22 octobre 2015 - 00:00
Vestales : l’élite est tombée à l’eau
Par: Maxime Prévost Durand
Trois nageuses issues de la dernière équipe performance des Vestales s’entraînent dorénavant à Montréal. Photothèque | Le Courrier ©

Trois nageuses issues de la dernière équipe performance des Vestales s’entraînent dorénavant à Montréal. Photothèque | Le Courrier ©

Trois nageuses issues de la dernière équipe performance des Vestales s’entraînent dorénavant à Montréal. Photothèque | Le Courrier ©

Trois nageuses issues de la dernière équipe performance des Vestales s’entraînent dorénavant à Montréal. Photothèque | Le Courrier ©

Depuis la saison 2014-15, les nageuses élites ne peuvent plus compétitionner sous les couleurs des Vestales. La disparition de l'équipe performance, à la suite d'une décision du conseil d'administration, a mené à l'exode de quelques nageuses vers Montréal afin qu'elles puissent poursuivre leur ascension vers les sommets de la nage synchronisée.

Mélody Roy, les soeurs Alex-Anne et ­Laurence Trudeau, de même que Genève Desautels se sont toutes jointes au club Montréal Synchro au cours des deux dernières années.

Un nombre d’athlètes élite en diminution et des divergences quant au calibre au sein de l’équipe performance ont ­mené à cette décision prise par le conseil d’administration des Vestales.

« Le problème qu’on a en région avec l’élite, c’est qu’on se retrouve avec des ­nageuses de différents niveaux [au sein de l’équipe], indique la présidente des Vestales, Carole Albert. Certaines commencent dans l’élite, alors que d’autres sont là depuis trois ans. On n’a pas un bassin assez gros pour faire une équipe élite débutante et une autre plus avancée, ce qui faisait qu’on avait des athlètes de différents âges et de différents niveaux. Ça devenait difficile de performer contre des équipes de Montréal ou de Québec, qui elles sont toutes du même niveau. »

À contrecoeur, l’organisation a décidé de mettre un terme à l’équipe performance, alors qu’elle percevait un creux de vague à l’horizon. « Est-ce qu’on se bat pour essayer que ça revienne une année de plus ou on se concentre sur notre gros objectif qui est de ramener les Vestales sur le podium sur la scène provinciale? Le conseil d’administration a pris la ­décision [de laisser aller l’équipe ­performance] et elle a été appuyée par nos entraîneurs. »

Une décision pour les athlètes

La présidente des Vestales ne se gêne pas pour le dire : elle a toujours encouragé les athlètes qui sont passées par Saint-Hyacinthe à converger vers Montréal ou Québec pour leur quête vers l’excellence.

« Oui, on avait de l’élite ici, mais j’ai ­toujours dit aux athlètes que si elles ­voulaient atteindre le top, elles devraient se faire entraîner par les tops. Je n’ai ­absolument rien contre Marjorie [Bonnier, l’entraîneuse qui s’occupait de l’équipe performance], au contraire, et elle est d’accord avec ça. À Montréal, il y a tous les spécialistes, tu es suivi comme ce n’est pas possible, ce qu’on ne peut pas se permettre en région. On a essayé, on est allé le plus loin qu’on pouvait avec notre équipe performance, mais on se rendait compte qu’on a de beaux espoirs et qu’il nous était impossible de les amener plus loin. Pour leur continuité, il était mieux de leur offrir de poursuivre du côté de Montréal ou Québec et je crois que les filles sont contentes qu’on les laisse aller vivre leur rêve et qu’on les encourage. »

Un club en santé

La fin de l’équipe performance ne veut pas dire que le club est en déroute. Avec près de 100 nageuses affiliées à la fédération cette saison, les Vestales estiment avoir une clientèle suffisante pour être un club en santé.

« Tant qu’on se trouve autour de ce chiffre, je considère que c’est correct », soutient la présidente Carole Albert.

Selon elle, dans le contexte actuel, il ­serait même difficile de souhaiter un achalandage plus grand, bien que le club ne dirait certainement pas non à quelques nageuses en plus.

« Il faut tout de même rester logique : si on pouvait avoir deux fois plus de temps d’entraînement et le double de piscines, ce serait plus facile d’avoir un objectif de 200 nageuses, mais en même temps, si nos couloirs sont tous pleins, on les ­mettrait où ces autres nageuses? Si on descendait trop en bas du nombre de 100 nageuses, là je me dirais que l’on doit faire davantage de recrutement, mais ­depuis quelques années, ça joue autour de 100 nageuses affiliées à la fédération. »

image