28 mars 2019 - 13:42
Parc industriel Olivier-Chalifoux
Une nouvelle distillerie déjà couronnée
Par: Jean-Luc Lorry
Jonathan Robin, président de la Distillerie Noroi, est fier que son gin et sa liqueur d’orange aient été couronnés au World Spirit Award qui se tenait dernièrement en Italie. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Jonathan Robin, président de la Distillerie Noroi, est fier que son gin et sa liqueur d’orange aient été couronnés au World Spirit Award qui se tenait dernièrement en Italie. Photo François Larivière | Le Courrier ©

L’incubateur d’entreprises Station agro-biotech, propriété de l’homme d’affaires maskoutain Jonathan Robin, situé dans le parc industriel Olivier-Chalifoux fait de nouveau parler de lui. Les activités d’une quatrième entité, la Distillerie Noroi ont été dévoilées dernièrement.

Cette nouvelle entreprise de transformation alimentaire vient de lancer sur le marché des spiritueux un dry gin qui est le fruit d’une combinaison entre la distillation classique et la distillation à froid.

Cette boisson n’a pas tardé à se démarquer sur la scène internationale des spiritueux puisqu’elle vient d’obtenir une médaille d’or au World Spirit Award qui se tenait récemment en Italie.

« Notre dry gin s’est distingué face à 90 autres gins. Lors de la remise des prix, j’ai vu que l’on dérangeait puisque nous sommes de jeunes Canadiens qui innovons dans le domaine », a mentionné Jonathan Robin.

En plus du dry gin, Distillerie Noroi va commercialiser prochainement une liqueur d’orange, un bitter à l’orange et un cooler prêt-à-boire en canette de vodka-soda à la saveur de citron-lime.

La liqueur qui est confectionnée exclusivement avec des pelures d’oranges a obtenu une double médaille d’or au World Spirit Award.

Ces pelures proviennent d’une entreprise voisine, Gaïos, qui se spécialise dans la fabrication de jus et de smoothies utilisant des fruits et des légumes entiers.

Alambic unique

Pour élaborer un produit qu’il juge « unique au monde », Jonathan Robin a fait l’acquisition en Suisse d’un alambic de verre de 60 litres représentant un investissement de l’ordre d’un million $.

« La distillerie sous vide permet de distiller l’alcool et les aromates sous la barre du zéro degré Celcius. Cela préserve les molécules sensibles à la chaleur et maintient des propriétés olfactives incomparables », a indiqué M. Robin.

Seconde distillerie

Jonathan Robin a rappelé que sa distillerie était la seconde à voir le jour dans l’histoire de Saint-Hyacinthe. Au début du siècle dernier fut fondée à proximité du chemin de fer la St. Hyacinthe Distillery Co. Ltd.

Selon un article du COURRIER publié en décembre 1991, « L’usine dont la production d’alcool dépassait 150 000 gallons annuellement constituait un excellent débouché pour les cultivateurs de la région qui venaient y écouler leurs céréales, surtout le maïs. Un des produits que la distillerie mettait sur le marché sous l’étiquette de National Canadian Whisky connut très tôt une renommée considérable, non seulement au Canada, mais également aux États-Unis », peut-on lire dans cet article disponible en ligne sur le site Web du Centre d’histoire de Saint-Hyacinthe.

Pour concrétiser son projet de distillerie, Jonathan Robin a pu compter sur l’appui de plusieurs partenaires financiers dont Investissement Québec, l’Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec (DEC) et Desjardins Services aux entreprises.

Inaugurée fin 2018, la Station agro-biotech regroupe maintenant trois entreprises, soit Fixi Kombucha, Microbrasserie Le Bilboquet et sa division Brasserie Olten ainsi que Distillerie Noroi.

Jonathan Robin ne manque pas de projets puisqu’il est en attente de recevoir un permis de cidrerie ainsi qu’un autre permis pour pouvoir embouteiller du vin destiné au marché des épiceries.

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