il voyait des flammes dans la grange. Les pompiers ont été alertés aussitôt.Dès leur arrivée, la grange était totalement embrasée. En mode défensif, ils ont alors multiplié les efforts pour épargner les bâtiments voisins, tout en maîtrisant l’incendie.Les services incendies des municipalités de Saint-Pie, de Saint-Valérien et de Saint-Hyacinthe ont dû prêter main-forte aux pompiers de Saint-Dominique, entre autres pour assurer l’alimentation en eau par l’entremise des camions-citernes.« Ce fut une grosse soirée, surtout tout de suite après ce qui est arrivé à l’usine à Saint-Hyacinthe (Groupe Ecco Boîtes Pliantes). Les gars étaient fatigués », a expliqué l’assistant directeur du service de Sécurité Incendie de Saint-Dominique, Benoit Chicoine. Les pompiers ont quitté la ferme samedi vers 13 h 30. Ils ont cependant dû retourner sur place le lendemain pour éteindre des foyers d’incendie isolés dans le foin. Il faut savoir que les balles conservent très bien la chaleur et peuvent par la suite se rallumer facilement. D’ailleurs, lorsque LE COURRIER s’est rendu sur place, on pouvait encore voir de la fumée par endroits, et ce, trois jours après l’incendie.

Pas d’assurances

Ce n’est pas la première fois que les flammes s’attaquent à ce bâtiment agricole. Une partie de cette même grange a été détruite par le feu il y a plusieurs années. Un morceau de fenêtre brisé avait alors servi de loupe en amplifiant la chaleur des rayons du soleil. La famille avait réussi à sauver une bonne partie de la grange.

Comme les assurances agricoles sont dispendieuses, Mario Beauregard n’était pas assuré contre les sinistres. À moins de trouver un programme gouvernemental quelconque, il devra donc assumer complètement ses pertes qu’il estime sommairement à plus de 120 000 $, sans compter les trois veaux qui sont morts dans le brasier. Heureusement, le chien qui était attaché tout près de la grange a pu être sauvé in extremis par un membre de la famille. « La deuxième récolte de foin s’en vient, mais il ne pleut pas beaucoup ces temps-ci, ça va être plus difficile et comme le marché du boeuf ne vaut plus grand-chose… » a-t-il lancé avec désarroi.

Planifier l’avenir en famille

« Le pire, c’est la méchante corvée de nettoyage à faire », a confié Mario Beauregard. Il estime qu’il aura besoin de deux semaines pour tout nettoyer. Heureusement, ma famille m’aide avec leurs bras et aussi avec leur support moral. »

L’agriculteur a des projets originaux pour remplacer la grange, c’est Yvon, son fils de 19 ans, qui a eu l’idée. Il y a un certain temps, M. Beauregard s’est doté des structures de serre du producteur maraîcher Spingola. Il va donc les mettre à profit.« On va installer une grande serre pour ranger les ballots. Il nous manque seulement la pellicule de plastique », a lancé le Dominiquois qui n’entend pas baisser les bras.

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