5 novembre 2020 - 15:06
Une solidarité s’organise pour les soins aux enfants
Par: Véronique Lemonde
Caroline Bernard, nouvelle directrice administrative, et Christiane Di Lalla-Besner, travailleuse sociale et directrice clinique pour le Centre de pédiatrie sociale Le Grand Galop. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Caroline Bernard, nouvelle directrice administrative, et Christiane Di Lalla-Besner, travailleuse sociale et directrice clinique pour le Centre de pédiatrie sociale Le Grand Galop. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Avec la pandémie mondiale, plusieurs organismes communautaires, comme le Centre de pédiatrie sociale Le Grand Galop, ont perdu un nombre important de bailleurs de fonds privés. Avec un budget de fonctionnement comptant à 75 % sur des sommes provenant de collectes de fonds et de donations d’entreprises privées, la clinique pédiatrique du centre-ville de Saint-Hyacinthe doit se creuser la tête pour continuer à offrir la même qualité et quantité de services aux enfants de milieux souvent défavorisés.

« Notre clientèle provient de la DPJ, de milieux plus défavorisés et de l’immigration, des familles qui vivent présentement beaucoup d’incertitudes et d’anxiété avec la COVID. Nous suivons le dossier de 128 enfants et, présentement, nous devons en refuser faute d’intervenants et de pédiatres supplémentaires. C’est d’ailleurs notre objectif en 2020-2021, de bonifier notre équipe afin d’offrir des services à un plus grand nombre d’enfants, car la demande va en augmentant. Avec l’automneet la deuxième vague de COVID, les demandes et les appels se multiplient pour aider les familles », indique Caroline Bernard, nouvelle directrice administrative du Centre de pédiatrie sociale Le Grand Galop depuis juillet.

Avec la crise actuelle, plusieurs parents sont aussi très réticents à se déplacer en clinique avec leur enfant, ce qui complique le suivi des dossiers de plusieurs d’entre eux. « Nous devons apaiser l’anxiété sociale des parents et une grande partie de notre travail se fait au téléphone pour suivre quotidiennement ces enfants de manière personnalisée. Nous sommes sur la première ligne et nous ne pouvons pas arrêter de donner des soins », ajoute Mme Bernard, dont 25 % du budget provient de la Fondation du Dr Julien.

Services cliniques, aide aux devoirs, ateliers divers, camps d’été et références vers d’autres organismes communautaires, le Centre de pédiatrie sociale Le Grand Galop a un rôle majeur à jouer dans la vie de ces familles.

Mobilisation maskoutaine

Malgré la perte de plusieurs partenaires privés, le Centre de pédiatrie sociale Le Grand Galop peut compter présentement sur une mobilisation maskoutaine hors du commun. « Nous savons que les entreprises d’ici sont très sollicitées, mais un soutien majeur se dessine pour nous depuis environ deux mois. Nous avons donc eu plusieurs collectes de fonds qui se sont faites à distance, virtuellement et même sur place dans certaines entreprises. Nous remercions sincèrement tous ces Maskoutains qui nous appuient », précise Mme Bernard.

À cet effet, Lussier Chevrolet Saint-Hyacinthe, grâce à l’organisation d’un tirage moitié-moitié, vient tout juste de remettre 1750 $ à la clinique de pédiatrie sociale. Des collectes de fonds se sont également tenues dans des salons de coiffure maskoutains, au Rona et dans les caisses populaires Desjardins de la ville. Aussi, du 9 novembre au 9 décembre, le Grand Galop organisera une vente aux enchères d’œuvres d’art qui se tiendra en collaboration avec la galerie d’art 1855.

De plus, quatre concessionnaires automobiles maskoutains (Lussier Chevrolet, Baril Ford, Nissan St-Hyacinthe et Volkswagen St-Hyacinthe) sont toujours unis pour la cause du Grand Galop, en remettant 25 $ à l’organisme pour chaque voiture vendue durant l’année.

Finalement, le centre s’offrira une cure de jeunesse côté décoration et aménagement avec l’aide précieuse et bénévole d’une designer d’intérieur de la région.

Le Centre de pédiatrie sociale Le Grand Galop a effectué plus de 2600 interventions auprès d’enfants en 2019.

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