24 novembre 2011 - 00:00
Les Galeries dénoncent à leur tour les tarifs d'accès au dépôt à neige
« Vous tirez sur le mauvais joueur »
Par: Le Courrier
André Brochu a été piqué au vif par ceux qui traitent les Galeries de « pollueur ».

André Brochu a été piqué au vif par ceux qui traitent les Galeries de « pollueur ».

André Brochu a été piqué au vif par ceux qui traitent les Galeries de « pollueur ».

André Brochu a été piqué au vif par ceux qui traitent les Galeries de « pollueur ».

Accusé de tous les torts dans le récent débat que suscite le déneigement et les tarifs élevés d'accès aux dépôts à neige municipaux, le directeur général des Galeries St-Hyacinthe, André Brochu, a remis les pendules à l'heure cette semaine. Il dénonce vigoureusement, lui aussi, les « prix exorbitants » imposés par la Ville de Saint-Hyacinthe pour accéder à ses sites de neiges usées.

Son entreprise, qui transporte et entrepose la neige sur son terrain, pourrait même utiliser davantage les dépôts à neige municipaux si les tarifs d’accès y étaient raisonnables, affirme-t-il sans détour.

« J’ai l’espace pour conserver une partie de la neige sur mon terrain et je le fais, comme plusieurs autres magasins à grande surface de Saint-Hyacinthe. Mais lorsque je dois me débarrasser d’un surplus de neige, je vis la même frustration que les concessionnaires automobiles ou les plus petits commerces : c’est hors de prix! »L’hiver dernier, les Galeries ont payé tout près de 30 000 $ à la Ville de Saint-Hyacinthe pour transporter de la neige usée vers les sites municipaux prévus à cet effet. Bien qu’ils souhaitent réduire au maximum la facture de déneigement, qu’ils refilent à leurs marchands, les dirigeants des Galeries ne peuvent entreposer toute la neige qui tombe sur leur stationnement et n’ont d’autres choix que de recourir aux dépôts à neige.Les pratiques des Galeries en matière de déneigement avaient soulevé l’ire de plusieurs propriétaires d’édifices commerciaux et de l’Association des concessionnaires de Saint-Hyacinthe qui estimaient que le centre commercial contrevenait à la Loi sur la qualité de l’environnement. Cette Loi stipule que nul ne peut lever ou souffler la neige de terre et l’entreposer sur son terrain. Toutefois, une note administrative du ministère de l’Environnement permet à tous les propriétaires de vastes stationnements d’y entreposer la neige usée, à condition de ne pas utiliser la voie publique en cours de transport. « J’ai été mis au courant que cette note existait en même temps que tout le monde, quand on nous a pointés du doigt. Nous avons les mêmes méthodes depuis 40 ans! La neige n’est certainement pas plus polluée cette année que les hivers précédents », a dit M. Brochu, piqué au vif par les accusations de « pollueur » lancées contre son entreprise.Selon lui, la neige déblayée tôt le matin n’est pas polluée par des sels de déglaçage et les Galeries utilisent en priorité du gravier en cas de chaussée glissante.« Vous tirez sur le mauvais joueur. Le débat est centré sur nous, alors que le problème, ce sont les tarifs trop élevés. On dénonce tous la même chose! »Le directeur général des Galeries affirme avoir fait de nombreuses représentations auprès de l’administration municipale pour dénoncer le « prix abusif » de 2 $/m3 de neige fixé par la Ville pour l’utilisation des dépôts. Après avoir fait plusieurs vérifications auprès de ses homologues, M. Brochu n’a trouvé aucune municipalité au Québec qui impose des tarifs d’accès aussi élevés. « Sur quoi la Ville se base-t-elle pour établir ce tarif? Est-ce que c’est une taxe déguisée? Est-ce que les propriétaires privés se retrouvent à payer pour l’utilisation que la Ville fait elle-même de ses dépôts à neige lorsqu’elle déblaie les rues? Si oui, ce sont les marchands locaux, les plus petits commerces qui n’ont pas de vastes stationnements, qui sont pénalisés les premiers. Et ça mérite d’être dénoncé. »

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