17 octobre 2013 - 00:00
Dépenses électorales
Une plainte contre Gaston Vachon
Par: Le Courrier

Gaston Vachon, candidat à la mairie de Saint-Hyacinthe, a-t-il enfreint la loi électorale lorsque, cet été, il a organisé sa conférence de presse pour annoncer sa candidature?

C’est ce que croit Kenneth Hilt, un citoyen de Saint-Hyacinthe qui vient de déposer une demande d’enquête concernant le candidat Vachon auprès du directeur général des élections du Québec (DGE).

M. Hilt, qui a transmis une copie de sa plainte au COURRIER, prétend que M. Vachon n’était pas encore un candidat dûment autorisé à dépenser lorsqu’il a loué une salle le 2 juillet pour faire son annonce devant les journalistes et ses invités. Sa conférence de presse a eu lieu à la Salle Théâtre La Scène, de l’avenue de la Concorde Nord. Kenneth Hilt cite l’article 395 de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités, lequel stipule que tout parti ou candidat indépendant qui désire solliciter ou recueillir des contributions, effectuer des dépenses ou contracter des emprunts doit être titulaire d’une autorisation du DGE.Selon le plaignant, M. Vachon n’avait pas encore obtenu l’autorisation requise en vertu de la loi lorsqu’il a tenu son activité le 2 juillet, dans une salle qu’il aurait louée 400 $ et où les invités ont eu droit à une consommation gratuite, selon les résultats de sa propre enquête. Il précise que ce n’est que le 15 juillet que M. Vachon a rempli le formulaire du DGE intitulé « Demande d’autorisation d’un électeur qui s’engage à se présenter comme candidat indépendant ».Interrogé lundi sur cette histoire, Gaston Vachon a d’abord dit qu’il ignorait tout de cette demande d’enquête le concernant. « Vous me l’apprenez », a-t-il répondu, visiblement surpris. Il a semblé tout aussi étonné de l’identité du plaignant. « Je connais M. Hilt, je l’ai même rencontré vendredi soir et je l’ai salué. Mais il ne m’a rien dit de ça. »M. Vachon reconnaît que sa demande d’autorisation n’est parvenue au DGE que le 15 juillet, soit 13 jours après la conférence de presse. « Quand j’ai fait mon annonce, j’avais l’impression d’être complètement « légal ». Ce n’est que plus tard qu’on s’est rendu compte de ça », a-t-il expliqué, en parlant de l’autorisation non obtenue.Mais lui qui a été l’organisateur du maire Claude Bernier durant toute sa carrière politique n’est-il pas à l’aise avec l’abc des élections municipales? « Je ne connais pas la mécanique (des finances électorales). Ça, c’était le rôle de l’agent officiel », se défend-il.Cet été, après avoir lu dans LE COURRIER qu’il y avait peut-être un problème avec les dépenses encourues pour son point de presse, il avait communiqué une première fois avec le bureau du DGE. Il l’a fait à nouveau mardi, sachant qu’une plainte avait été déposée. On lui a expliqué qu’il s’écoulerait probablement des mois avant qu’elle soit traitée. « On m’a dit que le pire qui peut m’arriver, c’est une amende entre 0 et 500 $ », a conclu M. Vachon.

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