12 juillet 2012 - 00:00
Dépanneur Couche-Tard de Saint-Liboire
Une vente déguisée selon la CSN
Par: Jean-Luc Lorry
Le dépanneur Couche-Tard à Saint-Liboire.

Le dépanneur Couche-Tard à Saint-Liboire.

Le dépanneur Couche-Tard à Saint-Liboire.

Le dépanneur Couche-Tard à Saint-Liboire.

La vente du dépanneur Couche-Tard de Saint-Liboire à un opérateur franchisé surprend la direction de la Fédération du commerce de la CSN.

Cet établissement intégré au complexe autoroutier Big Stop, propriété de la pétrolière Irving, a été acheté début mai par l’entreprise Gestion Alexandre Germain dont l’actionnaire principal réside à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier dans la région de Québec.

En mars 2011, la CSN avait déposé une requête en accréditation en vue de syndiquer la trentaine d’employés du dépanneur Couche-Tard de Saint-Liboire. Cet établissement est le quatrième de la bannière à être syndiqué.« Je doute de la capacité de financement du nouveau propriétaire. Ceci s’apparente plutôt à une vente déguisée et l’on peut se questionner sur l’identité réelle du propriétaire », indique Serge Fournier, président de la Fédération du commerce de la CSN, en entrevue au COURRIER. Celui-ci croit que l’entreprise Couche-Tard pourrait être en arrière de cette transaction. Une hypothèse difficile à confirmer puisque la direction ne souhaite pas commenter l’opération financière.Ce dépanneur est le plus important de Couche-Tard au Québec et sa valeur dépasserait le million de dollars. « Ce n’est pas dans la philosophie de Couche-Tard de posséder des établissements franchisés. Il est étonnant d’observer que l’entreprise ait voulu se départir d’un tel commerce », note M. Fournier.

Poursuite de la syndicalisation

Début mars, Couche-Tard avait annoncé par voie de communiqué son intention de vendre son magasin d’accommodement de Saint-Liboire à un opérateur franchisé.

« La transaction devrait être complétée au cours des prochaines semaines. Cette décision ne remet pas en question la syndicalisation de ce magasin », pouvait-on lire dans le document. Même s’ils ont obtenu leur accréditation syndicale, l’emploi des salariés n’est toujours pas régi par une convention collective.Les séances de négociations entre le syndicat et le nouveau propriétaire ont démarré après la vente afin de s’entendre sur les modalités d’un premier contrat de travail. À la CSN, on prévoit négocier une convention collective bâtie sur le même modèle que celui des marchés d’alimentation.Actuellement, les employés de ce dépanneur sont payés au salaire minimum et n’ont pas droit à un régime d’assurances collectives et autres avantages en vue de leurs retraites. Le nouveau propriétaire du dépanneur Couche-Tard de Saint-Liboire, Alexandre Germain n’a pas retourné nos appels.

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