22 septembre 2011 - 00:00
Vent de contestation contre le monopole de l’UPA
Par: Le Courrier
Les Céréaliers du Québec ont dénoncé publiquement le monopole de l'UPA lors d'une conférence de presse tenue à l'Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe.

Les Céréaliers du Québec ont dénoncé publiquement le monopole de l'UPA lors d'une conférence de presse tenue à l'Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe.

Les Céréaliers du Québec ont dénoncé publiquement le monopole de l'UPA lors d'une conférence de presse tenue à l'Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe.

Les Céréaliers du Québec ont dénoncé publiquement le monopole de l'UPA lors d'une conférence de presse tenue à l'Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe.

Le monopole de l'Union des producteurs agricoles (UPA) est actuellement vivement contesté par plusieurs groupes d'agriculteurs sur la place publique.

Ces actions quasi simultanées se font en vue de la consultation dans le cadre d’une commission parlementaire sur la politique bioalimentaire.

L’Union des agriculteurs libres (UAL), l’Union paysanne, le Conseil des entrepreneurs agricoles (CEA) ainsi que l’Association de défense des producteurs de bovins considèrent collectivement qu’il est temps que Québec brise le statut de syndicat unique accordé à l’UPA.Membre du CEA, les Céréaliers du Québec ont lancé ces derniers jours, leur propre campagne de financement pour défendre les intérêts des producteurs agricoles. Plus d’une centaine d’agriculteurs s’étaient réunis dans une salle de l’Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe ou les Céréaliers du Québec avaient convié les médias. « Combien de temps pourrons-nous encore endurer que l’entité syndicale accréditée qui bénéficie de tout le financement prévu par la Loi prennent des décisions qui sont contraires à nos valeurs, à nos droits et à la rentabilité de nos entreprises? », s’est questionné Louis R. Joyal, président des Céréaliers du Québec qui regroupe 250 membres.L’objectif de leur campagne de financement est d’amasser 250 000 $ en deux ans permettant d’alimenter un fonds de défense pour les producteurs agricoles. Les sommes recueillies seront principalement utilisées pour multiplier les démarches politiques auprès du gouvernement en vue d’influencer les élus provinciaux pour obtenir des changements législatifs.Un vent similaire de mécontentement souffle également dans les rangs de l’Union paysanne, un syndicat agricole citoyen qui compte plus de 800 membres. La principale critique formulée par son président Benoit Girouard est que l’UPA gère la mise en marché collective comme le ferait une entreprise privée. « La crise dans le monde agricole sévit plus durement ici qu’ailleurs. Je pense que si ce syndicat unique avait dû nous sauver de quelque chose, nos fermes seraient en meilleure santé », mentionne M. Girouard. « Le dernier monopole connu dans le monde agricole était la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) en France qui a été abolie il y a 25 ans. »

Nouveau syndicat agricole

Au moment où Québec démarre ses consultations qui visent à rénover le cadre agricole dans la province, un nouveau syndicat d’agriculteurs vient d’être créé. L’Union des agriculteurs libres se donne comme premier mandat « d’inciter le gouvernement à démanteler le monopole syndical de l’UPA ».

« En tant que syndicat dissident, nous allons combattre sur le même terrain que l’UPA. La Loi doit permettre à tous les agriculteurs d’adhérer au syndicat de leur choix », considère l’avocat Hans Mercier, à titre de porte-parole de ce nouveau joueur dans le milieu syndical agricole. L’ensemble de ces groupes dissidents a déposé un mémoire pour soutenir leur position auprès du gouvernement. Invitée à s’exprimer sur le sujet, la direction nationale de l’UPA a refusé de répondre à nos questions.

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