31 octobre 2013 - 00:00
Saint-Louis
Vers un climat plus sain, clament les trois candidats à la mairie
Par: Le Courrier

Les tensions opposant la mairesse sortante Doris Gosselin et le conseiller Stéphane Bernier se dissiperont le 3 novembre puisque ce dernier brigue aussi la mairie. L'issue du vote n'en demeure pas moins incertaine, car une troisième candidate, Francine Méthot, est également dans la course.

Même si des dissensions se sont révélées durant son premier mandat, Doris Gosselin n’a rien perdu de sa volonté de représenter Saint-Louis, où elle réside depuis six ans.

« J’ai confiance que le second mandat sera axé sur les dossiers municipaux plutôt que sur la discorde », espère-t-elle. À ce propos, la mairesse sortante compte bien se pencher sur le développement du secteur agroalimentaire dans sa municipalité, si elle est réélue. « Saint-Louis est une région agricole commerciale et c’est pourquoi il faut se lancer dans le domaine. Nous attendons les résultats d’une étude sur le sujet qui nous permettra de bien nous orienter », explique Mme Gosselin. Une autre des priorités de la mairesse sortante sera de bien former les élus municipaux en lien avec les responsabilités qu’ils détiennent. « C’est encourageant de voir qu’autant de citoyens désirent s’impliquer dans la vie politique de leur municipalité. Ce changement [au sein du conseil municipal] est nécessaire et c’est dans le but de bien encadrer les nouveaux conseillers que je souhaite leur offrir une formation », affirme la dame de 70 ans. S’il y a bien un point sur lequel Stéphane Bernier et Doris Gosselin partagent le même avis, c’est sur l’assainissement du climat à l’hôtel de ville. Élu au poste de conseiller municipal depuis 2005, M. Bernier souhaite que la discorde soit chose du passé. Surtout, il déplore que la « bisbille municipale » ait été répandue dans les journaux, ce qui a eu pour effet de rendre peu constructif le mandat précédent de la mairesse sortante. « Il y a beaucoup de citoyens qui m’ont approché pour que je dépose ma candidature à la mairie. J’avais eu le même genre de demandes en 2009, mais à ce moment, je ne me sentais pas encore prêt », indique celui qui a élu domicile à Saint-Louis il y a 21 ans. Homme de peu de mots, le directeur de la production chez Viande Richelieu s’assurera d’être à l’écoute du citoyen, car « chaque opinion est bonne ». Âgé de 48 ans, M. Bernier souhaite aussi revitaliser Saint-Louis en y attirant de jeunes familles et ainsi combattre la baisse démographique qui frappe la municipalité. De son côté, Francine Méthot, troisième candidate à la mairie, se lance dans la mêlée avec beaucoup de sérénité et deux enjeux sur lesquels s’appuyer. D’abord, elle veut rétablir la confiance des Saint-Louisiens envers le système politique de leur municipalité. « Depuis 2009, il y a eu des démissions en boucle au conseil municipal et c’était horrible. Il faut aussi que les élus cessent de se parler par la bouche de leurs avocats. C’est le moment de mieux réfléchir collectivement, car Saint-Louis est un endroit merveilleux pour vivre », avance celle qui s’était présentée comme conseillère à l’élection partielle de 2011. Par la suite, elle entend bien s’attaquer à la dette de la paroisse. « Nous subissons des pertes annuelles en raison des intérêts sur la dette et beaucoup de citoyens ne sont pas au courant de cette situation. »Amoureuse de la nature, la candidate estime que la tâche du prochain maire sera d’adapter le milieu rural qu’est Saint-Louis aux changements urbains. Selon elle, les municipalités sont des donneurs d’emplois et c’est pourquoi l’information doit circuler librement. « Un citoyen informé est un citoyen qui souhaite participer », croit-elle. À 64 ans, Mme Méthot se sent « là où elle doit être » dans le processus électoral et surtout, elle ne craint pas le résultat du vote. « Les citoyens ont une belle ouverture d’esprit et ils l’ont démontrée une fois de plus en 2009 en élisant Doris Gosselin », souligne-t-elle.

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