26 janvier 2017 - 00:00
Campagne de financement pour La Maisonnée
Une nuitée pour 50 $
Par: Olivier Dénommée
En décembre dernier, Jeannot Caron, du conseil d’administration de Contact Richelieu-Yamaska, a reçu un chèque de la SDC pour aider à La Maisonnée à poursuivre ses activités. Ce sont les seules subventions qu’a reçues l’organisme en 2016. Photo courtoisie

En décembre dernier, Jeannot Caron, du conseil d’administration de Contact Richelieu-Yamaska, a reçu un chèque de la SDC pour aider à La Maisonnée à poursuivre ses activités. Ce sont les seules subventions qu’a reçues l’organisme en 2016. Photo courtoisie

En décembre dernier, Jeannot Caron, du conseil d’administration de Contact Richelieu-Yamaska, a reçu un chèque de la SDC pour aider à La Maisonnée à poursuivre ses activités. Ce sont les seules subventions qu’a reçues l’organisme en 2016. Photo courtoisie

En décembre dernier, Jeannot Caron, du conseil d’administration de Contact Richelieu-Yamaska, a reçu un chèque de la SDC pour aider à La Maisonnée à poursuivre ses activités. Ce sont les seules subventions qu’a reçues l’organisme en 2016. Photo courtoisie

L’organisme Contact Richelieu-Yamaska est un centre d’intervention de crise et d’hébergement, qui dessert toute la MRC des Maskoutains, mais aussi celles d’Acton et de la Vallée-du-Richelieu pour répondre aux crises et aux risques de suicide. Depuis 2012, Contact est aussi derrière le projet La Maisonnée, qui offre sans discrimination un refuge pour les personnes itinérantes de Saint-Hyacinthe, et ce, sept jours sur sept. Aujourd’hui, Contact fait appel à la générosité des Maskoutains pour maintenir son service qui permet chaque nuit à six personnes d’avoir un toit pour se protéger du froid et des intempéries.


Le problème d’itinérance semble pour plusieurs un cas typique aux grandes villes comme Montréal, mais il se trouve aussi à Saint-Hyacinthe, si bien que les six lits trouvent preneur presque tous les jours au refuge, affirme le directeur de Contact, Alain D’Amours. « Par temps très froid, nous voulons aussi ajouter des lits de camp, pour pouvoir augmenter notre capacité. C’est mieux de les avoir entassés ici que de les laisser mourir de froid sur un banc de parc. » Par contre, héberger des sans-abri ne se fait pas gratuitement : le projet de La Maisonnée aurait un manque à gagner d’environ 30 000 $ chaque année, malgré les subventions actuelles. « On fonctionne beaucoup avec du personnel subventionné par Emploi-Québec. Le problème, c’est que les postes ne sont pas stables », ajoute M. D’Amours. À part le salaire des employés et le logement, les dépenses incluent de la nourriture, du papier de toilette, des draps, etc. « Cela revient à environ 50 $ par nuitée par personne hébergée », estime-t-il.

Acheter une nuitée 

Depuis décembre, Contact invite la population maskoutaine à « acheter » une ou des nuitées pour permettre de payer les frais que coûte réellement une nuit au refuge. « C’est une façon de rendre plus concrets nos besoins en dons pour continuer nos activités », admet Alain D’Amours, qui cherche toujours de nouvelles façons de toucher le public et de le sensibiliser à cette réalité, bien présente à Saint-Hyacinthe. Les dons permettraient aussi d’embaucher un permanent au sein de l’équipe, ce qui diminuerait grandement le roulement de personnel. « C’est notre principal défi, avoir une personne stable qui pourra guider les autres », confirme M. D’Amours. Une subvention de 3100 $ de la Société de développement du centre-ville de Saint-Hyacinthe a été remise en fin 2016 au projet La Maisonnée, mais c’est surtout sur le public qu’on compte pour garder les itinérants le plus au chaud possible cet hiver. Il est possible de faire vos dons par chèque, par la poste ou sur place au 420, avenue de la Concorde Nord à Saint-Hyacinthe. Le site Internet de l’organisme doit aussi être revampé d’ici la fin de l’hiver : il sera alors possible de faire des dons en ligne, d’après M. D’Amours.

 

La Maisonnée : c’est quoi?

En tant que refuge, La Maisonnée accepte toute personne qui cherche un toit la nuit, en autant qu’elle soit majeure et qu’elle ne fasse pas preuve d’agressivité. Six lits, séparés dans trois chambres d’un petit logement au centre-ville, sont à la disposition des personnes itinérantes quotidiennement, et plusieurs « clients » réguliers viennent trouver un toit, un repas chaud et la possibilité de se laver. Le service offert gratuitement, 365 jours par année, coûte plus de 105 000 $ annuellement pour remplir sa mission. 

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