Finalement, au terme d’une lutte serrée avec la candidate néodémocrate Brigitte Sansoucy, M. Vincelette a concédé la victoire à son adversaire par un mince écart de 548 voix.
Celui qui occupe le poste de vice-président des ressources humaines au Groupe Lacasse de Saint-Pie a récolté 14 930 votes, soit 27,5 % des suffrages.
« C’était une soirée marathon et je suis excessivement épuisé. Jusqu’à la toute dernière minute, cela s’est joué entre Mme Sansoucy et moi », a déclaré en entrevue au COURRIER René Vincelette, à la première heure mardi matin.
Lors de notre entretien, il restait encore une vingtaine de boites de scrutin à dépouiller sur un total de 245. Statistiquement, il semblait impossible de renverser la vapeur.
René Vincelette était l’homme que l’on n’attendait pas dans une lutte à trois menée au coude à coude. À 22 h 30, le Parti libéral menait le bal dans le comté devant le Bloc québécois et le NPD. Au fil de la soirée, la formation de Justin Trudeau et celle de Thomas Mulcair occupaient à tour de rôle la première place dans la circonscription donnant des sueurs froides aux candidats locaux.
« J’aimerais remercier la petite équipe que nous avions. Nous avons livré une dure bataille et j’en suis très fier », a indiqué le candidat libéral qui avait réuni ses troupes au Club maskoutain pour suivre la soirée électorale.
« Cela fait très longtemps que Saint-Hyacinthe/Bagot n’a pas été assis à la table des décideurs et j’espère que Brigitte Sansoucy amènera un plus à la circonscription. »
Trudeau
René Vincelette s’est félicité de la vague libérale qui a déferlé sur le pays et porté au pouvoir son chef, Justin Trudeau.
Le Parti libéral a remporté 184 sièges à la Chambre des communes, un gain qui installe à Ottawa un gouvernement majoritaire pendant quatre ans.
« Le plan de M. Trudeau était clair et nous avons travaillé d’une façon très constructive. Nous avons un gouvernement qui sera dirigé par quelqu’un qui veut réellement un changement et qui va s’occuper de la classe moyenne », a commenté M. Vincelette.
M. Vincelette ne croit pas que l’âge de Justin Trudeau (43 ans) et sa courte expérience politique seront un handicap pour occuper la fonction de premier ministre.
« Rappelons que John F. Kennedy a été élu président des États-Unis lui aussi à 43 ans. Vous savez, la jeunesse ce n’est pas un défaut. L’important, c’est d’être en mesure de bien mener les dossiers. M. Trudeau a une équipe économique hors pair. Il mérite la place qu’il vient d’obtenir », a conclu M. Vincelette.