10 octobre 2013 - 00:00
Carte postale de Laydia Nadeau
Voyage à l’autre bout du monde
Par: Le Courrier

Laydia Nadeau a obtenu son diplôme de l’École secondaire Saint-Joseph en 2012. Et en un an, elle en a fait du chemin. Au moins jusqu’à l’autre bout du monde!

Après avoir fait toutes ses études primaires et secondaires à Saint-Hyacinthe dans les programmes d’éducation internationale, Laydia a mis le cap vers l’Australie. Elle graduera en novembre du Shalom Catholic College de Bundaberg, une ville du Queensland, sur la côte Est australienne, où elle a pour ainsi dire consolidé ses acquis du secondaire, mais en anglais cette fois.

« Durant mes deux dernières années à l’ÉSSJ, l’école accueillait des étudiants étrangers. J’ai pu créer des liens avec des adolescents venant de différents coins du globe. Pendant ma dernière année, lorsqu’on nous a parlé des échanges étudiants, je me suis tout de suite dit que cette opportunité était à ne pas manquer », raconte la jeune femme, depuis sa ville d’accueil. Mais même sa piqûre pour les voyages et son envie de se lancer à la découverte d’un nouveau pays ne pouvaient la préparer à ses premiers jours en terres inconnues. « Ma première semaine a été assez différente de ce à quoi elle aurait dû ressembler. On avait omis de m’avertir que ma ville d’accueil, Bundaberg, venait d’être inondée par la rivière qui la traverse. J’ai donc été accueillie par les parents des parents de ma famille d’accueil, restée prisonnière de l’autre côté de la ville. À ma descente de l’avion, il y avait des avions et des hélicoptères militaires partout. Welcome to Australia! »Heureusement, la période d’adaptation s’est autrement déroulée sans écueils. Laydia a ainsi quitté l’hiver canadien pour l’été australien, un changement de – 20 à 40 degrés Celsius qui se prend bien. « Puis, il a fallu que je fasse la transition du français à l’anglais. J’avais déjà une bonne base, mais j’avais encore beaucoup de progrès à faire. J’ai aussi mis un certain temps à m’habituer à ne pas monter du côté du conducteur, car en Australie, on roule du côté gauche de la route. Au début, c’est assez spécial! »

Le bonheur est dans l’océan

Comme plusieurs villes de l’Australie, Bundaberg se situe à quelques kilomètres de l’océan, ce qui s’avère être un agréable avantage lorsqu’on débarque des plaines agricoles de la région maskoutaine.

« L’océan est un élément important de la vie en Australie. Par exemple, un grand nombre de familles possèdent leur propre bateau, que ce soit pour aller sur les rivières ou l’océan. C’est très agréable d’être si près de la mer et des plages. » La ville de Bundaberg est d’une taille comparable à celle de Saint-Hyacinthe, avec près de 47 000 habitants. Elle est séparée en son centre par la rivière Burnett, la même qui est sortie de son lit à deux reprises au cours des trois dernières années, provoquant des dommages importants. Le climat tropical et les sols riches de la région en font un lieu privilégié de culture de la canne à sucre, qui constitue une part importante de l’économie locale. Pas étonnant, donc, qu’on y retrouve aussi la distillerie du célèbre rhum Bundaberg, préparé depuis 1888. Bundaberg est aussi une ville de sport. « C’est un centre d’activités qui regroupe chaque année des dizaines d’équipes venant de différents clubs de la région dans une dizaine de sports. La fin de semaine, par exemple, les terrains de soccer bourdonnent de joueurs de tous âges! », note Laydia. Ceux qui visiteront la région voudront faire le détour par Bargara, la ville côtière la plus près, qui propose des plages tranquilles à ceux qui veulent relaxer, et d’autres bien animées, pour ceux qui préfèrent se divertir. « Dans tous les cas, il ne faut pas se priver d’un bon repas de fish’n’chips, un incontournable dans la région. »

Autres lieux à ne pas manquer

Au cours des derniers mois passés en Australie, Laydia a visité plusieurs autres villes qui méritent le détour.

Parmi ses coups de coeur, Agnes Waters et Town of 1770, deux villes côtières situées au nord de Bundaberg, offrent des paysages paradisiaques de bord de mer et proposent de nombreuses activités. « Les plages sont magnifiques et, si vous allez plus au nord encore, vous pouvez planifier une excursion vers la Grande barrière de corail », suggère Laydia. Depuis Town of 1770, il est possible de planifier une journée de découvertes à bord du LARC (Lighter Amphibious Resupply Cargo). Ces véhicules amphibiens, mis au point pour transporter les militaires dans les zones côtières, circulent sur l’eau et sur la plage. Leur circuit permet aujourd’hui aux visiteurs de voyager sur la côte du Parc national Eurimbula.Laydia a aussi passé quelques jours sur la Sunshine Coast, plus au sud. Elle en a profité pour visiter le fameux Australia Zoo, reconnu à travers le monde grâce au travail de Steve Irwin, le défunt chasseur de crocodiles. « L’enfant en moi s’est émerveillée en regardant le spectacle que donnaient la femme et les enfants de Steve Irwin, qui nourrissaient un immense crocodile! »À Brisbane, la capitale du Queensland, Laydia a retrouvé l’ambiance d’une grande ville comme celle de Montréal. La scène culturelle est en ébullition et le sport professionnel déchaine les passions. « Je me suis sentie comme une véritable Australienne lorsque j’ai assisté à ma première partie de rugby à vie, se souvient Laydia. C’était très intense comme match. Puisque je suis une fan de football, c’était spécial de regarder du rugby, mais j’ai vraiment aimé mon expérience. Évidemment je supportais l’équipe locale : les Broncos de Brisbane. »L’expérience de Laydia à l’autre bout du monde tire à sa fin, mais elle compte bien profiter de chaque jour d’ici son retour au Québec.« Je suis tombée en amour avec ce pays qui est maintenant comme un deuxième chez moi. Je recommande cette aventure à tous les jeunes qui se cherchent un beau défi à relever. »

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