11 février 2016 - 00:00
Fauchée par une voiture sur le boulevard Choquette
Une joggeuse incite à la prudence
Par: Maxime Prévost Durand
À l’avenir, Isabelle Dos Santos s’assurera de toujours établir un contact visuel avec les ­automobilistes avant de traverser une rue. Photo Courtoisie

À l’avenir, Isabelle Dos Santos s’assurera de toujours établir un contact visuel avec les ­automobilistes avant de traverser une rue. Photo Courtoisie

À l’avenir, Isabelle Dos Santos s’assurera de toujours établir un contact visuel avec les ­automobilistes avant de traverser une rue. Photo Courtoisie

À l’avenir, Isabelle Dos Santos s’assurera de toujours établir un contact visuel avec les ­automobilistes avant de traverser une rue. Photo Courtoisie

Personne n’est à l’abri d’un accident de la route. Pas même une joggeuse ­expérimentée comme l’est Isabelle Dos Santos, une marathonienne de Saint-Hyacinthe âgée dans la ­quarantaine. Fauchée par une voiture lors d’une sortie bien ordinaire au début du mois de janvier, elle s’en est sortie sans trop de blessures. ­Un véritable miracle croient les spécialistes.

L’accident s’est produit en milieu d’après-midi le 5 janvier, à l’intersection de la rue Sicotte et du boulevard ­Choquette, à Saint-Hyacinthe. Mme Dos Santos courait sur le trottoir du boulevard Choquette et s’apprêtait à traverser la rue Sicotte au feu vert, après s’être assurée qu’aucune voiture ne tournait à gauche.

La conductrice d’un véhicule qui ­attendait au feu rouge sur la rue Sicotte a toutefois entamé un virage à droite, tel que permis, sans voir la joggeuse qui ­arrivait au même moment. L’impact a été inévitable et la femme de 46 ans a été ­projetée au sol, malgré la basse vitesse à laquelle roulait la voiture. Elle est restée prisonnière sous l’automobile pendant quelques minutes jusqu’à ce que des ­témoins de la scène ne viennent lui porter secours en soulevant le véhicule et en la tirant de sa fâcheuse position.

Mme Dos Santos s’en est sortie avec une lacération à la hanche et quelques brûlures aux jambes. Le soir même, presque par miracle, elle obtenait son congé d’hôpital.

Rencontrée par LE COURRIER une ­semaine après l’accident, elle était sur ses deux jambes. Elle marchait « en p’tite vieille », comme elle l’a affectueusement dit. Mais au moins, elle marchait. Et si elle a décidé de rencontrer le journal, ce n’est pas pour jeter le blâme sur la conductrice de la voiture impliquée. ­Au-delà de l’histoire qui aurait pu lui ­coûter la vie, la Maskoutaine souhaite surtout livrer son témoignage dans un but de sensibilisation auprès des automobilistes et des piétons et joggeurs.

Bien qu’elle ne soit pas en tort dans l’histoire, Isabelle Dos Santos a tiré ­plusieurs leçons de cette traumatisante expérience. « Il faut vraiment s’assurer d’établir un contact visuel avec l’automobiliste avant de traverser une rue, note-t-elle, encore secouée. ­J’aurais été à pied que ça aurait été la même chose. »

Celle qui est propriétaire de l’entreprise de vêtements de course à pied Idos 42.2 venait tout juste d’entamer ses ­entraînements en prévision de sa participation au Marathon d’Ottawa, qui se ­tiendra en mai.

« Depuis 2007, je cours dans les rues de Saint-Hyacinthe quatre à cinq fois par ­semaine. Je les connais par coeur et ça m’est quand même arrivé. […] En tant que coureur, on n’est pas à l’abri et on est aussi responsable de notre sécurité », rappelle-t-elle.

Selon le code de la sécurité routière, un piéton ou un coureur doit circuler obligatoirement sur le trottoir dès qu’il y en a un. S’il n’y en a pas, il a le droit de circuler dans le sens contraire des véhicules, en s’assurant qu’il peut le faire.

À l’inverse, un automobiliste qui ­souhaite effectuer un virage à droite au feu rouge doit obligatoirement céder le passage au piéton ou coureur ­engagé dans l’intersection. Il en va de même pour un automobiliste qui désire effectuer un virage au feu vert ou à un arrêt. En vertu de cet article, la conductrice de la voiture ­impliquée dans ce cas-ci a reçu un constat d’infraction, a confirmé la Sûreté du Québec.

image