29 juin 2017 - 00:00
Une occasion à ne pas manquer dans l’intérêt de Saint-Hyacinthe!
Par: Le Courrier
Une occasion à ne pas manquer dans l’intérêt de Saint-Hyacinthe!

Une occasion à ne pas manquer dans l’intérêt de Saint-Hyacinthe!

Une occasion à ne pas manquer dans l’intérêt de Saint-Hyacinthe!

Une occasion à ne pas manquer dans l’intérêt de Saint-Hyacinthe!


Il y a quelques semaines, j’ai utilisé mon droit de parole en soulignant l’importance du projet de Réseau Sélection pour l’avenir de toute la communauté maskoutaine. Aujourd’hui, je récidive après avoir assisté à la rencontre d’information du 6 juin dernier et pris connaissance des avis exprimés – pour ou contre – avec plus de conviction si possible.

À cela, j’ajoute les nombreux commentaires qui m’ont été livrés de manière personnelle.

Compte tenu de mon âge respectable et du fait que je n’exerce plus aucune activité commerciale directe, c’est en toute liberté que je me permets d’analyser ce dossier majeur. Et de donner mon opinion en conclusion.

La crainte

La résistance au changement est parfois une réaction naturelle. Mais elle ne devrait pas être aveugle et plutôt rester soumise à une analyse plus poussée des éléments en cause dans un dossier précis.

Ayant connu une vie commerciale active de plus de six décennies, à Saint-Hyacinthe et ailleurs, je suis en mesure de témoigner de l’évolution de certains dossiers.

Tous ont en commun le fait d’avoir fait l’objet de la réticence, avant d’être réalisés. On pourrait se demander ce qui serait arrivé s’ils n’avaient pas été menés à terme.

À la fin des années 1950, le Groupe Commerce a déménagé ses locaux situés au 1600 Girouard à son site actuel, soulevant la controverse sur le choix du nouveau site.

À la fin des années 1960, j’ai déménagé la Quincaillerie H. Gagnon de la rue Sylva-Clapin (où mon père s’était établi) pour m’installer en bordure du boulevard Laframboise. C’était le premier commerce à avoir pignon sur rue dans cette partie de la Ville. Est-il besoin de souligner que j’ai eu droit à un traitement très peu amical à ce moment?

Dans la foulée, en 1970-71, Les Galeries St-Hyacinthe ont été construites; non sans soulever une grande opposition, notamment des gens de commerce faisant affaires au centre-ville.

Et quand la Ville a décidé d’installer des services importants sur Choquette et Casavant, j’ai voté pour le projetà titre de conseiller municipal.

Parce que c’était la décision à prendre et que ces services, traversant l’autoroute à deux endroits permettaient – et permettent encore – de desservir les deux parcs industriels au Nord de la Ville.

Et encore une fois, j’ai été ciblé par certaines critiques qui soutenaient alors que je défendais des intérêts personnels.

La construction du Centre des arts Juliette-Lassonde, au centre-ville ne s’est pas réalisée sans opposition parce que, selon certains opposants, cela contribuerait à la mort de tout le quartier et à un lourd déficit pour la Ville.

Voilà quelques cas précis, et il pourrait y en avoir d’autres.

Et je repose la question : Si ces projets n’avaient pas été réalisés, quelle serait la situation de la Ville et de sa vie commerciale notamment aujourd’hui?

Rencontre du 6 juin

Je me permets de vous faire part de quelques observations sur divers éléments abordés lors de la rencontre du 6 juin dernier.

 J’ai apprécié l’excellente intervention de Louis Bilodeau, directeur général de la Ville, sur la vision des autorités municipales concernant l’avenir du centre-ville; une présentation peut-être un peu longue, mais nécessaire. Et du même coup, j’ai apprécié le sang-froid du maire Corbeil face à certaines interventions sans lien avec le projet.

 Je n’ai que de bons mots à l’endroit de l’architecte de la firme maskoutaine ACDF Architectes qui a présenté avec imagination les caractéristiques du projet de Réseau Sélection : une architecture moderne qui est en harmonie avec le Centre des arts. Et avec le positionnement de la tour plus près de la rivière; ce qui donne une autre dimension à l’ensemble du projet.

Même si la période de questions a été jugée trop courte par certains, il faut admettre que celle-ci ne pouvait se poursuivre jusqu’à épuisement de toutes les interrogations possibles.

Comment s’assurer de la pertinence des questions et limiter le temps de chacun?

Parmi les interrogations intéressantes, qui sont aussi les arguments de plusieurs opposants au projet, certaines méritent une réponse de ma part, compte tenu des infos disponibles.

a) Le congé de taxes :

Contrairement à ce que peuvent penser ou soutenir certains, le congé de taxes municipales n’est pas une faveur, mais cela fait partie d’une politique de la Ville reconnue depuis plusieurs années. Il est de trois ans pour l’ensemble du territoire et de cinq ans pour le centre-ville. D’autres projets du secteur en profitent déjà. Et le porte-parole de Réseau Sélection a clairement indiqué qu’il s’agissait d’un élément qui a joué sur le choix des promoteurs.

b) Le prix du terrain :

Personnellement, au cours de ma carrière active, j’ai réalisé plus de 20 projets dans six villes différentes et plus de 50 projets pour RONA dans neuf provinces et j’ai toujours fait appel à une firme spécialisée pour avoir l’heure juste lorsqu’il y avait achat de terrain.

Selon les informations dont je dispose, voici un comparatif de deux projets maskoutains dans le secteur centre-ville et du projet Réseau Sélection.

Pour le projet Notre-Dame : 178 984 pieds carrés, à 4,75 $ du p.c., avec bâtiment;

Pour La Maison d’Élisabeth : 160 342 pieds carrés,à 26,19 $ du p.c., avec bâtiment;

Pour Réseau Sélection : 42 463 pieds carrés, à 51,80 $ du p.c.

Vraiment qui peut oser parler de cadeau!

Dans les trois cas cités, il s’agit de plusieurs centaines de nouveaux citoyens qui sont ou seront amenés à vivre au centre-ville. Le défi sera de leur offrir des services adéquats à tous les niveaux…

c) Les travaux préparatoires :

Pour desservir ce nouveau projet, des travaux seront requis, mais comme ce fut le cas ailleurs, ils ne seront pas exclusifs et permettront d’accueillir d’autres projets sur l’ensemble du secteur.

d) Un premier défi :

La question du stationnement est fort légitime car déjà, on peut parler d’un problème endémique dans cette portion du territoire.

Et comme ce fut le cas lors de la construction du CDA, l’arrivée d’un chantier comme celui proposé viendra accroître la problématique. Mais ce sera temporaire et la Ville s’est engagée à récupérer les pertes de places de stationnement. Est-ce que ce sera suffisant? À nous d’en discuter collectivement pour être partie prenante de la solution.

Dans ce contexte, et si j’étais marchand au centre-ville, je demanderais à l’organisation qui me représente de convoquer tous les membres afin de nous engager collectivement et individuellement à prendre les mesures nécessaires avec nos employés pour les amener à stationner dans des endroits spécifiques.

En plus, durant les travaux, les marchands devraient accepter de rembourser – selon des modalités à déterminer – les frais de stationnement de leurs clients.

Les années durant lesquelles j’ai opéré un commerce sur le boulevard Laframboise, j’ai loué jusqu’à 40 places par année dans le stationnement des Galeries pour y accueillir mes employés.

En conclusion

Tout ce que je viens d’énumérer représente mon opinion.

Mais mes propos sont basés sur une analyse de toute une vie dans le commerce et de la nécessité de m’adapter à l’évolution de ma clientèle et au bénéfice de la communauté.

C’est pour moi un projet qui contribuera à créer un meilleur équilibre au centre-ville, comme les deux autres projets mentionnés précédemment.

Et je terminerai en posant à nouveau la question du début : Sinon quoi?… Parce que l’immobilisme ne mène nulle part!

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