25 juillet 2019 - 14:54
Annulation du tournoi de soccer
Une réflexion s’impose
Par: Martin Bourassa
Je me cherchais un petit sujet léger sur lequel commenter avant les vacances et l’annulation du tournoi de soccer de Saint-Hyacinthe a retenu mon attention. Sauf que les apparences sont souvent, comme vous le savez, trompeuses. Ce sujet n’est pas aussi léger qu’il en a l’air si je me fie au nombre et à l’intensité de certaines réactions qu’il a générées depuis que la nouvelle circule en ville.

Si elle vous a échappé, voici un bref rappel. Le comité organisateur du tournoi de soccer piloté par les Loisirs Saint-Joseph a décidé de faire l’impasse sur la 28e édition qui devait se tenir le week-end du 12 au 14 juillet.

Cette décision a été motivée par le nombre d’inscriptions jugé insuffisant pour tenir une telle compétition. Moins d’une vingtaine d’équipes avaient signifié leur intérêt. On est loin des 116 équipes de l’édition 2015. Et pourtant, c’était il y a quatre ans à peine. Comme dégringolade, c’est assez spectaculaire merci.

L’idée n’est pas ici de chercher un coupable. On peut énumérer de multiples facteurs qui vont de la multiplication des tournois de soccer à la perte de popularité du soccer en général, en passant bien entendu par la réforme de l’organisation du soccer récréatif à Saint-Hyacinthe, associée à une hausse constante des coûts d’inscriptions.

Cette réforme, voire cette centralisation du soccer vers Saint-Hyacinthe, a incité quelques municipalités tout autour à se désaffilier de l’organisation du soccer à Saint-Hyacinthe pour rejoindre la ligue de soccer mineur de la Montérégie – pensons à Saint-Liboire, à Saint-Pie et à Saint-Dominique – et à bouder le tournoi de Saint-Hyacinthe. À écouter et à lire les commentaires des derniers jours, cette réforme controversée qui a sorti les loisirs de quartiers de la Ville de Saint-Hyacinthe du portrait pourrait bien avoir fait plus de mal que de bien.

Est-ce que l’annulation du tournoi de soccer de Saint-Hyacinthe est la conséquence directe des décisions qui ont été prises localement il y a quelques années à peine? J’ose espérer que quelqu’un quelque part se pose la question. L’annulation du tournoi de soccer est certainement le prétexte idéal pour examiner de près la situation du soccer récréatif maskoutain dans son ensemble afin de mesurer le terrain gagné, ou manifestement perdu, depuis la dernière réorganisation.

Tant mieux si l’exercice s’avère inutile et s’il ne fait que confirmer que nous allons dans la bonne direction. Il est sans doute trop tard pour opérer un changement radical ou même penser à revenir en arrière, mais si on pouvait à tout le moins avoir un état de la situation, quelques références et quelques chiffres fiables, ce serait un bon départ.

S’il ressort de tout cela qu’on ne peut que blâmer la forte concurrence du dek hockey ou la renaissance du baseball mineur tant mieux, mais qu’on se donne au moins la peine de poser des questions et d’écouter les réponses. On pourrait être surpris.

Parlant de surprises, on ne peut nier l’attrait considérable du dek hockey auprès des jeunes et des moins jeunes. Plusieurs pratiquent maintenant le hockey et ses variantes à longueur d’année, à l’extérieur comme à l’intérieur, été comme hiver.

La surprise, c’est de voir à quel point la Ville de Saint-Hyacinthe a manqué le bateau avec le dek hockey, pour le plus grand bonheur de la municipalité voisine de La Présentation qui a développé des installations de grande qualité.

Même lacune du côté des installations de baseball puisque Saint-Hyacinthe ne dispose toujours pas d’un terrain réglementaire pour des matchs de niveau midget AAA ou junior. Et on ne parle même pas d’un stade de baseball comme tel, juste d’un parc conforme. C’est une lacune qui est décriée depuis longtemps dans le milieu.

La bonne nouvelle, c’est que si la tendance se maintient, et il est permis de le penser, il y aura peut-être des terrains de soccer à requalifier avant longtemps à Saint-Hyacinthe. Si la pause du tournoi de soccer de Saint-Hyacinthe devait se prolonger l’an prochain et devenir permanente, ce sera une indication on ne peut plus évidente.

Reste à savoir si on restera les bras croisés d’ici là.

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