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À la surprise générale, l’officiel Raymond Cartier, 65 ans, s’est effondré face première sur la glace du pavillon de la Jeunesse lors d’un match entre deux équipes de catégorie bantam B disputé le 8 décembre.
Présent dans les estrades pour suivre la partie de son fils, le pompier Louis Dautrey, chef aux opérations au Service des incendies de la Ville de Saint-Hyacinthe, a vite compris le sérieux de la situation. Redoutant un malaise cardiaque, il s’est précipité à l’entrée de l’aréna pour prendre le défibrillateur externe sous l’oeil incrédule du préposé de l’aréna, Stéphane Lussier, à qui il a demandé d’aviser le 911 pour demander une ambulance. Ce dernier l’a assisté tout au long de l’intervention.Avec l’appareil en main, le pompier en civil a ensuite sauté sur la glace.Déjà, l’arbitre avait été pris en charge par les entraîneurs de l’équipe de Sorel, tandis que les collègues de la victime incitaient joueurs et spectateurs à retraiter au vestiaire ou à l’extérieur. Constatant que l’officiel semblait toujours mal en point, Louis Dautrey a entrepris sans tarder le protocole pour faire une évaluation cardiaque.« J’ai tout de suite pensé à un infarctus, raconte Louis Dautrey. Il avait le teint de plus en plus bleuté et il avait de la difficulté à respirer. »Il a donc utilisé le défibrillateur externe automatisé en suivant toutes les directives.L’analyse de l’appareil a déterminé qu’un choc devait être administré, chose qui a été faite sur-le-champ. Le massage cardiaque a ensuite été nécessaire.Quelques secondes plus tard, M. Cartier a repris connaissance et son teint est revenu à la normale très rapidement, au grand soulagement de tous.« Il était même prêt à retourner sur la glace, raconte M. Dautrey. Je l’ai calmé et je lui ai expliqué ce qui venait de se produire. »L’officiel a plutôt été transporté à l’hôpital Honoré-Mercier en ambulance afin de passer certains tests pour déterminer la nature exacte de son malaise.« Est-ce que l’appareil a vraiment aidé? Je pense que oui. Est-ce qu’il aurait déjà été trop tard à l’arrivée des ambulanciers si on n’avait pas eu de défibrillateur? On ne le saura jamais. Chose certaine, il devrait y en avoir partout », dit notre héros du jour.Au printemps, la Ville de Saint-Hyacinthe s’était d’ailleurs équipée de neuf défibrillateurs externes automatisés. Ceux-ci ont entre autres été installés dans les trois arénas (Stade L.-P.-Gaucher, Pavillon de la Jeunesse et Stade C.-A.-Gauvin), au Centre aquatique Desjardins, au parc Les Salines et au Centre des arts Juliette-Lassonde.Les plus récentes informations indiquent que M. Cartier se porte mieux. Il devait se rendre du côté de l’Institut de cardiologie de Montréal pour y passer certains tests.« Je ne veux pas dire que l’achat des défibrillateurs est rentabilisé puisqu’une vie n’est pas monnayable. Mais on voit ici toute son importance. Grâce à cet outil, M. Cartier pourra passer le temps des fêtes avec sa famille », conclut Louis Dautrey.