18 mai 2017 - 00:00
Entre les lignes
Une job de bras
Par: Le Courrier

Sans surprise, la Société de développement centre-ville (SDC) s’est attirée les foudres de la Ville de Saint-Hyacinthe avec sa lettre ouverte sur le dossier Réseau Sélection et l’implantation d’une résidence pour personnes âgées au centre-ville. 

Même si le président de la SDC, François Grisé, a endossé ce vecteur essentiel de développement et louangé le travail du maire Claude Corbeil dans la Révolution tranquille bien maskoutaine qui secoue la ville, il s’était aussi permis quelques flèches bien senties en dénonçant une « vision unilatérale du centre-ville qui ne fait pas l’unanimité », du moins aux yeux de son organisme. Il a rappelé au maire qu’il se devait d’être à l’écoute des citoyens et tout spécialement à l’égard des inquiétudes manifestées face au problème de stationnement actuel et futur au centre-ville. Un problème qui, dit-on, ne fait pas l’unanimité au sein du conseil, même si les travailleurs qui y œuvrent y sont confrontés tous les jours.

En bref, la SDC ne remet pas en doute la destination, mais davantage le chemin emprunté par la Ville pour faire éclore le projet. Et sa précipitation. La conseillère du centre-ville, Sylvie Adam, a fait de même récemment dans nos pages, ce qui lui aurait valu bien des remontrances en privé de la part de ses collègues.

Le président de la SDC a pour sa part été varlopé publiquement par deux conseillers qui ont pris la défense d’un maire bien timide et silencieux face aux critiques. Alain Leclerc le premier, puis Bernard Barré, ont remis M. Grisé et la SDC à leur place. « La SDC nous a donné une claque sur la gueule, mais si Réseau Sélection ne vient pas, quelqu’un aura des comptes à rendre… » Une job de bras qui lance un message à tous les partenaires de la Ville qui oseraient se dresser sur son chemin : la critique et les questionnements ne sont pas permis quand un gros investissement privé de 50 M$ se présente. La Ville avait eu sensiblement la même attitude avec le projet de la société Veolia il y a quelques années.

Parlant de bras, les conseillers se sont aussi tous levés en séance publique pour louanger à tour de bras un projet dont ils n’ont même pas vu la couleur et dont ils ignorent encore les détails, ne serait-ce que le nombre exact d’étages. Ouf…

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